Celui qui veut apprendre à se connaitre "entre ciel et terre" n'a qu'à aller là où personne d'autre ne va, et se frotter à ses propres limites. Mais apparemment, les hommes ne se sentent à l'aise que lorsqu'ils se rassemblent par centaines ou par milliers dans le même espace.
Personnellement j'ai donc choisi de partager mes sorties, les voici :
Jeudi 12 mai 2022
Le Rocher d'Abraham (1494 m) en boucle depuis La Croix de Bauzon (1307 m) via le Mas des Pergeyres (1462 m)
Très belle boucle mêlant passages en forêt, traversées de crêtes panoramiques et un final aérien pour déboucher sur une vue dégagée à 360°. Nous distinguons même le Mont Ventoux et les Alpes
enneigés au loin, ainsi qu'un angle de vue original avec la statue d'Abraham et le Mont Gerbier de Jonc (1551 m) en arrière plan. C’est au fil de ces sentiers méconnus et d’arêtes escarpées
que le terme de Montagne Ardéchoise prend ici tout son sens, loin des zones touristiques. Nous ne croiserons qu'un groupe de 3 randonneurs en cette journée ensoleillée et agréable.
Horaires : départ à 11 h 30 / durée totale : 3h25 de marche
Dénivelé : 520 mètres
Distance : 14,1 km
Difficulté : R3 / différents balisages / partie technique avec quelques pas d'escalade dans le final.
Vendredi 22 avril 2022
La Corniche des Gorges du Chassezac - Ardèche
Après une superbe saison hivernale à Chamrousse, voir toutes les photos et vidéos sur les réseaux officiels de la station : Facebook & Instagram.
Nous voici en Ardèche pour cette sympathique boucle proposant de superbes points de vue sur les Gorges du Chassezac. Au coeur du Bois de Païolive, nous débutons sur le GR4, puis bifurquons sur
notre droite pour passer à proximité de l'Ermitage St Eugène perché sur un promontoire rocheux. On continu jusqu'à la Grotte de la Gleysasse puis sur la Corniche d'où la vue plonge en ligne
directe sur le Chassezac. La marche se poursuit par la Falaise de Mazet puis la Grotte de la Tardive jusqu'au parking de Lestong, on prolonge ensuite à travers le Clapas Plantin jusqu'au
Labyrinthe qui porte bien son nom et ainsi clôturer cette belle boucle qui vaut le détour.
Horaires : départ du parking des Clairières à 14 h 15 / retour au parking à 16 h 30.
Dénivelé : 200 mètres
Distance : 7,5 km
Difficulté : R1
Lundi 25 octobre 2021
Tour panoramique de Tanargue (1 413 m) par le sentier des Granges de Laboule (668 m)
Le départ de cette boucle s'effectue depuis le petit village perché de Laboule à 668 m d'altitude. L'approche de ce haut plateau perché de Tanargue débute par le sentier des Granges de Laboule.
Il grimpe régulièrement à travers dans un premier temps une foret de châtaigniers aux multiples couleurs, puis au milieu de landes typique de ce massif des Cévennes. Ce massif possède un climat
caractéristique avec des cumuls annuels de précipitations parmi les plus hauts de France métropolitaine. La vue devient panoramique à 360°, de la Lozère, à la Vallée du Rhône jusqu'aux premiers
contreforts du Vercors.
Nous poursuivons le long de cette immense crête aérienne vers l'Est, puis nous amorçons la descente au point côté 1269 m pour ainsi regagner le point de départ via les Pradas. Les lumières en
cette fin de journée sont superbes et rendent l'ambiance bien automnale.
Horaires : départ de Laboule à 14 h 15 / retour au parking à 18 h 15.
Dénivelé : 800 mètres
Distance : 15,2 km
Difficulté : R2 / différents balisages
Samedi 23 octobre 2021
Tour des Gorges du Chassezac - Ardèche
Nous débutons cette boucle inédite depuis un petit pont sur la piste menant au Pontier, sur la commune des Assions, au sud de Joyeuse en Ardèche. 150 m de dénivelé positif jusqu'à la stèle Jules Froment. De là, nous poursuivons sur de petites sentes parfois balisées de couleurs jusqu'au Serre de la Ramade, hors des sentiers battus, d'où se dévoile un panorama à 360° inédit sur le sud de l'Ardèche. Nous surplombons les Gorges du Chassezac. Nous continuons en rive gauche jusqu'à un point de vu qui vaut le détour peu après le Chaulet (site d'escalade). Retour sur nos pas, nous progressons ensuite, tantôt en haut des falaises, tantôt le long de la rives d'où les paysages sont très variés. La Padelle, Casteljau, et enfin le Cirque d'Endieu via un sentier balcon pour nous ramener à notre point de départ, et ainsi clôturer de la plus belle des manières cette jolie boucle de 11 km sous des lumières automnales en cette fin de journée.
Horaires : départ les Assions à 14 h / retour au parking à 18 h.
Dénivelé : 550 mètres
Distance : environ 11 km
Difficulté : R2 / différents balisages
Mardi 12 octobre 2021
Les Vans (2 448 m) par le Lac des Pourettes (1 819 m) et les Lacs Robert (2 000 m) depuis Le Recoin (1 650 m)
Superbe boucle de 15 km aux premières allures automnales. Départ de la maison à pieds pour une montée tranquille jusqu'aux Lacs Robert via les Pourettes. Montée finale par
l'itinéraire classique jusqu'aux Vans. Dans ce calme automnal idyllique, nous ne croiserons pas plus de 5 personnes dans ce Belledonne si fréquenté en pleine saison. Ainsi, nous profitons à
domicile de la richesse de la faune Chamroussienne avec pas moins de 20 bouquetins, petits et grands, dans une quiétude et une assurance parfaite.
Retour via la Botte et la Croix de Chamrousse (2 253 m) où les travaux d'embellissement ont débutés.
Horaires : départ de l'appart 10 h 00 / retour à 16 h.
Dénivelé : 1 170 mètres
Distance : environ 15 km
Difficulté : R2 / balisé
Mardi 19 octobre 2021
Tour du Pays de Villefort - Lozère
Pour changer des montagnes en cette saison automnale, direction la région Occitanie. Une grande boucle de 16 km et 700 m de dénivelé au départ du Lac de Villefort en Lozère. Passage par le petit
hameau médiéval de la Garde Guérin, axe de communication presque unique reliant le Massif central à la Méditerranée, très fréquenté au Moyen Âge. Puis plongée dans les
superbes gorges du Chassezac au milieu de châtaigneraies gavées en cette période.
Compter environ 4h de marche.
Horaires : départ Lac de Villefort à 11 h 30 / retour au parking à 17 h.
Dénivelé : 700 mètres
Distance : environ 16 km
Difficulté : R2 / balisé
Les images parlent d'elles-mêmes, par leurs couleurs et leurs variétés.
Lundi 14 octobre 2019
Petite Lance du Crozet (2 355 m) en boucle depuis Pré Raymond (1 358 m) via le Lac du Crozet (1 986 m), le Col du Loup (2 399m m) et la Pointe de Sitre (2 195 m).
En cette superbe journée d'automne, direction Freydière pour une magnifique boucle encore inédite.
Cette longue boucle débute par la montée normale jusqu'au Lac du Crozet (niveau bien plus haut
que l'année dernière a cette période). Puis nous tirons sur notre gauche par une raide montée sur un large pierrier jusqu'au petit Lac du Loup puis le Col du Loup. De là, nous suivons
l'agréable arête nous menant jusqu'à la Petite Lance du Crozet d'où la vue s'étire dans tous les horizons. C'est superbe ! Pause repas à l'abris du vent, puis la descente
s'amorce jusqu'à la Pointe de Sitre (2 195 m) que je réalise en aller-retour. La descente se poursuit au milieu des couleurs automnales jusqu'au Refuge du Pré du Molard (1 761 m). Cette boucle se
termine par une longue traversée de 6 km jusqu'à retrouver l'embranchement au lieu dit "Les 3 Ruisseaux".
De superbes rencontres avec 2 chamois et de nombreux bouquetins à seulement quelques mètres. Un peu de tendresse dans cette nature si sauvage !
Dimanche 29 septembre 2019
Grand Eulier (2 232 m) et Lac des Pourettes (1 819 m) depuis la Croix de Chamrousse (2 253 m)
Dernière journée d'ouverture de la Télécabine de la Croix, alors après une saison de travail intense, je reprend en douceur me changer les idées. Accès à la Croix via la télécabine puis descente
aux Lacs Roberts par le Col de la Botte. Montée au sommet de l'Eulier pour observer le couloir de l'Oursière réalisé de nuit l'hiver dernier (voir sortie du 14 février 2019). Je confirme, il y a vraiment de la pente, on ne croirait même pas que ça passe avec
la neige !
D'ailleurs, n'oublions pas de préciser, ce sommet sur carte IGN s'appelle bien "La Tournée" !
Retour sur le Recoin via le GR et le Lac des Pourettes.
Belle ballade avec les premières couleurs d'automne et encore beaucoup de monde qui en profitent.
Jeudi 23 Mai 2019
La Pyramide d'Ornon (2 839 m) par le versant Ouest depuis le Lac du Poursollet (1 650 m)
Deuxième journée de grand beau, il faut en profiter malgré les muscles qui tirent de la veille. Alors pas le choix j'enchaine sur cette belle rando au départ du Lac du Poursollet (1 650 m), la route venant enfin d'ouvrir depuis ce mardi.
7h30, l'ambiance est encore fraîche (4°C), j'adore ce lac du Poursollet où se reflète dans l'eau tout le paysage. L'enneigement permet de chausser dès la sortie des petits chalets dans la grande prairie, soit encore à seulement 5 minutes de marche.
A mi-chemin entre les lacs du Poursollet et Fourchu, une grosse coulée avec de nombreuses boulettes nécessite de mettre les couteaux et de batailler un peu. Le regel nocturne a été excellent (grosse différence par rapport à la veille). Il me faudra tout pile une heure pour rejoindre le Plateau du Lac Fourchu. Le soleil nous gagne et réchauffe rapidement l'atmosphère dans cette face Ouest du Taillefer. La montée s'effectue tranquillement, je rattrape quelques groupes puis décide de ne pas aller au Taillefer pour changer un peu. Direction le Col bien caractéristique à 2 619 m sous un petit biset bien frais. J'oblique ensuite sur ma gauche pour un final qui se joue seulement entre le blanc et le bleu dans un univers grandiose pour déboucher sur la Pyramide d'Ornon (2 839 m). Nouveau sommet inédit pour ma part, dans l'ombre du grand Taillefer (2 857 m). Pourtant il ne démérite à 18 mètres près d'altitude, le panorama qui s'en dégage à 360° est encore plus impressionnant avec une vue plongeante sur l'Oisans et le Col d'Ornon. La vue est dégagée jusqu'au Mont Blanc et une grosse partie des Écrins. Bonne pause au sommet à profiter de ces instants qui valent de l'or avant d'attaquer la descente. Elle se révèlera excellente dans un premier temps avec une moquette revenue à point, puis une poudreuse un peu lourde dans le bas de la face Ouest avant de retrouver une neige de printemps correcte sur le bas alternant avec des traversés de coulées avec de bonnes boulettes qui secouent bien le bonhomme. Retour au printemps dans la verdure des chalets du Poursollet. Parfait !
Mercredi 22 mai 2019
Pic de l'Agnelin (2 740 m) par le couloir NE depuis les Chalets du Rieu Claret (1 750 m)
Enfin une fenêtre météo pour retourner crapahuter en montagne. Après plusieurs jours de pluie en vallée et de neige en montagne, c'est le jour parfait pour aller voir ce qu'il s'est passé là-haut. La météo est au grand beau sans aucun nuage. La route du Col de la Croix de Fer est désormais ouverte, direction ce fameux spot d'altitude pour le ski de printemps. Départ des Chalets du Rieu Claret (1 750 m) à 7 h 45 avec à peine 5 minutes de portage, encore le bon plan pour un moment, l'enneigement est continu et rapidement conséquent. Il fait hélas déjà bien chaud avec un vent inexistant. Parti initialement pour faire le Rocher Blanc (2 928 m), mais dans la large combe du Buyant vers l'altitude 2 150 on observe de très très nombreuses plaques déclenchés naturellement sur l'itinéraire dans toutes les pentes Sud et Est (voir photos). Des cassures linéaires imposantes sur facilement 40 cm voir plus, de type plaques friables. Dans les autres orientations, et dans les autres pentes on observe plutôt des boulettes ou coulées de neige humide. Ainsi, changement de plan, je décide de poursuivre dans la large combe menant à le Toit et la Pyramide, puis vers 2 400 m, je tire à gauche et remonte un couloir qui se resserre (NE). Je l'avais au préalable déjà repéré lors de précédentes sorties au Rocher Blanc. Les conversions s'enchaînent puis il faut déchausser pour les derniers mètres. Ceux-ci vont s'avérer horribles, je m'enfonce jusqu'aux hanches voir plus. Je finis par sortir à 4 pattes sur une belle arête de neige aux corniches esthétiques. Puis je termine via l'arête NE (à pied, à ski aurait été surement plus facile). Me voici donc au Pic de l'Agnelin à 10 h, un sommet inédit pour ma part d'où un panorama magnifique à 360° se dégage. La combe du Lac de l'Âne est très attirante et m'ouvre de nouvelles perspectives. En face, la Belle Étoile, Grenoble, les Lacs des 7 Laux, la Pyramide, et dans mon dos toute la chaîne des Grandes-Rousses, de l'Étendard au Pic Blanc avec des sommets bien plâtrés comme en plein hiver. Wahou que c'est beau. Courte pause, puis j'attaque la descente rapidement pour ne pas trouver une neige trop humide, certains virages vont s'avérer excellents d'ailleurs. Je fais là un petit coucou à un chamois dans le couloir. Puis plus bas, ce sera une poudreuse lourde pour terminer sur une neige de printemps agréable. Retour à la voiture quasiment skis aux pieds. Une escapade en montagne comme j'aime, avec un sommet que j'ai tracé seul au monde, j'adore ces instants. Place au short et t-shirt au milieu de la verdure et des odeurs de printemps.
Mardi 14 mai 2019
Lac Guéry (1 244 m) - Massif du Sancy - Auvergne
Une belle balade de 2 h nous amenant de ce grand lac à une jolie cascade, puis des orgues basaltiques pour terminer sur le vaste plateau panoramique du Guéry.
Nous monterons jusqu'au sommet du Puy May (1 407 m) pour profiter d'une vue à 360°.
Le Lac Guery est d’une superficie de 26 hectares et d’une profondeur de 17 mètres, il est le plus haut lac d’Auvergne. Très beau secteur naturel.
Cotation : R1 (sentier balisé puis hors sentier facile)
Dénivelé : 200 m
Horaires : 2 h.
Route : route dégagée.
Mardi 7 Mai 2019
Vercors - Le Grand Veymont (2 341 m) par le Pas de la Ville (1925 m) depuis Gresse en Vercors (1248 m)
Réveil un peu tardif ce matin après la journée d'hier au Tabor, aujourd'hui ce sera donc sans
les skis pour une nouvelle session en montagne.
Le beau temps est au rendez-vous et les températures bien plus douces que la veille sous un vent plus faible de secteur sud. Direction Gresse en Vercors avec
pour objectif le Pas de la Ville, selon les conditions je prends à tout hasard les crampons et le piolet dans le sac.
Départ du parking à 10 h 45, l'herbe est bien verte et le sentier dégagé. 45 minutes plus tard, dès la sortie de la foret, à ma grande surprise l'enneigement devient omniprésent.
Mais la trace se fait facilement, sans trop s'enfoncer et sans glisser, le soleil a déjà fait son effet. J'atteins ainsi rapidement le Pas de la Ville par une trace directe
sans lacets à la différence du sentier d'été. M'y voici ainsi à midi pile, dans ma tête je me suis fixé 13 h comme heure de retour, je décide donc de poursuivre en mettant rapidement les
crampons, l'orientation de la pente étant Nord, la neige est restée bien dure. L'inclinaison augmentant, les crabes sont obligatoires pour progresser, la chute est presque
interdite. Finalement je vais continuer jusqu'au sommet du Grand Veymont que je vais atteindre à 13 h soit en à peine 2 h 15 de marche depuis Gresse en Vercors. Je croise
la seule personne du jour : un skieur venant de l'autre versant des hauts plateaux du Vercors. Tout de suite, au vu de l'enneigement exceptionnel pour un 7 mai, j'ai un regret
: ne pas l'avoir fait à skis avec seulement 20 min de portage à la descente. Pour comparer avec ma rando réalisée le 7
mai 2015 (cliquez-ici), c'est pas du tout la même montagne.
Courte pause photos au sommet, le vent de Sud vient de se renforcer et rend à nouveau l'ambiance glaciale, j'amorce directement la descente qui va s'avérer également express : 30 min jusqu'au
lieu dit "Sous le Pas de la Ville" (1 700 m) où je vais marquer ma pause casse-croûte agréable et bien méritée dans l'herbe, puis encore tout juste 30 min jusqu'à la voiture. Une
sortie inattendue en mode alpinisme dans ce lieu encore sauvage grâce à la neige, avec une progresse quick quick avec la neige.
Lundi 6 Mai 2019
Matheysine - Le Tabor (2 389 m) par le Lac Charlet depuis St Honoré (1500 m)
Après un dimanche tempétueux en montagne tout comme en plaine, je choisis la proximité pour ne pas faire trop de route. Direction la Matheysine avec un départ assez haut depuis St Honoré, station abandonnée perchée à 1 500 m d'altitude. L'ambiance est belle et bien hivernale avec un froid mordant : - 2°C (ressenti proche des - 10°C avec encore de bonnes rafales de vent 60 km/h). Je mets les skis sur le sac, finalement le portage sera plus court que prévu : environ 15 minutes (5 minutes à la descente), parfait ! Je chausse ainsi les peaux vers 1 680 m d'altitude. Le vent devient de plus en plus fort, mais le paysage de nouveau en mode hiver est majestueux. Il me faudra pile 2 h pour atteindre le sommet du Tabor via le Lac Charlet (1 900 m) puis la crête sommitale. Malgré la caillante là-haut, je profite du panorama à 360° avec une mention particulière pour le Plateau de Bure et l'Obiou encore bien bien enneigés.
La skiabilité à la descente est plutôt bonne, alternant poudreuse légère dans les combes et neige dure soufflée par le vent mais bien portante (pas de neige croûtée). À ma grande surprise, la neige est restée complètement froide, même sur le bas, c'est fou pour un 6 mai !!!
Vendredi 3 mai 2019
Croix de Chamrousse (2 253 m) depuis le Recoin (1 650 m) - Massif de Belledonne
Le printemps hésite encore avec l'hiver... Entre neige fraîche et verdure, qui va l'emporter ?
Encore 5 bons petits cm de fraîche cette nuit pour une petite Croix de Chamrousse matinale ! Encore bien gavé de neige sur toutes les pistes, et les Croissants un régal !
Skiabilité : 4 sur 5 (5 cm de poudreuse tombée dans la nuit)
Dénivelé : 600 m
Horaires : départ à 10 h 15 / sommet à 11 h 15 / retour à 12 h
Routes : dégagée
Mercredi 1er Mai 2019
Taillefer - Croix du Sergent Pinelli (2 616 m) par la Crête du Brouffier depuis la route du Poursollet (1520 m)
La route du Poursollet est accessible jusqu'au parking du pylône Plansonnet (1 520 m). Départ à 8 h 30 baskets et skis sur le sac pour environ 25 minutes de portage à travers la forêt. Je chausse les skis sur la route un peu avant la stèle vers 1 720 m d'altitude. Je grimpe par la Combe Oursière, la neige est dure, ça passe sans couteaux mais tout de même quelques petites zipettes. Le soleil me rejoint vers la Côte des Salinières. La montée se poursuit tranquillement sur cette belle Crête panoramique du Brouffier. J'atteint le pied du Pas de la Mine vers 10 h 45. Un couple fait demi-tour devant moi, et grosse frayeur avec une chute sur plus de 150 m avec multiples rebonds, plus de peur que de mal aucun bobos à déplorer heureusement, mais ça m'a bien refroidi (j'ai cru que j'allais encore faire un secours pendant mes vacances). Je poursuis donc avec toutes les précautions, crampons et piolet pour ce fameux passage raide en neige béton du Pas de la Mine. Vue l'heure je préfère stopper avant le sommet du Taillefer car le soleil commence à bien chauffer, pas grave c'est pas comme si je ne connaissais pas le sommet en toutes saisons. J'ai finalement même le temps de remonter en peaux au sommet de la Crête du Brouffier à 2434 m et de faire une bonne pause casse-croûte face à un panorama toujours aussi grandiose, la luminosité est quasi parfaite. 12 h 45, c'est le moment, la neige a l'air prête, c'est parti. Le créneau se révélera au top avec une moquette revenue à point, même des cris de joie, un pur régal en enchaînant d'esthétiques courbes. Elle devient légèrement freinante sur la toute fin en bas dans la forêt au soleil, que demander de mieux ? Je déchausse seulement une fois sur 50 m le long du chemin Bégoud puis j'arrive à louvoyer en mode slalom au milieu des arbres, plaques d'herbes et de neige jusqu'à à peine 5 minutes de portage de la voiture, une belle surprise j'avoue ! Le T-Shirt est désormais de sortie, l'herbe sent bon, c'est le printemps, un régal ces journées ski de printemps.
13 h 15, de retour au parking pour profiter d'une belle après-midi ensoleillée en vallée !
Jeudi 14 février 2019
Couloir de l'Oursière de nuit (45-48°/4.3/E2/1000 m de long) - Grand Eulier - Massif de Belledonne - Couloir Dusillier
Après une bonne journée de boulot, nous fermons nos pistes puis profitons de la télécabine encore ouverte en ce jeudi soir jusqu'à 20h30 lors du ski nocturne pour remonter au poste de la Croix de Chamrousse.
Notre petit groupe se forme peu à peu, puis direction les Lacs Robert. De là, nous mettons les peaux et grimpons au sommet du Grand Eulier. Le coucher du soleil nous en met plein les yeux. La nuit tombe rapidement, mais la luminosité est encore correcte pour assurer les premiers mètres assez exposés dans l'entrée du Couloir de l'Oursière. La première partie nous donnes quelques frissons il faut l'avouer, l'enneigement est bon mais sans excès, il n'en faut pas moins.
La frontale devient désormais notre seul champ de vision avec en toile de fond les lumières de la vallée. Nous prenons peu à peu de l'assurance puis enchainons de beaux virages jusqu'à
l'étroiture peu enneigée où nous tirons un petit rappel (ambiance garantie). Pour la suite c'est que du bonheur avec une couche de neige fraiche et froide excellente à skier. Nous nous
régalons, la skiabilité est au rendez-vous et le manteau neigeux est stable. Le passage dans les vernes s'effectue plutôt aisément, jusqu'à atteindre le sentier menant à la Cascade de l'Oursière.
Voici 1 000 m de dénivelé dans ce magnifique couloir raide effectué de nuit, une première pour nous ! Il ne reste plus qu'à pousser sur les bâtons pour rejoindre le parking de La Gafe et remonter
sur Chamrousse.
PS. Merci à nos collègues de Dragon 38.
4.3/E2 - (Toponeige A10)
Mercredi 28 novembre 2018
La Croix de Chamrousse (2 253 m) depuis le Recoin (1 650 m)
Après de belles chutes de neige, il est temps de rechausser enfin les skis avant l'ouverture du domaine skiable dès ce samedi 1er décembre.
On relève 20 à 40 cm de neige fraîche.
Une belle météo avec de jolies couleurs dès le lever du jour.
Place aux photos partagées sur @Chamrousse Alpine Park
Samedi 1er décembre 2018
Pré-ouverture du domaine skiable de Chamrousse
Superbes conditions pour l'ouverture avec une neige douce et un retour aux stations sans soucis.
Mercredi 14 novembre 2018
Lac de Barbarate (2 830 m) et Lac Migloo (2 681 m) depuis le Col du Sabot (2 100 m)
Départ du terminus de la route au Col du Sabot (2 100 m) à 9 h 45. Dès que je bascule en face nord, la neige fait son apparition et va devenir omniprésente durant toute la randonnée. Le sentier qui surplombe le lac de Grand'Maison va s'avérer un peu tendu car celui-ci est recouvert d'une couche de neige bien dure. Heureusement que j'ai mes bonnes chaussures d'alpinisme pour progresser en sécurité, la chute n'étant pas permise. 1h plus tard, me voici au Col du Couard (2 227 m). Je tombe nez à nez sur une harde de Chamois qui profitait des pentes ensoleillées.
Je poursuis jusqu'au Lac de la Jasse (2 500 m) que j'atteint péniblement dans cette neige qui ne porte pas. 11 h 45, je décide de monter au niveau supérieur vers un lac sans nom sur les cartes IGN, surnommé le lac Migloo (2 830 m). La pente se redresse, je m'enfonce à chaque pas, heureusement car je n'ai pas de crampons dans mon sac. Je domine désormais ce Plan des Cavalles, au pied du Pic de l'Étendard (3 464 m). Ce petit plateau abrite un premier petit lac glaciaire, puis un peu plus loin, un second où se jette directement le glacier sud de la Barbarate. Bien fatigué par cette progression rendu plus physique par la neige, je me pose en plein soleil face à cette vue incroyable. Belledonne, Taillefer et même Chartreuse au loin. Le paysage est ici bien récent et façonné par ces glaciers qui reculent fortement ces dernières années. Ambiance garantie, je n'ai pas envie d'en repartir. Après cette pause contemplation bien méritée, je reviens sur mes pas, la descente est bien plus rapide et agréable sur cette immensité blanche.
Mis à part de nombreuses traces de chamois dans cette neige finalement abondante en altitude en face Nord, j'ai été le seul humain dans tout ce secteur. La montagne dans son côté sauvage et pourtant à deux pas des remontées-mécaniques de l'Alpe d'Huez.
Ballades au fil des couleurs d'automne durant ce mois de novembre 2018 :
Dimanche 4 novembre 2018 : Rando au Puy de Dôme (1 465 m)
Lundi 5 novembre 2018 : Rando dans les volcans d'Auvergne avec le Puy du Pariou (1 209 m)
Vendredi 9 novembre 2018 : Rando en Matheysine et en Trièves avec la Pierre Percée (1 220 m)
> Voir cette sortie sur Altituderando.com
Voici une sélection des plus belles photos de la transition entre la saison estivale et hivernale :
Mardi 30 octobre 2018
Lac du Crozet (1 986 m) et sous le Col de la Pra (2 100 m) en mode hivernal depuis les Granges Freydière ( 1 132 m)
De fortes chutes de neige annoncées toute la nuit jusqu'à basse altitude et une belle fenêtre météo à partir de 10 h, pas de doute je décide d'aller faire un tour en montagne en ce lundi soir.
Direction le massif de Belledonne et plus particulièrement Freydière pour aller crapahuter vers le Col du Loup (2 399 m) si possible.
J'avais comme espoir d'atteindre en voiture le parking de Pré-Raymond (1 380 m) ou au pire celui des Quatre Chemins, ce sera un échec dès les premiers mètres non déneigés de la route à partir des
Granges Freydière. Nous partons donc de 1 132 m d'altitude vers 9 h 30 avec déjà un bon 15 cm de neige fraîche. Nous tirons droit dans la forêt au milieu d'une végétation
croulant sous la neige et hésitant entre l'automne et l'hiver. Nous débouchons sur la crête quelques mètres avant l'embranchement vers le Refuge du Pré du Molard, toujours aucune trace ni aucun
bruit, seuls au monde dans ce décors féerique. A la sortie de la forêt, l'enneigement devient conséquent avec environ 25 cm de neige au sol et des accumulations atteignant facilement les 50 cm,
par moment je m'enfonce jusqu'aux hanches. La progression devient de plus en plus lente, physique et technique, nombre de glissades sur nombre de rochers cachés. Le soleil vient se joindre à
nous, le paysage s'illumine pour un spectacle de couleurs magnifiques. Nous finissons par atteindre le Lac du Crozet (1 986 m) vers 12 h 30. Le vent devient ici violent avec de
bonnes rafales et une température ressentie en large chute vers les - 15°C, l'ambiance devient d'un seul coup bien hivernale. Courte pause ravitaillement au dessus du lac pas
vraiment à l'abri mais face à une superbe vue. Puis nous poursuivons malgré le transport important de neige et les giclées que nous prenons en plein visage. Finalement on marquera un but sous le
Col de la Pra dans le Vallon du Mercier (vers 2 100 m d'altitude),
les doigts sont gelés, la neige de plus en plus profonde et l'heure devient tardive, pas grave nous sommes ravis d'être ici au milieu de ces conditions qu'on adore. Bien équipés de nos doudounes,
gants, bonnets, guêtres et chaussures d'alpinisme, nous amorçons la descente en revenant sur nos pas. Tout est beau sous cette pellicule blanche, sur le bas la neige devient lourde et la
végétation automnale reprend déjà le pas, mais pas pour bien longtemps ... ?!
Nous n'aurons croisé qu'une seule personne derrière nous au niveau du lac "de rien pour la trace ;)" et tombé nez-à-nez sur un bon collègue dans la forêt, c'est fou comme le monde est petit. Place aux photos et vidéos, c'est le plus important lors d'une telle journée :
Mardi 23 octobre 2018
Col de la Vache (2 534 m) en boucle depuis le Rivier d'Allemont (1 260 m) par le Col des 7 laux (2 184 m)
Fraîchement de retour de ce superbe voyage en Équateur et au Pérou il y a moins de 30 h, je décide de ne pas rester en place et de profiter d'une superbe météo en France pour une
belle randonnée automnale. Les couleurs sont de la partie, la neige est annoncée pour le week-end prochain, la forme et l'aclimatation plus qu'au rendez-vous, direction cette grande
boucle au coeur d'un Belledonne sauvage. Nous nous garons à mi-chemin entre le Rivier d'Allemont et l'ancienne route du Col du Glandon pour répartir la marche sur la
route bitumée entre maintenant et lors du retour. Départ matinal sous le brouillard avec tout juste 4°C à 8 h 45. La montée attaque directement dans le raide mais grâce à de nombreuses marches
dans les Andes à haute altitude entre 2 500 et 5 400 m d'altitude, le rythme est rapide. 30 minutes de marche, nous voilà déjà au dessus d'une superbe mer de nuages qui bouche la vallée
de l'Eau d'Olle. Les arbres et pelouses ont revêtu leurs plus belles couleurs. Nous tombons nez à nez sur deux bouquetins faisant leur combat de bois, le bruit et leur force est
impressionnant, je suis à tout juste 4 mètres pour profiter de ce spectacle. Puis c'est au tour de dizaines de chamois et bouquetins qui surgissent dans tous les sens. Une faune
dense dans ce secteur sauvage. Nous sommes aux anges. Nous arrivons au plateau des lacs, le soleil nous réchauffe rapidement et nous voici au Col des 7 Laux (2 184 m) au bout
de
2 h 45 de marche. Les paysages sont splendides, les sommets se reflètent dans ces lacs de différentes couleurs, l'ambiance rappelle que l'hiver ne va plus tarder. Nous
poursuivons une bonne demie-heure dans une large combe qui se transforme en pierrier pour déboucher vers 12 h 15 au Col de la Vache (2 534 m). Les premiers névés de la précédente
chute de neige ont résisté. Un panorama à 360° se dégage sur les nombreux sommets esthétiques de Belledonne, avec au loin les hauts sommets des Grandes Rousses mais aussi le bassin Grenoblois
dominé par la Chartreuse et le Vercors. Le vent glacial se fait ressentir, mais versant Sud nous nous posons 1 h 45 en plein soleil à l'abri. Un temps de pause bien agréable face à ces paysages
les idées remplies de souvenirs du voyage en Amérique Latine. Le chemin est encore long, nous attaquons la descente vers 14 h versant sud, elle début par un long pierrier bien raide puis se
poursuit par un sentier qui dégringole régulièrement en lacets. Nous rencontrons la seule randonneuse de ce jour, la montagne a bien retrouvée son calme pour notre plus grand bonheur d'être seuls
au monde. Les jambes commencent à chauffer, nous rentrons dans une foret dense qui finit par tomber sur le Rivier d'Allemont. 15 petites minutes de marche sur la route, 16 h 30
et voilà cette grande boucle bouclée en 6 h de marche pour un bon 18 km sur un sentier qui grimpe et descend dré dans le pentue.