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Jeudi 23 Mai 2019
La Pyramide d'Ornon (2 839 m) par le versant Ouest depuis le Lac du Poursollet (1 650 m)
Deuxième journée de grand beau, il faut en profiter malgré les muscles qui tirent de la veille. Alors pas le choix j'enchaine sur cette belle rando au départ du Lac du Poursollet (1 650 m), la route venant enfin d'ouvrir depuis ce mardi.
7h30, l'ambiance est encore fraîche (4°C), j'adore ce lac du Poursollet où se reflète dans l'eau tout le paysage. L'enneigement permet de chausser dès la sortie des petits chalets dans la grande prairie, soit encore à seulement 5 minutes de marche.
A mi-chemin entre les lacs du Poursollet et Fourchu, une grosse coulée avec de nombreuses boulettes nécessite de mettre les couteaux et de batailler un peu. Le regel nocturne a été excellent (grosse différence par rapport à la veille). Il me faudra tout pile une heure pour rejoindre le Plateau du Lac Fourchu. Le soleil nous gagne et réchauffe rapidement l'atmosphère dans cette face Ouest du Taillefer. La montée s'effectue tranquillement, je rattrape quelques groupes puis décide de ne pas aller au Taillefer pour changer un peu. Direction le Col bien caractéristique à 2 619 m sous un petit biset bien frais. J'oblique ensuite sur ma gauche pour un final qui se joue seulement entre le blanc et le bleu dans un univers grandiose pour déboucher sur la Pyramide d'Ornon (2 839 m). Nouveau sommet inédit pour ma part, dans l'ombre du grand Taillefer (2 857 m). Pourtant il ne démérite à 18 mètres près d'altitude, le panorama qui s'en dégage à 360° est encore plus impressionnant avec une vue plongeante sur l'Oisans et le Col d'Ornon. La vue est dégagée jusqu'au Mont Blanc et une grosse partie des Écrins. Bonne pause au sommet à profiter de ces instants qui valent de l'or avant d'attaquer la descente. Elle se révèlera excellente dans un premier temps avec une moquette revenue à point, puis une poudreuse un peu lourde dans le bas de la face Ouest avant de retrouver une neige de printemps correcte sur le bas alternant avec des traversés de coulées avec de bonnes boulettes qui secouent bien le bonhomme. Retour au printemps dans la verdure des chalets du Poursollet. Parfait !
Mercredi 22 mai 2019
Pic de l'Agnelin (2 740 m) par le couloir NE depuis les Chalets du Rieu Claret (1 750 m)
Enfin une fenêtre météo pour retourner crapahuter en montagne. Après plusieurs jours de pluie en vallée et de neige en montagne, c'est le jour parfait pour aller voir ce qu'il s'est passé là-haut. La météo est au grand beau sans aucun nuage. La route du Col de la Croix de Fer est désormais ouverte, direction ce fameux spot d'altitude pour le ski de printemps. Départ des Chalets du Rieu Claret (1 750 m) à 7 h 45 avec à peine 5 minutes de portage, encore le bon plan pour un moment, l'enneigement est continu et rapidement conséquent. Il fait hélas déjà bien chaud avec un vent inexistant. Parti initialement pour faire le Rocher Blanc (2 928 m), mais dans la large combe du Buyant vers l'altitude 2 150 on observe de très très nombreuses plaques déclenchés naturellement sur l'itinéraire dans toutes les pentes Sud et Est (voir photos). Des cassures linéaires imposantes sur facilement 40 cm voir plus, de type plaques friables. Dans les autres orientations, et dans les autres pentes on observe plutôt des boulettes ou coulées de neige humide. Ainsi, changement de plan, je décide de poursuivre dans la large combe menant à le Toit et la Pyramide, puis vers 2 400 m, je tire à gauche et remonte un couloir qui se resserre (NE). Je l'avais au préalable déjà repéré lors de précédentes sorties au Rocher Blanc. Les conversions s'enchaînent puis il faut déchausser pour les derniers mètres. Ceux-ci vont s'avérer horribles, je m'enfonce jusqu'aux hanches voir plus. Je finis par sortir à 4 pattes sur une belle arête de neige aux corniches esthétiques. Puis je termine via l'arête NE (à pied, à ski aurait été surement plus facile). Me voici donc au Pic de l'Agnelin à 10 h, un sommet inédit pour ma part d'où un panorama magnifique à 360° se dégage. La combe du Lac de l'Âne est très attirante et m'ouvre de nouvelles perspectives. En face, la Belle Étoile, Grenoble, les Lacs des 7 Laux, la Pyramide, et dans mon dos toute la chaîne des Grandes-Rousses, de l'Étendard au Pic Blanc avec des sommets bien plâtrés comme en plein hiver. Wahou que c'est beau. Courte pause, puis j'attaque la descente rapidement pour ne pas trouver une neige trop humide, certains virages vont s'avérer excellents d'ailleurs. Je fais là un petit coucou à un chamois dans le couloir. Puis plus bas, ce sera une poudreuse lourde pour terminer sur une neige de printemps agréable. Retour à la voiture quasiment skis aux pieds. Une escapade en montagne comme j'aime, avec un sommet que j'ai tracé seul au monde, j'adore ces instants. Place au short et t-shirt au milieu de la verdure et des odeurs de printemps.
Mardi 7 Mai 2019
Vercors - Le Grand Veymont (2 341 m) par le Pas de la Ville (1925 m) depuis Gresse en Vercors (1248 m)
Réveil un peu tardif ce matin après la journée d'hier au Tabor, aujourd'hui ce sera donc sans
les skis pour une nouvelle session en montagne.
Le beau temps est au rendez-vous et les températures bien plus douces que la veille sous un vent plus faible de secteur sud. Direction Gresse en Vercors avec
pour objectif le Pas de la Ville, selon les conditions je prends à tout hasard les crampons et le piolet dans le sac.
Départ du parking à 10 h 45, l'herbe est bien verte et le sentier dégagé. 45 minutes plus tard, dès la sortie de la foret, à ma grande surprise l'enneigement devient omniprésent.
Mais la trace se fait facilement, sans trop s'enfoncer et sans glisser, le soleil a déjà fait son effet. J'atteins ainsi rapidement le Pas de la Ville par une trace directe
sans lacets à la différence du sentier d'été. M'y voici ainsi à midi pile, dans ma tête je me suis fixé 13 h comme heure de retour, je décide donc de poursuivre en mettant rapidement les
crampons, l'orientation de la pente étant Nord, la neige est restée bien dure. L'inclinaison augmentant, les crabes sont obligatoires pour progresser, la chute est presque
interdite. Finalement je vais continuer jusqu'au sommet du Grand Veymont que je vais atteindre à 13 h soit en à peine 2 h 15 de marche depuis Gresse en Vercors. Je croise
la seule personne du jour : un skieur venant de l'autre versant des hauts plateaux du Vercors. Tout de suite, au vu de l'enneigement exceptionnel pour un 7 mai, j'ai un regret
: ne pas l'avoir fait à skis avec seulement 20 min de portage à la descente. Pour comparer avec ma rando réalisée le 7
mai 2015 (cliquez-ici), c'est pas du tout la même montagne.
Courte pause photos au sommet, le vent de Sud vient de se renforcer et rend à nouveau l'ambiance glaciale, j'amorce directement la descente qui va s'avérer également express : 30 min jusqu'au
lieu dit "Sous le Pas de la Ville" (1 700 m) où je vais marquer ma pause casse-croûte agréable et bien méritée dans l'herbe, puis encore tout juste 30 min jusqu'à la voiture. Une
sortie inattendue en mode alpinisme dans ce lieu encore sauvage grâce à la neige, avec une progresse quick quick avec la neige.
Lundi 6 Mai 2019
Matheysine - Le Tabor (2 389 m) par le Lac Charlet depuis St Honoré (1500 m)
Après un dimanche tempétueux en montagne tout comme en plaine, je choisis la proximité pour ne pas faire trop de route. Direction la Matheysine avec un départ assez haut depuis St Honoré, station abandonnée perchée à 1 500 m d'altitude. L'ambiance est belle et bien hivernale avec un froid mordant : - 2°C (ressenti proche des - 10°C avec encore de bonnes rafales de vent 60 km/h). Je mets les skis sur le sac, finalement le portage sera plus court que prévu : environ 15 minutes (5 minutes à la descente), parfait ! Je chausse ainsi les peaux vers 1 680 m d'altitude. Le vent devient de plus en plus fort, mais le paysage de nouveau en mode hiver est majestueux. Il me faudra pile 2 h pour atteindre le sommet du Tabor via le Lac Charlet (1 900 m) puis la crête sommitale. Malgré la caillante là-haut, je profite du panorama à 360° avec une mention particulière pour le Plateau de Bure et l'Obiou encore bien bien enneigés.
La skiabilité à la descente est plutôt bonne, alternant poudreuse légère dans les combes et neige dure soufflée par le vent mais bien portante (pas de neige croûtée). À ma grande surprise, la neige est restée complètement froide, même sur le bas, c'est fou pour un 6 mai !!!
Vendredi 3 mai 2019
Croix de Chamrousse (2 253 m) depuis le Recoin (1 650 m) - Massif de Belledonne
Le printemps hésite encore avec l'hiver... Entre neige fraîche et verdure, qui va l'emporter ?
Encore 5 bons petits cm de fraîche cette nuit pour une petite Croix de Chamrousse matinale ! Encore bien gavé de neige sur toutes les pistes, et les Croissants un régal !
Skiabilité : 4 sur 5 (5 cm de poudreuse tombée dans la nuit)
Dénivelé : 600 m
Horaires : départ à 10 h 15 / sommet à 11 h 15 / retour à 12 h
Routes : dégagée
Mercredi 1er Mai 2019
Taillefer - Croix du Sergent Pinelli (2 616 m) par la Crête du Brouffier depuis la route du Poursollet (1520 m)
La route du Poursollet est accessible jusqu'au parking du pylône Plansonnet (1 520 m). Départ à 8 h 30 baskets et skis sur le sac pour environ 25 minutes de portage à travers la forêt. Je chausse les skis sur la route un peu avant la stèle vers 1 720 m d'altitude. Je grimpe par la Combe Oursière, la neige est dure, ça passe sans couteaux mais tout de même quelques petites zipettes. Le soleil me rejoint vers la Côte des Salinières. La montée se poursuit tranquillement sur cette belle Crête panoramique du Brouffier. J'atteint le pied du Pas de la Mine vers 10 h 45. Un couple fait demi-tour devant moi, et grosse frayeur avec une chute sur plus de 150 m avec multiples rebonds, plus de peur que de mal aucun bobos à déplorer heureusement, mais ça m'a bien refroidi (j'ai cru que j'allais encore faire un secours pendant mes vacances). Je poursuis donc avec toutes les précautions, crampons et piolet pour ce fameux passage raide en neige béton du Pas de la Mine. Vue l'heure je préfère stopper avant le sommet du Taillefer car le soleil commence à bien chauffer, pas grave c'est pas comme si je ne connaissais pas le sommet en toutes saisons. J'ai finalement même le temps de remonter en peaux au sommet de la Crête du Brouffier à 2434 m et de faire une bonne pause casse-croûte face à un panorama toujours aussi grandiose, la luminosité est quasi parfaite. 12 h 45, c'est le moment, la neige a l'air prête, c'est parti. Le créneau se révélera au top avec une moquette revenue à point, même des cris de joie, un pur régal en enchaînant d'esthétiques courbes. Elle devient légèrement freinante sur la toute fin en bas dans la forêt au soleil, que demander de mieux ? Je déchausse seulement une fois sur 50 m le long du chemin Bégoud puis j'arrive à louvoyer en mode slalom au milieu des arbres, plaques d'herbes et de neige jusqu'à à peine 5 minutes de portage de la voiture, une belle surprise j'avoue ! Le T-Shirt est désormais de sortie, l'herbe sent bon, c'est le printemps, un régal ces journées ski de printemps.
13 h 15, de retour au parking pour profiter d'une belle après-midi ensoleillée en vallée !
Jeudi 14 février 2019
Couloir de l'Oursière de nuit (45-48°/4.3/E2/1000 m de long) - Grand Eulier - Massif de Belledonne - Couloir Dusillier
Après une bonne journée de boulot, nous fermons nos pistes puis profitons de la télécabine encore ouverte en ce jeudi soir jusqu'à 20h30 lors du ski nocturne pour remonter au poste de la Croix de Chamrousse.
Notre petit groupe se forme peu à peu, puis direction les Lacs Robert. De là, nous mettons les peaux et grimpons au sommet du Grand Eulier. Le coucher du soleil nous en met plein les yeux. La nuit tombe rapidement, mais la luminosité est encore correcte pour assurer les premiers mètres assez exposés dans l'entrée du Couloir de l'Oursière. La première partie nous donnes quelques frissons il faut l'avouer, l'enneigement est bon mais sans excès, il n'en faut pas moins.
La frontale devient désormais notre seul champ de vision avec en toile de fond les lumières de la vallée. Nous prenons peu à peu de l'assurance puis enchainons de beaux virages jusqu'à
l'étroiture peu enneigée où nous tirons un petit rappel (ambiance garantie). Pour la suite c'est que du bonheur avec une couche de neige fraiche et froide excellente à skier. Nous nous
régalons, la skiabilité est au rendez-vous et le manteau neigeux est stable. Le passage dans les vernes s'effectue plutôt aisément, jusqu'à atteindre le sentier menant à la Cascade de l'Oursière.
Voici 1 000 m de dénivelé dans ce magnifique couloir raide effectué de nuit, une première pour nous ! Il ne reste plus qu'à pousser sur les bâtons pour rejoindre le parking de La Gafe et remonter
sur Chamrousse.
PS. Merci à nos collègues de Dragon 38.
4.3/E2 - (Toponeige A10)
Mercredi 28 novembre 2018
La Croix de Chamrousse (2 253 m) depuis le Recoin (1 650 m)
Après de belles chutes de neige, il est temps de rechausser enfin les skis avant l'ouverture du domaine skiable dès ce samedi 1er décembre.
On relève 20 à 40 cm de neige fraîche.
Une belle météo avec de jolies couleurs dès le lever du jour.
Place aux photos partagées sur @Chamrousse Alpine Park
Samedi 1er décembre 2018
Pré-ouverture du domaine skiable de Chamrousse
Superbes conditions pour l'ouverture avec une neige douce et un retour aux stations sans soucis.