La montagne est un art autant qu'un sport. Il y a l'art et la manière de tracer dans l'espace d'altitude des lignes d'ascension comme des signatures. Que reste-t-il de ces créations ? En général, quelques pitons, des photographies, mais surtout des souvenirs, des émotions, des récits. La montagne existe comme pratique, mais surtout comme littérature, le besoin de raconter s'étant affirmé indissociable de l'acte de gravir. Il est alors difficile de ne pas se perdre sous l'avalanche de récits d'ascensions. Il faut traquer les écrivains marqués à vif par la montagne, ceux qui créent des récit authentiques à la fois bruts, résistants, empreints de poésie aérienne. Voici ma petit bibliothèque :


Bientôt ! Début des notes après lecture à partir de fin 2021.

Dans chaque magazine, j'ai ressorti les mots et extraits clés qui m'ont marqué :

National Geographic - Novembre 2021
National Geographic - Novembre 2021

ENVIRONNEMENT - Un monde de glace englouti : La banquise recule au large de la péninsule Antarctique et les navires de pêche s'y avancent toujours plus loin. La faune a besoin de protection. "Les manchots sont des sentinelles importantes pour la santé des océans. Très sensibles aux changements environnementaux, ils dépendent de mers productives et de proies abondantes." "Les changements survenus dans les populations de manchots sont des indices d'une perturbation de l'écosystème, cela nous montre que quelque chose a changé dans le fonctionnement de l'océan Austral et que, sans mauvais jeu de mots, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Car cet univers de glace est en péril : la péninsule Antarctique est l'un des endroits qui se réchauffent le plus rapidement sur la planète. Ainsi, les températures de l'air ont atteint 18,3C en février 2020, un record, habituellement en été elles ne dépassent pas quelques degrés au dessus du point de congélation. Le Krill, crustacé de la taille du petit doigt, base de la chaine alimentaire : il nourrit de nombreuses espèces dont les baleines en migration, les calamars, poissons et manchots. Ils sont à leur tour la proie de prédateurs occupant le sommet de la chaine : les léopards des mers. Mais les navires de pêche (qui profitent du recul de la banquise) du Chili, de Chine, de Corée du Sud, de Norvège et d'Ukraine en extraient des milliers de tonnes (725 tonnes/j) pour produire notamment de la farine de poisson, utilisée dans l'alimentation du bétail. Le demande mondiale ne cesse d'augmenter. Supprimez le Krill, et c'est tout l'écosystème qui s'effondre.

La mer de Ross, est considérée comme étant l'un des derniers grands écosystèmes marins intacts du globe. Nombre de prédateurs fréquentent ses eaux : orques, pétrels des neiges, phoques de Weddell, manchots empereurs et Adélie. Elle abrite une part prodigieuse de toute cette étonnante vie marine pour laquelle l'Antarctique est connu. La communauté internationale s'est mobilisée, elle est devenue une priorité absolue pour la protection en raison du changement climatique et de la pêche commerciale de la lésine antarctique. La protection de cette région ne pourra pas empêcher l'impact du changement climatique, mais permettra de réduire la pression sur l'écosystème".

ACTU - Communauté assoiffée : "A Tatiste, un village du Niger peuplé d'éleveurs nomades, s'approvisionner en eau relève du défi quotidien. Avec le réchauffement, des trajets de plus en plus longs, des conflits avec d'autres communautés. Reste l'espoir d'un forage, qui leur permettrait d'atteindre la vaste nappe phréatique sous leurs pieds". Aller chercher toujours plus loin, toujours plus profond.

ACTU - Gènes mutants : Les premiers Européens avaient la peau noire, il y a 40 000 ans. C'est un changement dans leur alimentation, 30 000 ans plus tard, qui a poussé leur épiderme à s'éclaircir. L'essor de l'agriculture a en effet réduit l'apport en vitamine D dans leur nourriture ; avoir la peau plus claire permettait de mieux synthétiser cette vitamine. L'arrivée de populations du Moyen-Orient au teint plus pâle a aussi contribué à cette mutation génétique.

HISTOIRE - Archéologie : "L'un des plus anciens centres bouddhistes d'Asie centrale, Mes Aynak, en Afghanistan, a été menacé par des pillards, des attaques à la roquette et un projet gouvernemental d'exploitation minière du site (la Chine bien sûr qui a promis de fournir des infrastructures à cette région isolée et sous-développée), qui se trouve au sommet d'une vaste réserve de cuivre (l'un des plus grands gisements inexploités du monde). En août dernier, il est tombé aux mains des talibans, l'avenir semble encore plus incertain. Le passé est une ressource non renouvelable et chaque site ancien détruit au bulldozer ou saccagé représente une perte pour l'humanité." "La tâche des archéologues n'est pas de trouver des trésors enfouis, mais de ramener celles et ceux qui sont morts il y a fort longtemps et de les ressusciter en des individus qui, comme nous, ont lutté et aimé, créé et détruit, et qui, à la fin, ont laissé derrière eux quelque chose d'eaux-mêmes". "La grotte Chauvet-Pont-d'Arc est parfois considérée comme La Chapelle Sixtine de la préhistoire. On ne doutait pas que les ombres subtiles et les traits élégants des chefs-d'oeuvre les situaient à l'apogée de cette progression (grattage primitifs aux rendus déjà naturalistes), deux fois plus anciens que ceux de Lascaux".