Les magazines de Domaines skiables de France, téléchargeables en vous rendant-ici.
Domaines Skiables de France est la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables. Les domaines skiables français forment un ensemble unique au monde. Ce n'est pas seulement le plus vaste espace de ski des cinq continents, c'est aussi le mieux équipé. Il possède une particularité unique : ses grands espaces reliés, de renommée internationale. Cet atout est une véritable chance pour la France.
La montagne est l'un des meilleurs atouts de notre pays. Un savoir-faire « made in France » qui s'exporte très bien. En France les sports d'hiver génèrent chaque année près de 7 milliards d'euros, soit 18% de l'économie touristique du pays. En 2020 ce sont 7 millions de chinois qui pratiqueront le ski et nous connaitrons une augmentation de 5 millions de journées skieur. Mieux comprendre ce secteur et les acteurs économiques, mieux appréhender l'avenir dans ce magazine Enjeux. Interviews, reportages, chiffres clés, dernières innovations, actualités en avant-première.
Pour cette nouvelle édition en France (tous les deux ans), le salon de l'Aménagement de la Montagne, anciennement appellé le SAM devient le Mountain Planet. Trois jours d'expositions et de rencontres entre tous les professionnels de la montagne, du 23 au 25 avril 2014. Le temps d'échanger et de découvrir toutes les nouveautés.
Pour plus d'infos sur l'événement, rendez-vous sur le site : www.mountain-planet.com
En chiffre c'est, 750 exposants et marques nationaux et internationaux ; 25 délégations du monde entier ; 42 000 m2 d'exposition ; 15 500 visiteurs ; 115 journalistes ; 59 pays représentés...
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Depuis 40 ans ce salon, hier le SAM (salon de l’aménagement en montagne), aujourd’hui Mountain Planet-SAM, véritable événement mondial, vient conforter tous les deux ans la formidable capacité d’innovation des acteurs de la montagne. En avril 2014, au beau milieu du passage de relais entre les JO d’hiver de Sochi et ceux de PyeongChang en Corée du Sud, Mountain Planet-SAM réunit plus de 750 entreprises et marques, dont de très nombreuses entreprises françaises aux expertises et savoir-faire reconnus bien au-delà de nos frontières.
Ce grand rassemblement d’affaires est un moment privilégié pour les professionnels en vue d’exposer leur savoir-faire, leurs technologies et innovations. En accueillant près de 60 nationalités et délégations, Mountain Planet-SAM confère à cette 40e édition une dimension réellement en adéquation avec la créativité du monde de la montagne.
Pendant 3 jours, du 23 au 25 avril, ALPEXPO accueille Mountain Planet sur 50 000 m² d’exposition. Plus de 750 exposants et marques du monde entier vont afficher leurs innovations technologiques dans le domaine de l’aménagement durable de la montagne et du relief.
Quarantième anniversaire du salon, cette édition, accueillera des visiteurs et exposants deprès de 60 pays avec comme nation invitée d’honneur : la Corée du Sud, organisatrice des Jeux Olympiques d’hiver 2018. Notons au passage l’excellente progression des nouveaux exposants internationaux et la présence renforcée de nos amis italiens. Je tenais à relever l’excellent travail accompli par le comité de pilotage de Mountain Planet et tous nos partenaires industriels et institutionnels, fortement impliqués dans ce rayonnement mondial. Depuis la dernière édition du SAM en 2012, MOUNTAIN PLANET a su imposer ses nouvelles ambitions en participant à tous les grands rendez-vous internationaux de la montagne. D’ALPITEC en Chine, en passant par la Corée du Sud, l’Autriche, la Russie, l’Amérique du Sud, ou l’Italie, les équipes d’Alpexpo, en partenariat avec le CLUSTER MONTAGNE, ont présenté MOUNTAIN PLANET, établissant dans chaque pays de solides relations dans les milieux de l’entreprise et des médias. Dans cet état d’esprit, vous découvrirez un nouveau Business Centre doté de toutes les connections informatiques et pratiques, mais aussi d’interprètes pour permettre une qualité certaine dans tous les échanges lors des rendez-vous d’affaires entre exposants et délégations. De nombreux temps forts ponctueront le salon : sans tous les nommer, rappelons que nous découvrirons en avant première le film des 40 ans de Mountain Planet et que des opérateurs des stations de ski de Corée du Sud viendront nous parler de la préparation des JO de Pyeongchang. Nous évoquerons, également, l’après Sochi et le savoir-faire des entreprises qui ont contribué à la réussite de ces JO. Nous serons aussi au cœur des préoccupations de la formation des jeunes avec l’ANEM (Association Nationale des Elus de Montagne). Le CLUSTER MONTAGNE décernera ses trophées de l’innovation et nous aurons un focus sur les nouvelles pratiques de la montagne d’été. Nous avons fait bouger les montagnes et les frontières en donnant à ce salon l’identité d’une planète des montagnes et consolidé sa légitimité internationale dans la capitale des Alpes, à Grenoble.
Le ski alpin apparaît à la fin du XIXe siècle : en 1878, l’alpiniste Henry Duhamel se lance dans la descente des pentes du Recoin de Chamrousse, grâce à une paire de skis acquise à l’exposition internationale de Paris. Les pionniers multiplient les « premières à ski » (le Mont-Guillaume en 1897, la Croix de Chamrousse en 1898…). Les clubs d’alpinistes développent l’apprentissage du ski également considéré comme un moyen de déplacement « utile » à la défense de la nation. En 1903, l’armée ouvre une « école normale de ski » à Briançon. En février 1907, le premier concours international de ski est organisé par le Club alpin français, au col du Mont-Genèvre. L’année suivante les épreuves de Chamonix privilégient les sports de glace (patinage, ski nordique, bobsleigh, saut).
Apparition des téléphériques, téléskis et télésièges
Le ski de descente naît avec les appareils permettant la montée artificielle de la pente. Le « ski sportif » cède la place au « ski artificiel » avec les téléphériques pour skieurs : Rochebrune à Megève en 1933, Le Pléney à Morzine et le Mont-d’Arbois à Megève en 1934, puis Bellevue aux Houches, le Mont-d’Arbois à Saint-Gervais en 1936, Auron en 1937, Serre-Chevalier en 1938. Un projet de 1936 prévoit de relier Tignes à l’Aiguille Percée. À Val d’Isère, la construction du téléphérique de Solaise est engagée en 1938.
Puis vient l’invention du téléski, succès technique et commercial, illustré en France par la réussite des établissements Pomagalski ou Montaz-Mautino, devenus les premiers constructeurs mondiaux de remontées mécaniques. Le télésiège arrive des États-Unis en Europe après la seconde guerre mondiale. Le grenoblois Pierre Mancini construit la première télécabine en 1952 à Villard-de-Lans. Dans les années 1980, les systèmes pulsés type DMC, conçus par l’ingénieur grenoblois Denys Creissels, ouvrent la voie à des appareils à cabines débrayables de très grande puissance, comparables à des transports urbains en site propre, tel l’ "aéroski" de Tovière (Tignes-le-Lac - Val d’Isère, en 1984-1985) dont les gares ont été profilées par le designer Yves de Préval.
La Croix de Chamrousse (2253 m) vers 1914
La Croix de Chamrousse (2253 m) aujourd'hui (2015)
La montagne transformée par la villégiature
Les manières d’habiter l’espace montagnard ont été profondément modifiées entre l’apogée de la société agro-pastorale du XIXe siècle, et la réalisation des grandes infrastructures touristiques à la fin du XXe, répondant aux enjeux de la concurrence internationale.
La nature est domestiquée
Depuis l’invention de la montagne par les peintres et les écrivains au temps des Lumières, les sommets représentent pour les citadins un « ailleurs » propice à l’imaginaire. La période romantique les voyait comme un lieu de nature préservée qui s’opposait à la civilisation urbaine corrompue, glorifiant une nature sauvage aux paysages grandioses et inhabités.
Puis, la fin du XIXe a pensé la montagne comme un espace délaissé par la civilisation, mettant l’accent sur la misère matérielle et morale des populations auxquelles étaient confrontées les élites citadines. En lien avec le développement de la société industrielle, la montagne devient alors un lieu de nature à domestiquer, à « civiliser », comme en témoignent les premiers aménagements de l’espace alpin. Les grands chantiers de génie civil liés à l’exploitation de la houille blanche, l’expansion du chemin de fer et des infrastructures routières, la maîtrise du transport de l’électricité vont susciter l’implantation de nouvelles industries dans les vallées, drainant des populations de plus en plus nombreuses au fil du siècle.
Petites villes de montagne
Nombre de bourgs de montagne connaissent alors une forte expansion. Les trains emportent les citadins loin des centres urbains de la plaine. Palaces, hôtels et villas aux silhouettes imposantes s’implantent à l’intérieur ou en limite des villages. Ils en modifient l’activité économique et la physionomie, les transformant en petites villes de montagne. Dans le même temps, le goût pour les qualités curatives des eaux naturelles renaît. Médecins et financiers bâtissent à l’endroit même de la source des cités nouvelles vouées aux soins et à la découverte de la montagne. Leur architecture éclectique adopte des modèles urbains et mêle des compositions classiques à des choix pittoresques aux influences croisées. En quelques années, la construction des stations thermales transforme en cités des sites naturels autrefois délaissés.
Des créations de stations ex nihilo
La révolution urbaine majeure en montagne est sans conteste liée à l’essor des sports d’hiver. Dès les années vingt, de gros villages, au cœur de vallées ensoleillées, tel Megève, se transforment en stations de ski et en petites villes fréquentées par des citadins aisés. Puis les hommes partent à la conquête de l’or blanc. Ils s’établissent sur d’anciens territoires d’estive, transformant d’immenses pâturages en vastes champs de neige. Un tracé en entonnoir fait converger les pistes de ski en un même lieu, la “grenouillère”, d’où partent les remontées mécaniques. C’est là que naissent les lieux de résidence hivernale de ces nouvelles cités des neiges.
De nouveaux concepts de stations alpines
Après la seconde guerre mondiale, le mouvement s’amplifie. En 1946, les architectes urbanistes L. Chappis et D. Pradelle imaginent Courchevel 1850 comme un “village alpin” d’un genre nouveau. Suivra en 1960 le “Plan neige”, doctrine française d’aménagement de la montagne : maîtrise foncière, priorité au ski alpin, domaine skiable orienté au nord, résidences construites sur les plateaux ensoleillés, parti d’urbanisme compact et fonctionnel séparant les skieurs des voitures, en sont les principes directeurs. Dans les années soixante, 10 000 lits touristiques sont réalisés chaque saison. La “station intégrée” est alors un “prototype de développement urbain”. Les réalisations sont de véritables laboratoires de recherche, qu’il s’agisse des modes d’implantation, des formes architecturales, des techniques et matériaux de construction ou de l’agencement des logements. L’urbanisme rationnel concentre les bâtiments réunis autour des “grenouillères” et propose le principe de la “station sans voiture” adapté à des cités de plusieurs milliers de personnes, comme aux Arcs, Avoriaz ou Flaine. Au cours des trente glorieuses, s’invente, dans les montagnes françaises, un échantillon de “ville nature” organisées autour de l’accueil de millions de skieurs avides de “montées aériennes” et de “descentes glissées”. Les concepteurs, en relevant le défi de créer des hébergements adaptés tout à la fois aux contraintes extrêmes et à l’activité spécifique du ski, annoncent un nouvel art d’habiter la montagne.
< Le front de neige de Chamrousse en 1952
La station a bien entendu aujourd'hui beaucoup changée. Une nouvelle télécabine remplace le téléphérique et le télésiège 3 places, de nouveaux bâtiments nouvelles générations sont sortis de terre, le front de neige a été modifié...
On parle de neige de culture et non de neige artificielle, elle est faite avec de l'eau et de l'air (et rien d'autre).
L'air comprimé vient "exploser" une gouttelette d'eau, c'est le principe de la "nucléation". L'eau arrive au bout de la perche à une pression minimun de 8 bars.
On parle d'enneigeur et non de canon à neige, ce n'est pas la guerre.
Avec 1m3 d'eau, on fabrique 2m3 de neige. Durant l'hiver 2012 par exemple, nous avons consommé 2 000m3 d'eau contre 21 000 l'hiver 2012/2011. Cette eau est prise sur le trop plein d'eau potable ou sur des réserves d'eau totalement artificielle, les stations ne puises pas dans les ruisseaux.
L'eau est ensuite restituée dans son milieu naturel lors de la fonte des neiges. Aucun produit chimique n'intervient dans sa fabrication.
La preuve a été faite qu'avec un enneigement de culture, même peu développé, on peut sauver une saison (voir hiver 2010/2011). Sur la France entière, la consommation d'eau pour la neige de culture est inférieure à celle des piscines privées ! La neige est la matière première des stations, et même si le tout ski est peut-être fini, sans le ski tout est fini...
Quelques chiffres :
-Pour 1 volume de neige produite, on trouve 30 volumes de neige naturelle.
-En France, 20% des pistes sont équipées d'enneigeurs contre 40% en Italie et en Autriche.
-En moyenne, sur une piste équipée d'enneigeurs, seulement 60 cm de neige seront fabriqués pour toute la saison.
Livre Bleu sur les retenues collinaires : adopter une démarche vertueuse et durable en terme de gestion de l'eau
Réalisé sous l’égide de la commission CIMES Durables coprésidée par Pierre VOLLAIRE, Maire des Orres, et Guillaume DESRUES, Maire de Bourg-Saint-Maurice, le Livre Bleu sur les retenues collinaires permet d’évoquer les multiples usages de ces équipements qui s’inscrivent dans une gestion de l’eau plus durable, ressource capitale pour nos stations de montagne.
L'hiver, les pisteurs réalisent des déclenchements préventifs d’avalanches (PIDA). L’été, le matériel doit être entretenu avec notamment les gazex qui doivent être vérifiés, réparés et
réapprovisionnés en gaz. Vous n’avez pas le vertige ? Alors c’est parti !
Station : Val'Thorens