Trip Équateur & Pérou - Automne 2018


Du 18 septembre au 21 octobre 2018 : Pour la troisième fois, direction l'Amérique Latine entre l'Équateur et le Pérou.

34 jours de périple nous amenant des plus hauts sommets Andins avec le trek de Santa Cruz, à la route des cascades de Baños proche de l'Amazonie, à la Péninsule de Paracas avec sa faune dense, au désert aride de l'oasis de Huacachina. Des paysages plus que variés, des populations attachantes, de superbes rencontres, des voyageurs de tous horizons, bref un nouveau voyage en sac à dos tout simplement parfait !

 

Quelques altitudes marquantes durant ce voyage Andin :

- 4 864 m : Refuge José Rivas au Volcan Cotopaxi (Équateur)

- 4 784 m : Volcan Guagua Pichincha (Équateur)

- 4 750 m : Col Punta Union (Pérou)

- 4 263 m : Mont Fuya Fuya (Équateur)

- 4 200 m : Laguna Parón (Pérou)

- O m : Lima - Océan Pacifique - Péninsule de Paracas (Pérou)

J8 : 25 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz 2eme jour
J8 : 25 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz 2eme jour

Le film du voyage

Film de 15 minutes retraçant l'ensemble du voyage dans l'ordre chronologique : Lima > Huaraz > Laguna Paron > Trek de Santa Cruz > Trujillo > Cuenca > Banos > Route des Cascades > Volcan Quilotoa > Quito > Otavalo > Péninsule de Paracas > Désert & Oasis de Huacachina > Lima


L'album photos du voyage


Le récit du voyage en images & toutes les infos pratiques

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Rappel : Toutes ces lignes de ce récit ont été écrites à chaud souvent chaque soir avant de se coucher, ou dans les gares routières et moments de pause. Les phrases sont simples pour retracer au plus vrai mes sensations et la réalité du jour.

J1 : Mardi 18 septembre 2018 : Vol aller Lyon (France) à Montréal (Canada)

Nous rejoignons l'aéroport de Lyon en métro puis Blablacar.

 

Décollage avec la compagnie Air Canada comme prévu à 10 h pour 8 h de vol jusqu'à Montréal au Canada.

 

5 h de transit et nous voici de nouveau à bord d'un vol de 8 h 30 avec la compagnie Air Canada Rouge jusqu'à notre destination finale de Lima au Pérou. Déjà la 5 ème fois dans cet aéroport pour ma part.

 

Le trajet fut long après ces 24 h depuis notre réveil à Lyon, et la mission est loin d'être terminée...

 

> Site de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry

 

> Site de l'aéroport de Montréal

 

> Site de la compagnie Air Canada

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J2 : Mercredi 19 septembre 2018 : Arrivée à Lima

Nous voici enfin sur le sol péruvien. A 1 h du matin, après quelques rapides formalités d'arrivée (pas de visa nécessaire pour le Pérou), nous patientons 5 longues heures assis par terre dans le terminal d'arrivée à attendre le lever du jour. Nous prenons ensuite un taxi officiel par sécurité jusqu'à l'hôtel réservé par Internet depuis la France : la Casa de Karla, pour 60 soles et 45 minutes de trajet. Une fois déposé devant celui-ci, nous réveillons la propriétaire en panique qui nous explique que sa maison d'hôte est fermée pour travaux. Mais grâce à sa gentillesse, mal à l'aise, elle nous appelle une de ses connaissances et 5 minutes plus tard voilà un uber qui vient nous chercher. Le même prix nous est proposé à 22$ la nuit. Nous y déposons nos sacs, puis réservons directement un bus pour le lendemain à destination de Huaraz pour 35 soles par personne, pas cher du tout par rapport à la compagnie Cruz Del Sur, nous verrons la qualité du transport demain.

Nous poursuivons cette journée toujours non-stop en attendant la chambre tant attendu disponible vers 13 h. En plein Miraflores, nous nous rendons vers l'Océan Pacifique, qu'il est agréable de retrouver les souvenirs du voyage en 2014. Nous profitons du bord de mer malgré la brume tenace sur la ville à cette période. Repas de midi au Sofa Café Express Larco avec un plat de Tortilla Espagnol à 17 soles, des lasagnes bolognaises à 28 soles et un coca à 7 soles soit 52 soles. Puis nous échangeons 500 € à un taux défiant toute concurrence : 3.88 soit 1 940 soles. Nous faisons ensuite quelques courses à la supérette Vivandi remplie de produits locaux de qualité et de produits importés. Toutefois, cette "grande distribution" n'existait pas il y a peu, bien dommage qu'elle arrive jusqu'ici au détriment des vendeurs de rue...

14 h, il est temps de s'allonger, pourtant la fatigue a réussie à se faire oublier quelques instants sous l'excitation. 10 minutes plus tard nous voilà tout de même endormis, nous nous réveillons vers 19 h... Casse-croûte sur le roof-top sous un ciel toujours brumeux et humide et re-dodo.

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J3 : Jeudi 20 septembre 2018 : Bus de Lima à Huaraz

Réveil vers 6h15 après une nuit bien réparatrice. Un taxi nous mène en 25 minutes jusqu'au terminal de bus de la compagnie Movilbus (réservé la veille) en pleine heure de pointe sur les routes de la capitale. Pour tout juste 25 soles par personne nous tombons à notre grande surprise sur une flotte de bus toutes récente (bus semi-cama). Embarquement comme prévu à 8h, le confort est au rendez-vous, je recommande d'ailleurs vivement cette compagnie à bas coût utilisée actuellement que par des locaux (au lieu de 90 soles avec Cruz del Sur par exemple). Il nous faut une bonne heure pour sortir du fort trafic de Lima puis nous suivons la fameuse route Panaméricaine qui longe l'Océan Pacifique. Nous marquons la pause de midi dans un restaurant de bord de route à Baranca. De là, nous quittons cette 2 X 2 voies pour plonger dans une profonde vallée où l'aridité laisse temporairement place à un fond de vallée au sol plus fertile permettant ainsi quelques cultures. La route est bonne, nous gagnons progressivement de l'altitude et retrouvons enfin le soleil. Les paysages et villages s'enchainent jusqu'au point culminant à 4 100 m d'altitude. Notre regard se pose directement sur les hauts pics et glaciers de la Cordillère Blanche, c'est magnifique ! En cette fin d'hiver, ils sont revêtu d'un blanc parfait. La route se poursuit sur des hauts plateaux et finie par descendre jusqu'à Huaraz (3 052 m). Les sommets vertigineux sont tous plus beaux les uns que les autres. Arrivés à Huaraz comme prévu à 17 h après 9 h de trajet. Nous décidons ensuite de ne pas prendre de taxi et de rejoindre à pieds notre hôtel repéré au préalable. Chose facile, je demande tout simplement la direction de la Place des Armes et nous y voici en 20 minutes. Il ne reste plus qu'à suivre le plan du guide Lonely Planet jusqu'à l'Auberge Churup composée de chambres confortables et impeccables qui partagent à chaque étage de plaisants salons et un roof top à la vue parfaite sur les sommets en particulier pour les couchers du soleil. Repas du soir dans un petit restaurant sur la Place des Armes pour 13 soles et réservation de l'excursion du lendemain pour 35 soles au Chavin de Huantar.

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J4 : Vendredi 21 septembre 2018 : Chavin de Huantar

Petit déjeuner d'exception à l'Auberge Churup sous forme du buffet vers 8h. Départ à 9h en minibus pour une excursion organisée à la journée. Nous sommes dans un groupe composé à 100% de péruviens, la haute classe pouvant se payer ce genre de "vacances" bien sûr. Nous roulons 1 h 30 à travers de superbes paysages encore assez arides avec en toile de fond les hauts sommets enneigés de la Cordillère Blanche et Noire. A 11 h, nous atteignons la grandiose Laguna Querococha perchée à 3 980 m d'altitude. Le vent souffle ici très fort, le climat y est très rude et surprenant. Les couleurs sont incroyables passant du vert au bleu sur ce lac immense, et de l'orange des hautes herbes au noire et blanc des sommets. Des instants hors du temps au milieu de la Cordillère des Andes. Nous reprenons ensuite la route qui ne finie de grimper jusqu'à son point culminant à 4 516 m. De là nous franchissons un tunnel et amorçons une longue descente jusqu'à Chavin (3 250 m). Nous décidons de ne pas manger avec le reste du groupe pour faire le choix d'un petit "resto" sur la place du village tenu par une petite dame qui propose un menu pour tout juste 10 soles : une soupe suivie d'un plat au choix (truite, riz et patates) accompagné d'un jus maison, parfait ! Direction ensuite les ruines puis le musée du site (15 soles par personne). Inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1985, c'est l'un des nombreux centres cérémoniels relativement indépendants répartis dans les Andes centrales de 1200-500 av J-C. Composé de vastes édifices en forme de temples et de grandes galeries souterraines, le site est encore suffisamment intact pour livrer un éclairage saisissant sur l'une des plus anciennes civilisations du Pérou et sa complexité. Quant au musée, il regroupe la plupart des têtes-clous (tenons) sculptées de motifs terrifiants, ainsi que le magnifique obélisque de Tello, un autre object culte dont les bas-reliefs figurent un caïman et divers animaux féroces. Retour par la même route en 3 h du fait des nombreux travaux. Arrivée à Huaraz vers 19 h 30 en plein défilé d'écoliers. Réservation directement pour la journée randonnée du lendemain pour la Laguna Parón avec l'agence Golden Expédition à deux pas de la Place des Armes (120 soles pour 2 personnes). Repas du soir à nouveau local loin des restaurants touristiques affichant des prix aux alentours des 20 à 50 soles. Pour 7 soles par personne nous avons un menu composé d'une entrée (une patate cuisinée avec boeuf) puis d'un plat de poulet accompagné de son riz et verdure et toujours un jus maison. Retour à l'auberge vers 21 h après cette journée bien remplie. En 24 h nous sommes passés du niveau de la mer à 4 516 m d'altitude et ce n'es que le début, vive l'Amérique Latine !!!

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J5 : Samedi 22 septembre 2018 : Laguna Parón

Départ de Huaraz (3 052 m) en minibus à 8h. Nous marquons une halte au marché de Carhuaz (2 638 m) à 35 km au nord où les paysans (campesinos) des villages alentours viennent y vendre fruits, légumes et artisanat. Nous poursuivons ensuite jusqu'à Caraz (2 270 m). De là, une longue piste maltraitée de 25 km nous fait grimper en 2 h au milieu d'un canyon encadré de murs de granit hauts de 1 000 m et à travers des paysages changeants jusqu'à la Laguna Parón (4 200 m) que nous atteignons vers midi. Nous marchons ensuite 15 minutes jusqu'au Mirador d'où la vue est saisissante. Tout simplement grandiose cette immensité bleue pastel face à des sommets majestueux. Les glaciers et pics sont même impressionnants tels que le Piramide de Garcilaso (5 885 m) qui se détache à l'extrémité du lac, le Huandoy (6 395 m), le Chacraraju (6 112m) ou a difficile paroi d'escalade de la Torre de Parón, surnommée le Sphinx.

Prix de la journée : 60 soles par personne. Les images vous en diront plus que les mots :

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J6 : Dimanche 23 septembre 2018 : Huaraz

Le dimanche, comme presque tous les jours au Pérou, c'est l'occasion de faire la fête ou de célébrer des événements. Aujourd'hui, une université célèbre ses 100 ans, tenues traditionnelles, danse et musiques sur la Place des Armes.

Nous prenons du temps pour la préparation de la suite du voyage après le retour du trek de Santa Cruz. Nous changeons donc 300 € au même taux qu'à Lima de 3.38 soit 1 140 soles. Nous réservons un bus toujours avec la compagnie Movilbus en semi-cama jusqu'à Trujillo pour 45 soles par personne comme cette dernière nous a séduit, et également le trajet qui débutera en pleine nuit de Trujillo vers Tumbes proche de la frontière Équatorienne avec la compagnie Cruz del Sur pour 86 soles par personne ce 28 septembre à 23 h 50. Ce dernier est un bus de liaison internationale (ne pas oublier de se présenter 2 h avant l'horaire indiqué).

Nous changeons ensuite d'hôtel pour un moins cher mais bien plus "local", l'auberge Churup était à 180 soles pour désormais 30 soles la nuit (mais il s'avèrera très très bruyant, une nuit compliquée va nous attendre, et de plus la dernière en hôtel avant 1 semaine ...).

Nous profitons de l'après-midi pour une petit ballade sur les hauteurs de la ville histoire de s'imprégner de la vie locale tout en s'acclimatant. Repas du soir au Rinconcito Mineiro recommandé dans le Lonely Planet avec des portions plus que généreuses (environ 15 soles par personne).

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J7 : Lundi 24 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz

Réveil matinal après une nuit bien bruyante dans le nouvel hôtel à Huaraz (3 091 m). Nous le quittons vers 6 h 30 pour 4 h de trajet jusqu'à Cashapampa (2 900 m), point de départ pour ce trek Santa Cruz sur 4 jours. Une petite heure est nécessaire le temps de charger les mules et de s'acquitter des 60 soles d'entrée du parc national Huascaran

11 h 30, c'est parti pour l'aventure ! Le sentier commence par grimper rapidement en altitude puis il suit une étroite puis large vallée le long d'un torrent abritant quelques arbres et un peu de végétation. Après 2 h de marche, le chemin se poursuit désormais à plat et laisse apercevoir au loin le Taulliraju (5 830 m) et quelques glaciers. Il nous aura fallu 4 h 45 de marche pour atteindre notre premier campement à Llamacorral (3 760 m). L'espace y est grand, plutôt plat et herbeux, un emplacement idéal avec un soleil qui se couche vers 17 h 20. Nous installons les tentes puis profitons d'un temps libre pour nous imprégner des lieux et pour ma part écrire ces quelques lignes. Durant cette journée nous observerons des fleurs typiques de la région telles que les « zapatitos del diablo » (les chaussures du diable), « el machito » (le macho), les « patas de gallo » (les pattes du coq), ainsi que la cascade Yanapaccha, issue de la fonte des neiges du sommet du même nom. La végétation devient à partir d'ici plus rare. Toujours quelques nuages accrochent les sommets, mais le soleil reste bien présent. Le vent est également de la partie, la température dégringole rapidement dès que le soleil se cache. L'équipe est composé d'une guide, une cuisinière et un muletier avec 6 mules et son cheval. Ce tour nous a été vendu par American Tours proche de la Place des Armes à Huaraz pour 400 soles par personne comprenant nourriture, tente, duvet, matelas et eau plus le transport.

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J8 : Mardi 25 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz

Après une nuit plus que glaciale et humide, le réveil à 5 h 30 est difficile mais nous enchainons sur le petit déjeuner qui nous réchauffe rapidement. Nous quittons le campement à 7 h pour 2 h bonnes heures de marche à plat jusqu'à un immense lac à la couleur verte exceptionnelle lorsqu'il est éclairé par le soleil. La Laguna Jatuncocha à 3 886 m d'altitude. Le chemin se poursuit à travers une longue plaine aride et sableuse. Vers 11 h, nous bifurquons vers le camp de base de l'Alpamayo (4 300 m) via un sentier qui s'élève rapidement en lacets au milieu d'une végétation pour le moins originale. Nous sommes face au fameux Alpamayo (5 947 m). Nous tombons à nouveau sur un verrou glaciaire suivi d'un grand plateau à traverser face à un imposant cirque glaciaire dominé par le Quitaraju (6 040 m). Nous obliquons sur la droite pour nous élever sur une moraine qui débouche sur un point de vue tout simplement magique face à l'imposant Pucarjirca (6 039 m) et son glacier qui plonge directement dans la lagune Arhuaycocha à 4 450 m d'altitude. Le lieu est de toute beauté. Les glaciers et faces abruptes sont plâtrées d'un blanc exceptionnel. Le regard ne sait où se poser. Nous profitons longuement de ce panorama qui ne fait qu'évoluer alternant sous les rayons du soleil, les couleurs sont superbes et quelques chutes de neige s'invitent à la partie pour rendre l'instant sur-réaliste. Youpiii ! Ce sera l'un des plus beaux moments marquant de ce voyage et parmi le top 10 de tous mes voyages à travers le monde.

Comme dans nos rêves il y a toujours une fin, place à 1 h 30 de descente pour rejoindre le campement. Le ciel fini par se dégager complètement et nous laisse ainsi profiter d'un second grand spectacle tout aussi grandiose face à l'immense paroi du Taulliraju (5 830 m). Les piliers, goulottes et glaciers qui le compose en font un sommet parfait. Le cadre autour de ce campement est unique, avec également la fameuse montagne cinématographique du studio Paramount Picture le Artesonraju (6 025 m). Les nombreux sommets et glaciers qui nous entourent nous font vivre une soirée magique. Quel privilège nous avons d'avoir la chance de voyager et découvrir ces coins de paradis qui se méritent !!! En cours de soirée, la météo va radicalement changer pour laisser place à des trombes d'eaux. 19 h 30, nous nous réfugions vite sous la tente. En milieu de nuit, retour de la pleine lune et au petit matin à nouveau de la pluie, la météo est très changeante dans les Andes, c'est approuvée !

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J9 : Mercredi 26 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz

Réveil à 5 h 30 suivi du petit déjeuner à 6 h sous les dernières gouttes nocturnes. Le thé est plus qu'appréciable après cette nuit encore bien fraîche. Nous attaquons à marcher vers 6 h 45 d'un pas régulier, nous sommes désormais à plus de 4 250 m d'altitude. Le sentier s'élève doucement tandis que les nuages se déchirent et laissent profiter pleinement du cadre qui nous entoure. 500 m de dénivelé positif pour atteindre le point le plus haut de ce trek : le Col Punta Union à 4 750 m. Nous sommes là aux pieds des glaciers et de l'imposante face du Taulliraju (5 830 m) qui apparait encore plus verticale et hostile. Nous marchons dans la neige fraîche qui s'est déposée durant la nuit au dessus de 4 500 m, la première de notre saison. Punta Union (4 750 m) porte bien son nom, ce col relie deux immenses vallées via une petite brèche au milieu des masses glaciaires d'un blanc immaculé. Une longue descente nous attend ensuite avec à nouveau un large choix de paysages où nos yeux peuvent se poser. Le froid glacial régresse peu à peu, les glaciers, moraines, lacs se franchissent à grande vitesse et nous retrouvons la végétation, arbres, vaches et moutons. Quel dépaysement en quelques heures à peine. Le temps se couvre à nouveau, tant pis, il nous a laissé profiter du meilleur. Les deux dernières heures de marches se font sous une pluie battante au fond d'une longue vallée verdoyante. Encore une bonne distance parcourue ce jour, plus de 18 km avec de grosses amplitudes thermiques. Nos corps sont soumis à rude épreuve, on aime ca ! Un tel paysage doit se mériter. D'ailleurs, à ma grande surprise la fréquentation de ce trek est plutôt faible. Nous ne croisons qu'une petite quinzaine de personnes par jour. Arrivée au campement de Cachinapampa (3 800 m) après avoir passé celui de Huaripampa (39OO m) vers 14h45, la pluie cesse, parfait...

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J10 : Jeudi 27 septembre 2018 : Trek de Santa Cruz

Quasiment une grasse matinée avec un réveil vers 6 h 30 suivi du PDJ après une relativement bonne nuit réparatrice. 

Nous quittons le campement de Cachinapampa (3 800 m) vers 7 h 45 par une descente à travers les premières habitations de la vallée. Ce trek prend fin par une dernière montée jusqu'à Keshu puis Vaqueria à 3 700 m d'altitude que nous atteignons vers 9 h 45. Nous patientons ensuite un bon moment jusqu'à l'arrivée du collectivo. Le temps de discuter avec de nombreux voyageurs venant de tous horizons. La pluie nous rattrape à nouveau mais cette météo nous a largement permis de profiter des plus beaux paysages en particulier les 2 premiers jours. La route nous mène à la ville de Yungay via le col de Portachuelo (4767 m) et la vallée de Llanganuco.

 

Comme souvent dans ces hautes montagnes, nous avons découvert de nombreux paysages variés, passant des habitations des populations des montagnes, aux cultures, aux forets humides, aux alpages, aux moraines jusqu'aux plus hauts glaciers et pics des Andes. Cette superbe Cordillère Blanche vaut largement de s'y attarder une semaine voir encore d'avantage pour la découvrir plus amplement.

Mais ce soir, nous avons déjà réservé notre bus de nuit pour rejoindre la côte Pacifique et Trujillo, les deux prochaines nuits se feront à bord de bus, nous ne sommes pas encore prêts à nous reposer, mais c'est ainsi l'aventure !!! Départ comme prévu à 22h20 pour 8 h de trajet en semi-cama avec Movilbus pour 45 soles par personne.

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J11 : Vendredi 28 septembre 2018 : Trujillo

Nous arrivons dans une gare routière flambant neuve vers 5 h 45. Le réveil est difficile après cette nuit en bus une nouvelle fois peu reposante. Nous émergeons tranquillement dans cette spacieuse gare encore endormie à cette heure-ci puis préparons cette journée visite express de la ville. Un point touristique situé dans cette dernière nous fais pencher pour un tour organisé à un prix de tout juste 40 soles par personne, au lieu de 60 s en période touristique. Nous nous voyons même payer le taxi jusqu'à la Place des Armes (8 soles) où se trouve l'agence. Nous voici ainsi facilement en plein centre de Trujillo. Les rues du vieux Trujillo conservent leur charme d'antan avec des édifices coloniaux flambants neufs. Nous déposons nos gros sacs à l'agence puis partons à la découverte du centre historique, en attendant le départ du tour à 9 h 40. La Place des Armes et son église 100% coloniale vaut le temps de s'y attarder. Vaste et immaculée, la place principale de Trujillo est certainement l'une des mieux tenues d'Amérique du Sud et sans aucun doute l'une des plus belles, tant du fait de ses édifices coloniaux hauts en couleur et bien préservés, que de son impressionnante statue dédiée au travail, aux arts et à la liberté. En bordure de la place et appelée simplement "catedral", cette église lumineuse de couleur ajì de gallina (jaune) fut édifiée en 1647, détruite en 1759 et reconstruite peu après. La cathédrale possède une célèbre basilique et un musée d'art religieux. Pile à l'heure, nous débutons ce tour sous le signe de l'archéologie. 10 soles pour les entrées du matin avec la visite de Huaca Arco Iris o Dragon, Huaca Esmeralda, un musée du site et bien sûr le fameux et impressionnant Chan Chan. Les ruines de Chan Chan furent construites vers 1300 et couvrent 20 km2, ce fut la plus grande ville précolombienne des Amériques et la plus vaste cité en adobe de la planète. A l'apogée de l'Empire chimu, on estime qu'elle comptait 60 000 habitants. Elle renfermait alors quantité d'or, d'argent et de poteries. Si la conquête inca n'entama pas cette prospérité, le pillage commença dès l'arrivée des Espagnols et , en quelques décennies, il ne restait quasi rien de ses trésors. Les rares vestiges découverts sont exposés dans les musées. Sûrement impressionnante autrefois, Chan Chan a été dévastée par les inondations causées par le phénomène climatique El Nino er des pluies torrentielles ont érodé ses murs d'adobe. Aujourd'hui, le site frappe surtout par son étendue et il faut une bonne dose d'imagination pour se représenter la cité d'antan. Un événement 100% péruvien nous arrive, nous patienterons plus d'une heure en plein soleil le temps d'attendre notre minibus qui s'est sauvé. Une fois ce mauvais moment passé, nous nous rendons au bord de mer déguster des plats locaux. Comme souvent, l'agence nous conseille un restaurant plutôt haut de gamme mais nous nous laissons porter quelques mètres plus loin pour un établissement plus typique et donc à plus petit prix et sans chichi naturellement. Poisson cru en entrée accompagné de sa superbe sauce, puis paella locale avec son jus maison pour 15 soles. Ne vous inquiétez pas, les rabatteurs devant ces restaurants vous sautent dessus mais restent bons enfants. L'après-midi est consacré aux sites Huaca des Sol et Huaca de la Luna avec son musée (15 soles). Ces temples précèdent Chan Chan de 7 siècles et dateraient de la période mochica. Il se situent sur la rive sud du Rio Moche, à 10 km au sud-est de Trujillo. Le temple du Soleil reste la plus grande structure précolombienne du pays, bien qu'un tiers de l'édifice ait été emporté par les pluies. On estime à 140 millions le nombre de briques d'adobe nécessaires à sa construction. Bon nombre d'entre elles portent la marque des artisans qui les fabriquèrent. La pyramide comptait autrefois plusieurs niveaux, reliés par des escaliers raides, de longues rampes et des murs inclinés à 77°. Après quinze siècles d'érosion, elle ressemble à un gigantesque tas de briques crues, partiellement recouvert de sable. Les quelques tombes à l'intérieur de la structure laissent penser qu'il s'agit d'un immense site cérémoniel. Sa taille est impressionnante et l'on découvre une vue splendide du sommet. Plus petit, le temple de la Lune, situé à 500 m en plein désert mérite largement la visite. De nombreuses salles renferment des céramiques, des métaux précieux et de superbes fraises polychromes qui ont fait la réputation des Mochicas. La construction du temple se prolongea pendant six siècles jusqu'en 600, les différentes générations l'agrandissant et recouvrant les structures précédentes. Des archéologues dégagent actuellement des parties délimitées couche après couche et ont découvert des frises de personnages stylisés à chaque niveau, dont certaines parfaitement préservées par les constructions ultérieures. Le musée y est excellent.

Retour sur la Place des Armes pour patienter jusqu'à notre bus de nuit tardif vers minuit. Nous nous y installons un bon moment et observons cette vie grouillante tellement différente de la notre. Ici, peu de touristes occidentaux, d'après notre guide il y a un gros manque de communication car cette région "Libertidad" cache des trésors du même niveau que les régions connues de Cusco, Arequipa, Titicaca etc...

La fatigue nous regagne, nous nous laissons porter par les événements. L'attente devient longue et le prochain lit pour se reposer se fait désirer. Le passage de la frontière Équatorienne reste encore bien flou. Nous devons arriver normalement demain vers midi à Tumbes toujours au Pérou et nous aimerions filer au plus vite sur Cuenca en Équateur dont nous avons eu de très bons retours d'autres voyageurs rencontrés sur Huaraz. Ces lignes ont été écrites vers 19 h au milieu de la Place des Armes.

Direction la gare de bus Cruz del Sur vers 21 h en taxi pour un départ en bus international vers minuit 20.

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J12 : Samedi 29 septembre 2018 : Trajet vers l'Équateur via Tumbes et Machala

Nuit très confortable comme à son habitude à bord des bus de la "compagnie de luxe" Cruz del Sur en semi-cama. Hélas, mon réveil est plus tourmenté, j'ai surement choppé un bon virus associé à un rhume attrapés pendant les nuits fraîches du trek de Santa Cruz... J'ai le nez complètement bouché, de grosses courbatures et une fatigue insoutenable. A plusieurs reprises, je ne suis pas loin du malaise...

Nous finissons par arriver vers 12 h 15 à Tumbes. Nous décidons d'enchainer malgré tout rapidement par un taxi officiel à 50 soles jusqu'au nouveau poste frontière. Les formalités me paraissent interminables avec mon état de santé, toutefois tout se déroule correctement. 30 minutes plus tard, nous voici sur le territoire Équatorien. Nous enchainons par un "taxi jaune" à 3 $ jusqu'à Huaquillas, une ville frontière et très grouillante. Nous sommes ensuite déposés par hasard devant une petite gare de bus qui s'avère être celle de la compagnie CEFA. Interpellés, nous grimpons sans attendre dans l'un d'entre eux à destination de Machala pour 2,5 $ par personne. 1 h de trajet pour gagner le tout récent terminal terrestre de la ville, un choc d'ailleurs !

Il est 15 h 28, à 15 h 30 (toutes les demie-heure) un bus est en partance pour Cuenca, billets achetés, ni une ni deux nous y voilà à bord pour 6 $ par personne. 4 h de trajet son nécessaires. Tout s'enchaine extrêmement vite, c'est d'ailleurs typique de l'Amérique Latine. Les paysages défilent, nous nous rapprochons des paysages montagnards de chez nous, plus verts et moins arides. Les habitations sont plus luxueuses, les habitants bien différents et plus posés. Je ne m'attendais pas à un tel changement de niveau de vie et de nature. Nous atteignons, à notre grande et heureuse surprise après moins de 24 h de bus, Cuenca vers 20 h 30 ! La fatigue devient pesant, nous sortons de la gare routière pour le premier hôtel venu à 24 $ juste en face. Un peu délabré et moisi mais il fera l'affaire pour une nuit bien méritée. Petit plat local avant de se coucher à 2,5 $.

Nous avons au préalablement changer quelques euros en dollars à Trujillo et nous avons bien fait pour une fluidité d'arrivée en Équateur.

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J13 : Dimanche 30 septembre 2018 : Cuenca

Nuit bien agréable dans un lit après 6 dodos difficiles entre tente et bus, nous voici mieux reposés. Première mission du matin, changer de l'argent. Hélas, après avoir demandé au poste de police de la gare routière, les casa de cambio sont fermées le dimanche. Ainsi, direction la banque centrale à pieds, mais finalement celle-ci est également fermée. Je finis donc par retirer 100 $ au distributeur avec une commission de 3 $. Au retour, nous tombons sur une boulangerie, en bons français nous engloutissons deux croissants et un pain au fromage. Certainement les meilleurs goutés à l'étranger pour tout juste 20 centimes le croissants et 25 centimes le pain au fromage. Nous changeons ensuite d'hôtel pour nous diriger vers un plus confortable et décent avec seulement 1 $ de différence : Hostal Blue Sky (25 $ la chambre double avec salle de bain). Nous réalisons un peu de lessive puis partons à la découverte du centre de Cuenca en taxi pour 2 $. Nous sommes déposés sur la superbe Parque Calderon, la plus grande place de la ville, qui est dominée par la Cathédrale de la Immaculada Concepcion ou "nouvelle cathédrale" dont la construction a débutée en 1885. Ses gigantesques dômes en mosaïques bleu pâle sont visibles de quelque endroit où l'on se trouve à Cuenca. Si ses clochers paraissent tronqués, ce n'est pas une impression : en raison d'une erreur de conception, leur hauteur initialement prévue les aurait rendus trop lourd pour l'édifice. De l'autre côté du parc se dresse "l'ancienne cathédrale" blanchie à la chaux datant de 1557, année de la fondation de Cuenca. Nous hérons dans les ruelles de ce centre historique où au moindre coin de rue nous tombons sur un sanctuaire, une église ou une place. Vers 14 h, nous tombons sur un immense marché couvert aux multiples saveurs (viandes, poissons, légumes, fruits...) et où il est possible de manger sur place. Au milieu de cette agitation, nous nous laissons séduire par un excellent cochon cuit entièrement devant nous, accompagné de succulentes pommes de terre et maïs d'un goût jamais inégalé. Du bonheur pour nos papilles en plein marché, loin très loin des restaurants touristiques une fois de plus. Difficile de comprendre le concept au début, mais les locaux sont très agréables et nous expliques sans soucis. Le ventre bien rempli pour 6 $, nous partons vers les berges du Rio Tomebamba qui sépare le centre historique des quartiers récents du sud. C'est un petit havre de paix avec de superbes édifices coloniaux qui bordent les rives verdoyantes. Nous revenons par la Calle Larga, et marquons une halte glace en ce dimanche ensoleillé (plus de 26 °C). Retour à pieds facilement grâce à mon bon sens de l'orientation, en moins de 15 minutes de notre hôtel. Nous faisons un petit point sur la suite de notre voyage, comme nous sommes en avance nous décidons de rajouter une étape à Banos pour surement deux jours au pied du volcan actif Tungurahua ("gorge de feu" en quichua). Petite rando, cascades et vtt au programme.

Nous terminons cette journée par la spécialité du coin : des empanadas au fromage à 1 $ dans la rue.

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J14 : Lundi 1er octobre 2018 : Trajet vers Baños

Nous partons de la gare routière de Cuenca située à 2 minutes à pied de notre hôtel à 8 h 45 avec la compagnie Amazonas pour 10 $ par personne. Direction Baños, il nous faudra plus de 7 h pour rejoindre cette cité touristique installée au fond d'une vallée cisaillée par les gorges du Rio Pastaza. Une ville écrasée par la masse du turbulent Volcan Tungurahua.

Une fois déposé à la gare routière, nous changeons un peu de dollars et achetons un adaptateur pour les prises électriques à 1 $ dans une fameuse "ferreteria" où l'on trouve de tout. Nous choisissons ensuite l'Hostal D'Mathias recommandé par le guide du routard ) 18 $ la nuit. Une vraie bonne adresse accueillante avec même un petit balcon privé ainsi que boissons chaudes et cuisine en libre service.

Nous partons enfin pour une petite randonnée nocturne d'une heure à la tombée de la nuit pour profiter des lumières de la ville et de la vue sur le volcan enneigé du Tungurahua culminant à 5 023 m d'altitude. C'est l'un des plus actifs des Andes, son nom signifie "gorge brûlante" en quechua. Ce jeune stratovolcan de type strombolien se manifeste en moyenne tous les 80 à 100 ans. Fin 1999, il s'est réveillé puissamment, au point de provoquer l'évacuation de toute la population de la ville. Il s'est à nouveau manifesté en 2006 avec une gigantesque explosion qui déclencha un spectacle aussi sublime qu'effrayant : pendant quelques heures, des fontaines de lave jaillirent du cratère jusqu'à près d'un km dans les airs. Une dizaine de personnes furent tuées. Depuis, le Tungurahua s'est manifesté presque chaque année (tous les 3 mois en moyenne et souvent pour la Semana santa, dit-on!), crachant à chaque fois lave et cendres  

Une raide marche nocturne qui dégourdie les jambes au milieu de petites habitations isolées (ne pas oublier une lampe frontale). Petit conseil : le bureau d'information touristique situé sur le parc central distribue gratuitement une carte et quelques infos bien utiles pour votre séjour dans le coin. On trouve dans cette ville thermale et désormais très touristique une densité d'hôtels, restaurants et agences inégalée en Équateur. On y pratique une multitude d'activités outdoor comme la randonnée, les ballades a cheval, du rafting, du kayak, du vtt, du saut à l'élastique, de l'escalade, du canyoning, des tyroliennes et j'en passe. Une ville de 20 000 habitants à 1 820 m d'altitude dans une zone de transition entre les Andes et l'Amazonie équatorienne. La chaleur y est plus évidente, les pluies plus fréquentes et la végétation plus verdoyante.

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J15 : Mardi 2 octobre 2018 : Baños et VTT sur la route des cascades

Réveil en douceur puis départ en vtt de l'hôtel vers 9 h 45 (location 5 $ par vélo pour la journée). Une fois munis de nos casques et d'un cadenas, nous voici partis sur la route des cascades le long du turbulent Rio Pastaza. Nous voilà autonomes sur les routes équatoriennes. Nous nous habituons finalement assez rapidement à la circulation typique de l'Amérique Latine. Le plan fourni par l'OT est suffisant pour s'orienter correctement. De nombreuses activités et tyroliennes sont installés le long de la route pour les amateurs de sensations fortes en mode réglementation locale (inexistantes ?). Un premier tunnel de franchi puis les autres s'évitent par de superbes pistes extérieures sous de nombreuses cascades. La végétation est de plus en plus ample, et la chaleur de plus en plus lourde. Nous marquons quelques pauses sur différents points de vu, laissant le fameux Tungurahua (5 016 m) derrière nous. Vers 12 h 30, après 18 km parcouru, nous atteignons Rio Verde. De là, nous accrochons les vélos puis descendons les nombreuses marches qui s'enfoncent dans de splendides gorges jusqu'à tomber sur les imposantes Cascade del Duende et El Pailon del Diablo "Chaudron du Diable", les chutes les plus célèbres du pays. Il faut s'acquitter de 2 $ pour y accéder, ca vaut largement le coup. La force et la hauteur de ces chutes sont incroyables, ne pas oublier la cap de pluie pour pouvoir s'en approcher et même y passer dessous. Nous sommes trempés dans tous les cas. Tous les aménagements dans la roche ont été fait à la main, il faut régulièrement ramper à 4 pattes. Nourrie par les eaux du Rio Verde qui se fait bruyamment un chemin, la chute fait 80 mètres de haut. Son débit varie de 15 à 60 m3 par seconde selon les périodes de l'année.

Nous revenons sur nos pas jusqu'au village pour y prendre un camion local qui charge les vtt pour 2 $ et environ 20 minutes de route bien douloureuses pour nos fesses jusqu'à Banos. 16 h, courte pause avant d'enchainer par une ballade jusqu'au Mirador de Bellavista perché au dessus d'une chute d'eau. 1,2 km de chemin très raide avalé en 40 minutes. Un point de vu parfait sur la ville en contre-bas et les environs, on aperçoit également le sommet du Tungurahua, nous avons de la chance car celui-ci est souvent dans les nuages. Parfois, on peut apercevoir le rougeoiement du volcan. A faire en fin de journée pour profiter du coucher du soleil et des lumières de la ville. La descente est rapide et avouons le bien douloureuse. Nous allons reprendre des forces dans un petit restaurant hippie végétarien. Une bien belle journée une nouvelle fois très active.

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J16 : Mercredi 3 octobre 2018 : Baños et trajet vers Quilotoa

Matinée sous le signe de la relaxation, direction les bains d'eaux chaudes de la Vierge (entrée 2 $ + 0,50 $ de location de maillot de bain). Il y a 3 bassins : un premier avec une eau bien froide, un second plutôt chaud et un troisième brulant où on tient difficilement plus de 5 minutes. Les changements de températures sont forts agréables pour notre corps. N'imaginez pas une eau limpide, elle est plutôt jaunâtre, tendance rouille. Normal, elle sort du coeur du Volcan Tungurahua

Nous quittons ensuite l'hostal D'Mathias vers midi, prenons un petit sandwich à 3 $ et partons de la gare routière de Baños à 13 h 50 pour Latacunga : 2,50 $ par personne. 2 h 15 de route environ. Hélas nous sommes déposés sur un rond point au dessus d'une 4 x 4 voies et sommes ainsi contraint de prendre un taxi à 5 $ pour rejoindre le terminal terrestre de Latacunga. Nous demandons ensuite Quilotoa, et toujours avec une grande fluidité ici, un bus est prévu à 16 h 30 sans changement, parfait pour 2 $ par personne (nous passerons hélas sur ce même rond point où nous avons été déposé auparavant, mais comment le savoir mis à part être né ici?). Nous grimpons au milieu de paysages volcaniques impressionnants, la région devient d'un seul coup plus pauvre et moins habitée. Les formes de volcanisme sont très intéressantes. Nous arrivons à Quilotoa (3 914 m) à la tombée de la nuit. La température à largement chutée, il fait presque glacial ! Nous cherchons directement un hébergement au meilleur prix, nous en questionnons plus de cinq, de 53 $ la nuit gavé de touristes bien au chaud dans la salle commune à 12 $ par personne dans un lieu encore en construction. Nous trouverons un juste milieu à 15 $ pour une nuit chez l'habitant. Il se situe au bout de la rue tout en haut du village avec repas du soir et petit déjeuner inclus !

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J17 : Jeudi 4 octobre 2018 : Laguna Quilotoa

Debout vers 7 h 15 avec un petit déjeuner comprenant oeufs brouillés, un pain avec confiture, un jus ainsi qu'une boisson chaude.

Nous quittons cette maison chez l'habitant vers 9 h pour réaliser le tour du cratère du Volcan Quilotoa. La limite entre le ciel couvert et le ciel dégagé n'es pas loin, hélas nous sommes du mauvais côté. Mais l'ensemble de ce cratère et de cette immense lagune sont déjà splendides. Si le soleil se montre, ce sera surement encore plus magique. Nous réalisons ce tour de 11 km dans le sens des aiguilles d'une montre. Nous nous sentons tellement petits dans cet immensité volcanique. Les paysages sont changeants et même opposés avec d'un côté une pente abrupte qui plonge dans la laguna Quilotoa (3 500 m), et de l'autre une pente plus douce donnant sur de petites habitations et de nombreuses cultures de patates et fèves. Ce site est tout simplement époustouflant. Le sentier chemine sur des crêtes parfois bien étroites avec une eau verdoyante en contre-bas. Le Cotopaxi (5 897 m) au loin restera bouché toute la journée. Les géologues estiment la profondeur du lac à environ 250 m. Nous avons mît tout pile 5 h pour réaliser cette grande boucle assez physique du fait des nombreuses montées et descentes qui s'enchainent non-stop. Elles sont parfois bien raides sur un sentier qui s'érode facilement. Le point culminant, le Monte Juyende à 3 930 m est situé au deux tiers du tour.

Une fois terminé, nous décidons de passer une deuxième nuit dans ce petit village paisible où le calme est fort agréable pour nos oreilles d'occidentaux. De plus, une rareté dans le pays, ici nous dormons chez les "Indigenas" ce qui donne l'occasion unique de passer un peu de temps dans une famille Quichua et de soutenir l'économie locale. La plupart sont coiffés d'un toit de paille, typique des maisons traditionnelles du "páramo", attention il y fait très froid la nuit. Heureusement, il y a toujours un petit poêle enfumé dans la pièce commune.

Enfin, le soleil finit par se montrer en milieu d'après-midi et laisse apercevoir toute la splendeurs des couleurs sur ce cirque grandiose. Nous marquons un petit repas local à l'hostal Arcoiris pour 9 $ à deux : choclo con queso (épis de maïs au fromage) et cochon et patates avec leur si bonne sauce relevée.

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J18 : Vendredi 5 octobre 2018 : Latacunga (2 800 m)

Réveil matinal pour prendre le premier bus du matin à 7 h30 au bord de la grande route devant l'entrée du village Quilotoa pour toujours 2$ par personne. Le soleil est au rendez-vous, les couleurs des cultures ressortes de plus belles, ce paysage tout en colline est ravivé. Plus nous nous rapprochons de l'Est, plus le ciel se couvre, nous finissons même par rentrer dans le brouillard pendant que la route descend vers la vallée. Retour à la gare routière de Latacunga vers 9 h 30. Nous marchons 15 minutes jusqu'au centre puis nous cherchons l'agence Neiges pour réaliser l'ascension du fameux Volcan Cotopaxi (5 897 m). Au prix de 230 $ par personne comprenant tout le matériel, le guide, le refuge et l'acheminement. Avant de pouvoir réservé, nous cherchons longuement un lieu pour changer de l'argent, nous essuyons de nombreux refus entre banques et petits commerces. C'est, contre toute attente, chez un médecin en blouse blanche que nous échangerons 300 € pour 345 $. Nous retirons ailleurs le compte pile pour l'ascension soit 460 $ sur un distributeur d'une banque sur la place avec 0 $ de commission (contre 3 $ à Cuenca à la Banque Centrale). L'ascension est désormais réservé, nous choisissons ensuite l'Hotel Central indiqué dans le guide du routard à 20 $ la chambre double situé proche de la Place Vincente Leon. Celle-ci est dominée par l'Hotel de ville en pierre volcanique (XXe siècle) et la Cathédrale toute blanche. Latacunga n'est pas vraiment une ville touristique, nous n'avons rencontré aucun routard pour le moment d'ailleurs, mais plus une base intéressante pour rayonner dans la région. Ce centre historique calme et sympathique a en partie survécu aux éruptions du Cotopaxi. Ce dernier domine la ville par temps clair, aujourd'hui il est pour le coup resté bouché, espérons une amélioration lors de notre ascension sur les deux prochains jours. Du repos une bonne partie de la journée dans cette cité à 2 800 m d'altitude. Repas excellent et bon accueil au Nice Cream & tutto fredo face à l'église Santo Domingo (moins de 10 $ à deux).

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J19 : Samedi 6 octobre 2018 : Ascension du Volcan Cotopaxi (5 897 m)

Récupération du matériel à l'agence Neiges à 10 h puis départ de Latacunga en 4x4 à 12 h 45. Nous empruntons la 3 x 3 voies E 35 jusqu'à la sortie du Parc National du Cotopaxi où notre guide nous rejoint. La route se poursuite et se transforme en piste au milieu de paysages naturels splendides. Nous découvrons lors d'une longue éclaircie le majestueux Cotopaxi perché à 5 897 m dans son entièreté. Un sommet aux glaciers imposants et aux roches volcaniques multicolores, du noir au rouge éclatant. Nous arrivons au parking à 4 600 m d'altitude vers 15 h. Il nous faut ensuite une bonne demie-heure de grimpette sur cette roche volcanique pour gagner 270 mètres plus haut le fameux Refugio José Ribas à 4 864 m d'altitude. Nous sommes déjà plus haut que le sommet du Mont-Blanc (4 810 m), son slogan "mas cerca a la luna" (au plus près de la lune) tient bien son nom. Fermé plusieurs mois en 2015 pendant l'alerte éruption, il est désormais équipé de panneaux solaires et de tout le confort nécessaire. Il est composé de trois grands dortoirs aux lits superposés, de bons matelas et de petites couvertures. Je trouve même qu'il est bien décoré avec des murs en bois, très accueillants, parfois mieux que de nombreux refuges en France encore. Le repas du soir, donné vers 18 h 15 fut carrément excellent : soupe, suivi d'une superbe viande avec sa sauce aux champignons accompagné de patates et riz puis d'un moelleux au chocolat, parfait ! Direction ensuite notre lit pour seulement 4 petites heures de repos jusqu'au réveil annoncé à 23 h. L'altitude se fait tout de même sentir.

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J20 : Dimanche 7 octobre 2018 : Ascension du Volcan Cotopaxi (5 897 m)

Réveil à 23 h, nous nous équipons doucement de notre sur-pantalon, du baudrier, du bonnet etc... puis nous nous rendons dans la grande salle pour un petit thé avant de partir. La météo à l'extérieure est parfaite et laisse présager une belle fenêtre météo : pas de vent, températures même agréables après les chutes de neige de la veille, ciel étoilé de mille lumières, nous apercevons même Quito au loin, parfait ! De retour dans le refuge, Karine se prend d'un gros coup de moins bien et part en mode vomi et malaise. Cela durera plus d'une heure et demie avant qu'elle finisse par retourner se coucher. Le guide ne voulant pas y aller qu'avec moi, ce sera un dure et lourd échec dès la sortie du refuge. Je me rappel parfaitement de ces longues minutes d'attente comme jamais... Il va falloir avaler la pilule, difficile car pour une fois le Cotopaxi (5 897 m) était dégagé, ce qui est rare ces derniers temps où nombreuses cordées évoluaient sans visibilité. No comment sur le moral des prochaines heures...

Retour à Latacunga vers 11 h où nous décidons de quitter directement la ville pour enchainer sur Quito. Direction le terminal de bus à pied et deux bonnes heures de bus jusqu'à la capitale Équatorienne (2 $ par personne). Nous sommes déposés au terminal terrestre de Quitumbe-Sur. Nous poursuivons par un taxi qui utilise bien son taximètre pour rejoindre le centre-ville, entre le quartier historique et le Quito moderne, au Parque La Alameda où nous avons repéré au préalable quelques hôtels bon marchés pas trop loin de la vieille ville. Notre choix se portera sur l'Hostal Margarita à 20 $ la chambre double avec une assez jolie vue sur la ville et en particulier le TeleferiQo au loin (télécabine signé Poma). Repos et repas pour 9 $ à deux. Fin de cette journée difficile et mouvementée.

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J21 : Lundi 8 octobre 2018 : Quito

Nous débutons de notre hôtel à 9 h 30 pour rejoindre la vieille ville en tout juste 10 minutes de marche. Nous nous retrouvons rapidement sur la Plaza Grande. Nous sommes dans l'un des plus beaux centre historique colonial des Amériques. Outre l'animation bigarrée de ses rues, elle se distingue par ses innombrables églises, ses places riches d'histoire et ses musées. Construits il y a plusieurs siècles par des artisans et des ouvriers indiens, églises, couvents, chapelles et monastères sont imprégnés d'histoire et de légendes. Voici notre choix de visites à faire sur une journée, les plus belles et importantes à nos yeux.

Nous débutons par la Plaza et le Monastère San Francisco, cette dernière est bordée d'un côté par de longs murs chaulés et les deux clochers de la plus ancienne églises du pays; le monastère avec le Volcan Pichincha en toile de fond est incontestablement l'un des plus beaux endroits de Quito. Débutée quelques semaines seulement après la fondation de la ville en 1534, la construction du monastère, le plus grand édifice colonial de la ville, ne s'acheva que 70 ans plus tard. La façade de l'église aux influences maniéristes, plutôt austère, contraste avec l'intérieur, éblouissant, où explose tout l'art cumulé du mardéjar et du baroque. L'ornementation débridée mêle dorures à gogo, chérubins et motifs géométriques d'une finesse incroyable. Clou du spectacle : le maître-autel bleu et or, veillé par deux caryatides. C'est le plus grand sanctuaire chrétien de la ville.

On enchaîne sur le couvent et le musée (entrée 2 $ par personne) qui renferme une partie du trésor artistique de l'église dont des peintures, des sculptures et du mobilier du XVIe siècle, certains superbement ouvragés, sont incrustés de macre. Enfin, à l'étage on accède au choeur de l'église, où les frères se réunissent encore pour prier. Le point de vue est à ne surtout pas rater pour se rendre compte de la beauté de cette église. Nous retournons sur la Plaza Grande qui est bordée de palmiers et de bâtiments historiques et assistons à une cérémonie de la garde royale sous l'hymne équatorien. Instants impressionnants et grouillant de monde (voir film du voyage). 

Nous nous attaquons ensuite à la Cathédrale qui occupe le flanc sud-ouest de la place. Moins richement décorée que d'autres, elle mérité la visite pour les peintures religieuses (entrée 4 $). De chaque côté du portail principal, 6 plaques détaillant la liste des 204 fondateurs de la ville. Elle est plus trapue et plus basse en raison des tremblements de terre. L'une des chapelles abrite le muselé du Maréchal Sucre (1795 - 1830), libérateur du pays et père de l'indépendance. Dans une niche vitrée est exposée une réplique de l'épée de Simón Bolivar, offerte en 2002 par Hugo Chavez, vénézuélien comme Bolivar. Nous nous restaurons avec deux empanadas au fromage, la spécialité locale pour grignoter à 1 $, puis repartons de ce pas par la Calle (rue) Garcia Moreno où se dresse l'église la plus richement décorée du pays : la Compañía de Jesús (entrée 5 $) coiffée de dômes vert et or. Pour cet édifice incroyable, nous faisons le choix d'une visite guidée (gratuite) pour comprendre au mieux. La construction de cette église jésuite mit plus d'un siècle et demi pour être achevée (1605 à 1765), elle dissimule un intérieur d'une richesse époustouflante, ce serait l'église la plus couverte d'or du pays (on y croit !). Nous avons une parfaite symétrie jusqu'à l'escalier en trompe-l'oeil situé au fond, ses éléments symboliques (le rouge vif des murs rappelant le sang du christ) et syncrétique (les plantes équatoriennes et les visages d'indiens cachés le long des piliers). Les Quitenos la tiennent fièrement pour la plus belle église du pays, nous approuvons. Ne manquez pas non plus à droite de l'entrée, une représentation des Enfers où pourrissent les pécheurs précisément répertoriés par catégories. Colonnes, autels, retables, portes, tout a été passé à la feuille d'or, jusqu'à l'infinie variété de motifs floraux et géométriques couvrent murs et plafonds. L'or de l'Amérique, l'or des "conquistadores".

Nous poursuivons par un musée à ne pas manquer : Casa del Alabado, le musée d'art précolombien (entrée 4 $). Comme son nom l'indique, il est consacré aux cultures précolombiennes de l'Équateur. Il occupe un beau bâtiment colonial du XVIIe organisé autour d'un patio intérieur superbement restauré. Le parcours essentiellement thématique permet de découvrir un ensemble d'objets en pierre, poteries et figurines époustouflantes de qualité, qui tout révèle un aspect de la vision du monde Napo, Tolita-Tumacé ou Mayo-Chinchipe. Au programme la force spirituelle des ancêtres, le monde primordial, les mondes parallèles, le pouvoir du chaman, le monde des élites... Incroyables poteries zoomorphes et étonnantes figures de handicapés considérés comme des intercesseurs privilégiés entre monde physique et monde spirituel.

La pluie est de retour, petit changement de programme, à la place de l'immense statue de la vierge de Quito qui nous surplombe depuis hier perché au sommet d'El Panecillo (Petit Pain) qui est la seule statue vierge ailée au monde et d'où la vue s'étend sur toute la ville jusqu'aux volcans environnants, nous nous rendons dans la partie Nord Est de la ville où la Basilica del Voto Nacional coiffe une colline (entrée 2 $). Ce monstre néogothique a été dessiné par un architecte d'origine française, Emilio Tarlier qui s'est inspiré de la Cathédrale de Bourges. Culminant à 117 m, nous partons à l'assaut des tours : il faut passer sur des planches de bois branlantes, sous le toit principal puis grimper ses tourelles par des escaliers métalliques assez raides et vertigineux. Une visite hors des sentiers battus. De là, une panorama à 360° parfait sur la vallée, on distingue très bien le Quito moderne avec ses buildings, du Quito colonial. A ne pas rater si l'on n'a pas le vertige., la vue pousse même jusqu'aux lointains sommets (dans les nuages) et aux habitations accrochés aux contres-pentes abruptes de la ville. On se rend bien compte de la faible largeur de cette zone urbaine et de son extrême longueur (30 km contre 4 à 7 km de large). Cette basilique à la particularité d'avoir des gargouilles en forme d'animaux d'Équateur : iguanes et tortues des Galapagos, singes, pumas, crocos d'Amazonie.

17 h 30, après plus de 8 h de visite non-stop, retour tranquillement à notre hôtel par de petites ruelles remplies de charme.

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J22 : Mardi 9 octobre 2018 : TeleferiQo et ascension du Volcan Rucu Pichincha (4 784 m)

Départ de l'hôtel vers 8 h 30, nous choppons un taxi avec son taximètre pour nous mener à l'ouest de Quito, au départ de la télécabine du Rucu Pinchincha en 35 minutes pour moins de 4 $. Le billet aller-retour est fixé à 8,5 $, un tarif équivalent à nos remontées-mécaniques en France. Une télécabine à la French Touch signée POMA. L'installation a nécessité de considérables investissements. Sur les flancs du Volcan Pichincha, il transporte les passagers sur une distance de 2,5 km jusqu'au sommet de la Cruz Loma (4 100 m). Attention, le week-end, l'attente peut être très longue. L'espacement (cadencement) entre les cabines est long, et la vitesse d'exploitation est lente, mais agréable pour profiter du paysage (plus de 20 minutes de montée) pour un débit faible avec ses cabines 8 places. Nous voici à 10 h au sommet d'où la vue s'étend sur tout Quito. Nous distinguons au loin notre objectif : le Rucu Pichincha (4 698 m), le sentier commence par suivre des crêtes dénudées puis la pente se redresse pour terminer par de petits pas d'escalade parfois aériens. Nous atteignons le sommet en tout juste 2 h vers midi, au lieu des 3 à 4 h annoncées dans les topos, la forme et l'acclimatation sont au rendez-vous. Hélas, très rapidement, le ciel se bouche et durant nos deux heures là-haut, nous ne verrons pas à plus de 10 mètres. Un bon brouillard tenace qui va également nous suivre durant la descente. Heureusement que nous avons bien repéré l'itinéraire lors de la montée car sur le final, il est facile de se perdre et de se retrouver au dessus d'une barre rocheuse. Nous croisons plus d'une dizaine de lapins sauvages planqués dans les hautes herbes. Retour à la télécabine vers 15 h 30. La vue s'éclaircit seulement dans la descente pour profiter d'un beau panorama sur la deuxième ville du pays après Guayaquil par son nombre d'habitants : 2 670 000. Nous distinguons bien, au sud, le centre historique surnommé "El centro", du Quito moderne qui regroupe les principaux commerces et services ainsi que la plupart des hôtels et restaurants, notamment dans le quartier touristique Mariscal Sucre. A l'extrémité Nord se trouve l'aéroport et les quartiers résidentiels où vivent les classes moyennes et aisées.

Nous revenons à l'hôtel en taxi toujours pour 4 $. Nouveau point sur le voyage avec la préparation et l'organisation des prochains jours, nous avons du coup la chance de tomber sur le mardi (et le vendredi) pour prendre un bus Cruz Del Sur à seulement 301 soles par personne soit 76 € (bien moins cher que par les airs avec des vols à plus de 300 €) et un départ le 14 octobre à 17 h pour une arrivée vers 5 h du matin à Lima soit 1 jours et 12 h de bus. Le premier aussi long pour nous, mais très économique sans changement de bus, nul besoin de chercher d'hôtel, les repas sont servis à bord, pas de télévision à gogo ni musique qui braille, tout sur un petit écran personnel et un passage de frontière facilité, parfait nous réservons.

Repas du soir à la superbe pizzeria proche de notre hôtel que nous recommandons vivement pour sa qualité et son accueil, le cuisto parle même quelques mots de français (12 $ à deux) : Pizzeria Italiana "La Granja".

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J23 : Mercredi 10 octobre 2018 : Trajet vers Otavalo

Nous quittons cet hôtel paisible à pied jusqu'à une gare de Métrobus que nous trouvons au bout de 15 minutes. Pour seulement 0,25 $ par personne (au lieu de plus de 10 $ en taxi), nous voici à bord de ses vieux bus bondés. Nous sommes là en plein mode de vie des quitoriens. Il faut toutefois rester vigilant sur ses affaires. Nous atteignons le terminus de cette ligne vers le nord au bout de 45 minutes au Terminal interparroquial La Ofelia. D'ici, nous patientons 10 minutes sur le quai d'en face pour grimper dans un bus qui dessert le Terminal terrestre Carcelén-Norte (toujours compris dans les 0,25 $  du Métrobus), une réelle bonne affaire. Nous ne sommes pas pressés, il nous faudra 1 h 15 depuis la vieille ville. Nous enchainons ensuite rapidement comme souvent en Équateur par un bus longue distance en partance pour Otavalo (2 , 70 $ par personne). 2 h de trajet via de grandes failles impressionnantes sous l'aéroport de Quito puis à travers des paysages verdoyants.

Otavalo est perché à 2 580 m d'altitude et est dominée par les silhouettes massives et intrigantes des volcans Mama Cotacachi et Taita Imbabura, représentant respectivement la mère et le père protecteurs pour les indiens. Depuis des centaines d'années, la ville accueille l'un des plus importants marché des Andes, une fête hebdomadaire à ciel ouvert, durant laquelle sont vendus aussi bien des produits artisanaux que des produits d'importation sournoisement maquillés. Cette tradition date d'avant les Incas, à l'époque où les marchands émergeaient de la jungle à pied pour des affaires.

A tout juste 15 minutes à pied de la gare routière, nous nous rendons au Samana Hostal que nous avons au préalable repéré. Une façade avec balcons et colonnades, et une quinzaine de chambres fraîches et nettes pour un bon rapport qualité-prix : 20 $ la nuit. Nous consacrons l'après-midi à cette fameuse Plaza de Los Ponchos, on y trouve bien sur du textile (bon choix), des bijoux (pas du coin), des peintures et bien sûr une flopée de babioles. Puis nous passons la fin de journée au Parque Simon Bolivar qui est une jolie place baignée d'une ambiance cosy à la nuit tombée, les batiments s'illuminent les uns après les autres, conférants aux espaces un certain romantisme. Au centre, une statue du Ruminahui, général de l'Inca Atohualpa. En face se trouve la mairie de style colonial et, sur un coté, l'église San Luis, reconstruite après le tremblement de terre qui ravagea la ville en 1868. Repas en mode pasta pour 13 $ à deux.

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J24 : Jeudi 11 octobre 2018 : Lagunas de Mojanda et ascension du Fuya Fuya (4 263 m)

La veille, nous avions interpellé un chauffeur de taxi au hasard pour cette journée. Il est bien au rendez-vous à 9 h devant notre hôtel. Nous voici à grimper sur une route pavée à travers le Páramo (biotope néotropical d'altitude) et rejoindre en 40 minutes les 3 lacs turquoise, sertis comme des joyaux dans les montagnes. Nous sommes à 17 km au sud d'Otavalo dans un site bien préservé depuis qu'il a obtenu le statut de zone protégée depuis 2002. Nous paierons au taxi la moitié maintenant et la seconde au retour (soit 13 et 12 $). Nous fixons le retour à 15 h pour qu'il revienne nous chercher sans rester ici sur place.

Début de la randonnée à la plus grande Laguna : la Laguna Grande (3 720 m) à 9 h 50 par un petit sentier qui finit par grimper droit dans le raide, nous l'attaquons par la gauche pour en faire une boucle dans le sens des aiguilles d'une montre. A 11 h, après tout juste 1 h 15 de marche (au lieu des 3 h annoncées), nous voici au sommet du Fuya-Fuya à 4 263 m d'altitude. Il a a très peu de distance, à peine 5 km pour 550 m de dénivelé, la raideur du sentier est cassante pour les jambes, ici ils ne connaissent pas les zigzag ! Un panorama à 360 ° tout simplement magnifique s'offre à nous. Nous sommes heureux sur ce pic déchiqueté qui est un volcan éteint. La vue plonge sur les lagunes et le cirque face à nous. Nous distinguons, pour une fois grâce à un temps clair, Quito au loin et même le Volcan Cayambe et son glacier à 5 790 m. En contre-bas, Otavalo d'où nous venons mais aussi la Laguna de San Pablo surplombée du Volcan Imbabura (4 609 m) avec son cône parfait. Nous rencontrons un couple de français fort sympathique avec qui nous échangeons nos expériences de voyages sur ces magnifiques pays d'Amérique Latine. Puis nous amorçons cette raide descente via ce coup-ci une sente drè dans la pente qui permet même à Karine de se laisser glisser simplement sur les fesses (voir film du voyage) en faisant tout de même attention à ne pas trop prendre de vitesse. En moins de 40 minutes, nous sommes sur les berges de la Laguna Grande (12 h 30).

Les Lagunas de Mojanda occupent ce que l'on appelle en géologie une caldeira, c'est à dire une dépression circulaire ou elliptique parfois de plusieurs kilomètres qui résulte de l'explosion de la chambre magmatique d'un volcan lors d'une gigantesque éruption (on parle dans ce cas-là d'explosion plinienne ; la lave étant trop visqueuse pour s'écouler, ça pète, comme quand le Vésuve a détruit Pompéi). Dans le cas de Mojanda, ca c'est passé il y a 200 000 ans. Sur place, on compte 3 cratères, le plus grand est le Caricocha, le moyen l'Huarmicocha et le petit et le plus haut le Yanacocha ou lac noir. Sur leur pourtour, les páramos (prairies de haute altitude caractéristique des Andes équatoriennes) sont mises à profit par les communautés du coin pour y élever leurs bovins. Nous poursuivons à travers ce paysage 1 h via la piste pour atteindre une crête surplombant la seconde lagune. Le paysage, malgré les nuages est saisissant. Nous sommes totalement seuls dans ce vaste espace sauvage et naturel. Du pur plaisir pour ressentir la force de la nature. Il est ensuite temps de revenir sur nos pas et de rejoindre le point de rendez-vous fixé avec notre taxi et regagnons comme prévu la civilisation après cette journée hors du temps et totalement seuls (mis à part les deux français rencontrés, fou que ses petits coins de paradis soient encore méconnus ou peu fréquentés, parfait).

De retour à Otavalo, nous cherchons une dernière fois à changer quelques euros pour ces deux derniers jours en Équateur, après quelques demandes, nous trouvons la seule Casa de cambio sur la Plaza de Los Ponchos (rare dans ce pays et non dans une ferreteria) à côté d'une pharmacie : 40 $ pour 42 $.

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J25 : Vendredi 12 octobre 2018 : Otavalo puis direction le Pérou

Dernière matinée à profiter du centre d'Otavalo, puis nous prenons un bus depuis le terminal terrestre à 11 h 30 pour 2,5 $ jusqu'au terminal Carcelèn Norte comme à l'aller. Nous enchaînons ensuite par les transports en commun de Quito pour éviter une course en taxi. Seulement 0,25 $ pour emprunter le Trolebus qui remonte l'avenue 10 de Agosto. Le nom des arrêts étant difficilement visible, nous nous en sortons plutôt bien en descendant deux arrêts plus loin que la Plaza Santa Clara.

Ainsi, nous remontons l'avenue à pied dans l'autre sens jusqu'a Cristobal Colon, puis bifurquons à droite pour tomber facilement (grâce au plan du Lonely Planet) sur la rue Santa Maria où se trouve la gare routière des bus Esmeralda qui cache le petit guichet de la compagnie Cruz del Sur. Cette grande ligne internationale, rare ici, a une fréquence de seulement deux bus par semaine. La majorité des passagers sont Vénézuéliens du fait de leur crise économique actuellement, ils fuient leur pays pour se rendre au Pérou. Nous serons les seuls occidentaux. Pourtant, ce trajet va s'avérer être un très bon plan par rapport à l'aérien, si on a le temps bien sûr. Mais également sur le plan de la fatigue, si on avait enchaîné différents bus jusqu'à la frontière plus surement des nuits d'hôtels et un passage frontière plus onéreux avec un taxi.

Embarquement comme prévu à 17 h pour ce très, très, très long trajet qui va nous attendre jusqu'à Lima au Pérou, un record (plus de 40 h) !!

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J26 : Samedi 13 octobre 2018 : Bus Équateur au Pérou

Plus de 40 h de bus de Quito (et Otavalo + 2 h) à Lima (et Paracas + 4 h)
Première nuit relativement correcte dans ces bus plus que confortables de la compagnie Cruz del Sur. Mais aussi et surtout grâce à un choix de place excellent : les sièges étant situés à l'avant au deuxième étage qui permettent d'avoir plus de place mais en particulier de bénéficier d'une vue passionnante sur la route et les paysages (mais aussi d'être les premiers impacté en cas d'accident).

Nous arrivons au poste frontière de Huaquillas-Aguas Verdes (Équateur - Pérou) au lever du jour vers 5 h 45. Les formalités des passeports sont assez rapides, mais nous allons devoir attendre près de 3 h une longue file d'attente pour des vaccins obligatoires pour les Vénézuéliens. La patience est de rigueur dans ces voyages. Nous ne rattraperons jamais ce retard accumulé. 10 h, nous voilà enfin à Tumbes pour une courte pause de 20 minutes. De retour sur les routes péruviennes qui nous annoncent encore plus de 1 100 km jusqu'à Lima. Les paysages défilent, les yeux se ferment, se ré-ouvrent au milieu des ses montagnes parfois désertiques, parfois vertes de cultures, de bananiers et rizières, le long des plages de l'Océan Pacifique.

Nous nous préparons à une deuxième nuit à bord, le sommeil est au rendez-vous malgré l'engourdissement des jambes.

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J27 : Dimanche 14 octobre 2018 : Lima et Paracas

Après 40 h de bus non-stop, un record plus que battu, nous voici à la gare routière de Cruz del Sur dans le quartier Victoria vers 9 h.

Pour 80,50 € par personne, soit plus de 200 € de moins qu'avec l'avion, mais certes 38 h de plus, c'est plus qu'un bon plan, autant pour le porte monnaie que pour le plaisir des yeux et l'expérience d'un tel trajet.

Nous continuons pour 40 soles avec le prochain trajet qui rallonge ce périple en bus de 4 h jusqu'à Paracas avec Cruz del Sur toujours, pour ainsi éviter de se déplacer en taxi et de chercher une autre compagnie moins chère.

2 h de patience, 11 h 15, nous sommes à nouveau sur la route Panaméricaine direction le sud pour la dernière étape de ce voyage, sur cette route déjà empruntée dans l'autre sens lors de notre voyage en 2014 (retour d'Arequipa à Lima).

15 h 30, il est temps de stopper le compteur des heures et des kilomètres parcourus depuis Otavalo en Équateur le 12 octobre dernier. 46 h plus tard, nous voilà débarqué avec un léger mal de terre il faut l'avouer. Dernière mission du jour, trouver un hôtel bon marché dans cette petite bourgade plutôt accueillante au premier regard, posée au bord de l'Océan Pacifique. Les vacances ?! Nuit à 50 soles.

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J28 : Lundi 15 octobre 2018 : Péninsule de Paracas en VTT

Petit déjeuner continental à 10 soles puis nous décidons de louer deux vtt à la journée (20 soles par vélo) pour profiter à notre guise de la Réserve Nationale de Paracas. Nous quittons ainsi El Chaco à 10 h via la route bitumée qui part vers le sud. Les paysages deviennent tout de suite incroyables dans ce milieu désertique. A 5 km, nous passons au poste de la Réserve Naturelle où il faut s'acquitter de 11 soles pour les droits d'entrée. Celle-ci fut créée le 25 septembre 1975 avec 335 milles hectares.

Nous poursuivons par une bonne montée via le musée d'interprétation que nous visiterons au retour. Nous sommes quasiment seuls au milieu de cette immensité. Nous poussons encore 5 km jusqu'au point de vue Istmo de la Peninsula d'où un large panorama se dégage et permet d'observer les deux baies et l'Océan Pacifique à perte de vue. Nous relâchons par deux kilomètres de descente jusqu'à la Playa Roja qui porte bien son nom, de superbes couleurs le longs de falaises sculptées par l'érosion. Nous marquons une courte pause ravitaillement face à ce spectacle pour nos yeux à l'abri du vent qui devient de plus en plus fort. Nous continuons ensuite 2 km jusqu'à Lagunillas d'où nous avons le privilège d'approcher et d'observer de nombreux pélicans et le premier loup de mer qui se prélasse au soleil. Superbe ! L'envergure de ces pélicans sur parfois plus de 2 mètres lorsqu'ils profitent des vents est impressionnante. Nous observons également 2 dauphins proches des côtes, la nature nous en met plein les yeux.

Nous revenons sur nos pas puis roulons en direction de la Playa Yumaque pour ainsi réaliser une boucle. Je me baigne pour la première fois dans l'Océan Pacifique, l'eau y est plutôt bonne à ma grande surprise, mais les courants bien forts en s'éloignant du bord. Retour en 7 km avec le vent dans le dos, ça va tout de suite plus vite, un régal au coeur de ce désert multicolore, jusqu'au centre d'interprétation (compris dans le billet du parc) composé d'expositions consacrées à la faune, à l'archéologie et à la géologie locale, parfait pour clôturer cette superbe réserve face aux flamants du Chili, les oiseaux et mammifères marins sont bien les stars des lieux.

Retour via la route à nouveau bitumée après 32 bornes dans les jambes, il y a là très peu de circulation pour rassurer les anxieux de la conduite péruvienne. Une journée certes éprouvante mais un régal, libre, et loin des tours organisés en minibus qui n'y consacre pas plus de 2 h. 17 h, une bonne heure de pause avant une pizza bien méritée et d'ailleurs excellente dans un restaurant de bord de mer face à la plage (60 soles à deux).

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J29 : Mardi 16 octobre 2018 : Islas Ballestas

Réservation via l'hôtel la veille : 30 soles par personne. Le billet d'entrée dans la réserve naturelle coûte 11 soles et il faut également s'acquitter de 5 soles pour la taxe de l'embarcadère.

A 8 h, nous voici à bord de ces petits bateaux équipés de gros moteurs de 200 cv, le trajet jusqu'aux Îles Ballestas dure environ 30 minutes avec un premier arrêt non loin du rivage pour admirer le célèbre Géoglyphe du Candélabre. Ce dernier, d'une longueur de 180 m pour une largeur de 70 m et d'une profondeur de 50 cm a été estimé qu'il datait de 200 avant J-C mais sans certitude étant donné qu'aucun reste organique n'a été trouvé à ses abords. Il se conserve plutôt bien grâce aux vents constants qui balaient sa surface et enlèvent l'excédent de sable. Son mystère reste encore tout entier. Une théorie avance qu'il pouvait être lié aux lignes de Nazca.

Un peu plus tard, l'arrivée sur les Îles Ballestas est un grand moment. Surnommées  de façon grandiloquente les "Galapagos du pauvre", ce qui faut l'avouer nous a finalement attiré ici (+ de 1 000 € sinon), elles n'en constituent pas moins une superbe excursion. Nous naviguons 1 h autour des arches et des grottes nous laissant approcher des hardes d'otaries à crinière (aussi appelées lions de mer) qui se prélassent sur les rochers en pleine digestion après leur chasse nocturne. Les principaux producteurs de guano sont le Cormoran de Bougainville, le Fou Varié et le Pélican Thage qui vivent en colonie de plusieurs milliers d'individus. C'est tout simplement impressionnant, les îles en sont totalement recouvertes avec une odeur omniprésente. Nous avons aussi la chance d'approcher, ce qui n'es pas toujours le cas, des Cormorans, des Manchots de Humboldt et deux dauphins au large. Nous en avons plein les yeux. Des creux de parfois 2 mètres se font déjà bien ressentir, c'est pourquoi nous partons tôt le matin. Il est hélas l'heure de rebrousser chemin de ce petit coin 100 % nature, hors du temps, qu'il faut à tout prix conserver et respecter. Stop au plastique et à la pollution maritime, à la sur-pêche... bref... Retour au port vers 10 h 15, le temps de profiter du bord de mer puis d'un nouveau menu marin à 20 soles / pers. Nous changeons 100 € pour 360 soles qui devraient quasiment nous permettre de tenir jusqu'à la fin du trip, sur l'une des petites place en face de l'embarcadère. Après-midi balade sur le front de mer à profiter de l'Océan Pacifique.

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J30 : Mercredi 17 octobre 2018 : Ica et Oasis de Huacachina

Départ matinal d'El Chaco en bus à 7 h 20 pour Ica avec la compagnie Péru Bus Express (service VIP direct) à 12 soles par personne, la moins chère des compagnies. 1 h de trajet, nous voici sur l'avenue Manzanilla, à deux pas de la Plaza de Armas. Celle-ci a été entièrement repeinte en jaune moutarde après le séisme de 2007 qui a souffert d'importants dommages afin de refléter son surnom de "ville du soleil éternel". Au centre, deux obélisques sinueux sont censés représenter les cultures de Nazca et de Paracas. Nous y prenons le petit déjeuner pour 17 soles puis partons à la recherche d'un hôtel petit budget que nous trouvons assez rapidement dans la Callao de Lima : Hostal El Dorado à 50 soles la chambre matrimoniale. Nous y passons quelques instants avant de repartir à la station de bus Soyuz qui gère Peru Bus avec un service "express" qui dessert Lima pour le plus petit budget : 30 soles, bien moins cher que Cruz del Sur par exemple (seulement 6 h de trajet, cela suffit amplement). Départ à 8 h le lendemain.

Nous enchaînons ensuite par un tuk-tuk à 7 soles pour relier Huacachina en moins de 15 minutes. Cette oasis à l'esthétique parfaite, situé à 4 km à l'ouest d'Ica est devenue une étape incontournable dans le sud Pérou. Ce petit coin de paradis apparaît d'un seul coup au détour d'un virage entouré d'immenses dunes, on se croirait au milieu de nulle part, pourtant nous sommes pas loin de la civilisation. 11 h 30, nous commençons par faire le tour de cette superbe lagune ourlée de palmiers exotiques et d'hôtels rustiques mais élégants et plutôt bien intégrés. Nous mangeons deux burgers en menu à 15 soles puis nous lançons dans une mission bien locale ici. Nous louons une planche de sandboard à 5 soles pour 1 h 30 et grimpons en moins de 30 minutes, sous la chaleur écrasante du soleil, au sommet de la "Grande Dune". Le panorama à 360° se dévoile sur un environnement incroyable et plus que dépaysant. Ica surgit sous nos yeux, véritable "miracle agricole dans le désert", pourtant l'environnement est tellement sec qu'on se croirait sur Mars ; une ville perdue. Pourtant on y produit d'énormes quantités d'asperges, de coton et de fruits, et la région se targue d'être la plus importante productrice de vin du pays. Nous cirons un coup nos planches puis réalisons quelques essais avant de nous lancer, seuls depuis cette dune (elle sera blindée au coucher du soleil) dans la pente face à l'oasis. Vitesse et sensations garanties >> Voir film du voyage.

A 16 h, l'activité phare de Huacachina s'ouvre à nous pour 30 soles chacun. Une trépidante balade en areneros (buggy des sables), sensations fortes au passages des nombreux dévers et pentes abruptes, le chauffeur se fait plaisir pour nous en mettre plein la vue. Nous nous arrêtons en hauts des dunes au milieu de ce désert qui s'étire à perte de vue pour profiter du paysage et dévaler de nombreuses pentes de plus en plus raides, la tête la première. Et le clou du spectacle sera bien sûr d'être posés au sommet d'une immense dune sculptée par le vent, à regarder le coucher du soleil aux couleurs psychédéliques, au coeur d'un paysage oscillant entre les jaunes dorés et les rouges cuivres. Nous terminons cette journée et quasiment ce voyage sous un ciel magnifique, loin mais finalement pas tant des glaciers, forêts, lacs, océan que nous avons côtoyés. Retour sur Ica en tuk-tuk. Nous nous séparons de tout ce sable sur notre corps et sur nos vêtements (mais il en restera jusqu'en France) puis allons manger au Plaza 125 sur le Place des Armes savourer des pastas très appréciées à 18 soles. Nuit une fois de plus avec des images plein les yeux, comme tous les soirs ici d'ailleurs...

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J31 : Jeudi 18 octobre 2018 : Trajet d'Ica à Lima

Réveil à 6 h 30 après une nuit une nouvelle fois très bruyante comme souvent en Amérique Latine : pas d'isolation accumulée à la circulation dense dans les villes, aux nombreux klaxons, la musique, la télévision à fond, les alarmes typiques du Pérou et pour le coup ajouté à des travaux débutés de minuit à 2 h du matin... Toute cette agitation va être un lourd changement au retour en France.

Direction le terminal Soyuz qui gère les bus Peru Express (vip) pour notre retour sur Lima à 30 soles (compagnie la moins chère) en 5 h avec un arrêt à Pisco.

La circulation devient à nouveau très dense aux abords de la capitale et devient même saturée dans le centre. La dernière heure se fait pare-choc contre pare-choc. Nous arrivons finalement un peu avant 14 h au terminal de la compagnie dans le quartier La Victoria, rue de la République comme la plupart des compagnies. Rappelons qu'à Lima chaque compagnie gère sa billetterie et a son propre point de départ, même s'il y a désormais une toute nouvelle gare routière flambant neuve mais excentrée : Plaza Norte où nous avons marqué l'arrêt lors de notre trajet Quito-Lima.

Sans avoir au préalable recherché un hôtel, un peu à l'arrache pour cette dernière nuit, nous souhaitons tout de même être logés dans le sympathique quartier de Miraflores. Nous ouvrons le Lonely Planet, choisissons le Hitchhikers, montrons l'hôtel à un taxi et 20 minutes plus tard pour 20 soles nous y voilà. Un peu de chance, il n'affiche pas complet pour cette adresse pourtant très prisée. Pour 80 soles nous avons notre petite cabane en bois avec petit déjeuner inclus et salle de bain partagée. Parfait car dans ce quartier les prix sont plus élevés. Aménagée dans une casona centenaire, cette vieille adresse sûr loue un large choix de chambres propices au sommeil, un joli salon et un patio agréable avec table de ping-pong.

Nous repartons de ce pas échanger les 20 $ restants et 30 € (soit 66,40 soles et 115,50 soles) pour terminer le voyage. Et enfin, direction le bord de mer profiter pleinement du retour du soleil sur la capitale en cette mi-octobre. Les locaux sont à nouveau de sortis à flâner et à pratiquer du sport sur le front aménagé de Miraflores. Parapentistes, vagues, baigneurs et surfeurs, moments de détente très appréciables en cette fin de périple après cet ultime trajet en bus.

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J32 : Vendredi 19 octobre 2018 : Lima

Bonne grasse matinée après une nuit plutôt agréable. PDJ au lodge puis balade dans Miraflores. Achat de quelques souvenirs dans l'un des grands marchés artisanaux Inka Market (peinture 35 soles, carte postale 2 soles, bracelet 5 soles...). Repas de midi local pour 38 soles à deux. Après-midi repos à l'hôtel à faire le point sur ce nouveau superbe périple, la chance que nous avons de pouvoir voyager dans ce type de pays en mode sac à dos. La quantité de rencontres et paysages que nous avons découvert. Les nombreux imprévus, surprises et ces fameux longs très longs trajets en bus typiques de l'Amérique Latine... Puis rien ne vaut un bon Monopoly pour se changer les idées durant ces dernières heures dans le patio du lodge. Réservation du taxi pour l'aéroport de ce soir à 40 soles (25 soles par personne si nous avions pris les nouveaux bus vers l'aéroport mis en place par la ville). Ce dernier trajet a toujours un gout particulier, une certaine nostalgie voir même déprime se fait sentir. Il nous faudra un peu moins d'une heure pour atteindre l'aéroport international avec une circulation toujours dense et chaotique malgré l'heure tardive. Il faut continuer à s'armer de patience, notre vol n'est pas prévu avant 4 h 15 du matin, une nouvelle nuit dans cet aéroport péruvien nous attend, la 3 ème pour moi déjà, dans l'inconfort assis par terre (manque sensible de place et de chaises dans la partie ouverte de l'aérogare).

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J33 : Samedi 20 octobre 2018 : Vols retour via le Canada

Départ de Lima à 4 h 15 du matin pour plus de 8 h de vol jusqu'à Toronto au Canada avec Air Canada Rouge.

Puis retour sur Lyon avec Air Canada. Arrivée le J33 : Dimanche 21 octobre 2018 en fin de matinée.

Retour difficile physiquement...
Malade.

A suivre...

 

Rappel : Toutes ces lignes de ce récit ont été écrites à chaud souvent chaque soir avant de se coucher, ou dans les gares routières et moments de pause. Les phrases sont simples pour retracer au plus vrai mes sensations et la réalité du jour.

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