Suivi de glaciers Alpins

Suivre nos glaciers pour mieux comprendre le boulversement climatique que connait notre planète actuellement.

N'hésitez pas à envoyer dès aujourd'hui vos photos de glaciers à guillaume0206@hotmail.fr

 

Suivez certains de vos glaciers préférés sur notre ancien site à cette adresse : http://skieur0206.kazeo.com/les-glaciers-des-alpes/les-glaciers-des-alpes,r180521.html


ACTU : OCTOBRE 2021 : Bilan décevant pour le glacier Blanc

Emmanuel Thibert, ingénieur à l’INRAE, nous explique : « Cette année, l’enneigement maximum sur le glacier Blanc a été très tardif, il a été atteint début juin. Mais la fonte aussi a été tardive, avec une perte de glace encore soutenue en septembre. » En cause : des températures diurnes assez élevées conjuguées à des nuits douces avec peu de regel. « La fonte commençait tôt le matin, et parfois même continuait la nuit », complète Emmanuel. C’est donc une accumulation de facteurs et non un élément prédominant qui a conduit à ces mauvais résultats.

À l’altitude du front du glacier (2 400-2 500 mètres), le constat est sans appel : la fonte cumulée a été très forte sur août et septembre, avec 70 centimètres de glace perdus tous les 15 jours.

Quid de la couche de sable de l’hiver dernier ?

 

Pour rappel, du sable venu du Sahara s’est déposé sur la neige des Écrins et des Alpes le week-end des 6-7 février 2021. Recouvert par les chutes de neige de la fin de l’hiver et du printemps, il est progressivement réapparu en surface pendant l’été. Cette couche de sable découverte a également joué un rôle dans la fonte accélérée de la neige au glacier Blanc. Emmanuel Thibert nous explique : « Le manteau neigeux recouvert de sable absorbe plus les rayons du soleil, soit environ 33 % d’énergie solaire en plus que la neige « propre ». L’albédo, qui est le rapport entre l’énergie solaire qui arrive et celle qui est réfléchie, est de 0,53 avec le sable contre 0,65 environ sans le sable. » La neige recouverte de sable a donc fondu plus rapidement. On estime avec des calculs de bilan d’énergie qu’elle aurait mis environ 6 jours de plus pour disparaître sans cette couche de sable présente en surface.

Cette disparition plus précoce de la neige a également exposé plus précocement la glace en-dessous. Et celle-ci fond beaucoup plus vite que la neige, car elle aussi (comme le sable !) a un albédo plus bas que la neige. « Ainsi, la glace apparue 6 jours plus tôt a été protégée un peu moins longtemps par la neige de l’hiver, commente Emmanuel. On a pu calculer que cela a provoqué un bilan plus déficitaire d’environ 20 centimètres de glace. »
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ACTU : SEPTEMBRE 2015 : Coup de chaud pour nos glaciers

Chaque fois qu'elle se rend sur le glacier de Saint-Sorlin, dans le massif des Grandes-Rousses, Delphine Six est un peu plus bouleversée. Le paysage qu'elle observait il y a quelques années n'a plus grand chose à voir avec l'actuelle coulée de glace rognée par les rochers. "Ce qui me surprend, c'est que l'évolution est visible à l'oeil nu, alerte la chercheuse au laboratoire de glaciologie à l'université de Grenoble. A l'allure où vont les choses, ça me fait peur".
Les dernières prévisions alarmistes de la Nasa ne l'étonnent même plus. Une augmentation du niveau des océans d'un mètre est envisagée dans les 100 à 200 prochaines années. Un chiffre en partie justifié par la fonte des calottes glaciaires des pôles. Et les glaciologues ont dû s'adapter. Inquiet de voir leur objet d'étude disparaitre, certains ont demandé à l'ONU de soutenir des programmes de collecte d'échantillons de glace. A 4 250 m d'altitude dans les Alpes, autour de 6 000 m dans les Andes. Un forage de 100 m est donc prévu l'été prochain dans le Col du Dôme. L'objectif étant de ne pas perdre définitivement les archives climatiques renfermées par les glaces. "On arrive à reconstituer l'histoire du climat sur le dernier siècle. On travaille sur la chimie de l'air, les grands cycles du carbone, de la poussière par exemple. Si ça fond, on perd ces informations...

 

Après un été caniculaire sur les Alpes, nous vous proposons de visualiser l'évolution du Glacier de la Grande Motte, à Tignes, entre l'été 2014 et l'été 2015

La comparaison entre les 2 images, est spectaculaire mais il convient de rappeler que l'été 2014 avait été un des plus pluvieux et frais jamais enregistré (souvenez-vous, il neigeait en juillet)  alors que le millésime 2015 bat tous les records de température à la hausse, avec des périodes prolongées de fortes chaleurs.

25 août 2015

24 août 2014



ACTU : MAI 2014 : Un ralentissement de la fonte en 2013

Pour la première fois depuis 2001, les glaciers alpins n'ont pas enregistré de recul l'an passé. Les fortes chutes de neige et les précipitations enregistrées en 2013 expliquent ce léger répit qui ne doit pas faire oublier une tendance globale à l'accélération de la fonte des glaciers depuis une vingtaine d'années.

D'après des études menées par le Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'Environnement de Grenoble sur cinq glaciers alpins : le glacier d'Argentière, la Mer de Glace, le glacier de Gébroulaz (Vanoise), le glacier de Saint Sorlin d'Arves et de Sarenne (Grandes-Rousses).