J21 : Lundi 8 octobre 2018 : Quito

Nous débutons de notre hôtel à 9 h 30 pour rejoindre la vieille ville en tout juste 10 minutes de marche. Nous nous retrouvons rapidement sur la Plaza Grande. Nous sommes dans l'un des plus beaux centre historique colonial des Amériques. Outre l'animation bigarrée de ses rues, elle se distingue par ses innombrables églises, ses places riches d'histoire et ses musées. Construits il y a plusieurs siècles par des artisans et des ouvriers indiens, églises, couvents, chapelles et monastères sont imprégnés d'histoire et de légendes. Voici notre choix de visites à faire sur une journée, les plus belles et importantes à nos yeux.

Nous débutons par la Plaza et le Monastère San Francisco, cette dernière est bordée d'un côté par de longs murs chaulés et les deux clochers de la plus ancienne églises du pays; le monastère avec le Volcan Pichincha en toile de fond est incontestablement l'un des plus beaux endroits de Quito. Débutée quelques semaines seulement après la fondation de la ville en 1534, la construction du monastère, le plus grand édifice colonial de la ville, ne s'acheva que 70 ans plus tard. La façade de l'église aux influences maniéristes, plutôt austère, contraste avec l'intérieur, éblouissant, où explose tout l'art cumulé du mardéjar et du baroque. L'ornementation débridée mêle dorures à gogo, chérubins et motifs géométriques d'une finesse incroyable. Clou du spectacle : le maître-autel bleu et or, veillé par deux caryatides. C'est le plus grand sanctuaire chrétien de la ville.

On enchaîne sur le couvent et le musée (entrée 2 $ par personne) qui renferme une partie du trésor artistique de l'église dont des peintures, des sculptures et du mobilier du XVIe siècle, certains superbement ouvragés, sont incrustés de macre. Enfin, à l'étage on accède au choeur de l'église, où les frères se réunissent encore pour prier. Le point de vue est à ne surtout pas rater pour se rendre compte de la beauté de cette église. Nous retournons sur la Plaza Grande qui est bordée de palmiers et de bâtiments historiques et assistons à une cérémonie de la garde royale sous l'hymne équatorien. Instants impressionnants et grouillant de monde (voir film du voyage). 

Nous nous attaquons ensuite à la Cathédrale qui occupe le flanc sud-ouest de la place. Moins richement décorée que d'autres, elle mérité la visite pour les peintures religieuses (entrée 4 $). De chaque côté du portail principal, 6 plaques détaillant la liste des 204 fondateurs de la ville. Elle est plus trapue et plus basse en raison des tremblements de terre. L'une des chapelles abrite le muselé du Maréchal Sucre (1795 - 1830), libérateur du pays et père de l'indépendance. Dans une niche vitrée est exposée une réplique de l'épée de Simón Bolivar, offerte en 2002 par Hugo Chavez, vénézuélien comme Bolivar. Nous nous restaurons avec deux empanadas au fromage, la spécialité locale pour grignoter à 1 $, puis repartons de ce pas par la Calle (rue) Garcia Moreno où se dresse l'église la plus richement décorée du pays : la Compañía de Jesús (entrée 5 $) coiffée de dômes vert et or. Pour cet édifice incroyable, nous faisons le choix d'une visite guidée (gratuite) pour comprendre au mieux. La construction de cette église jésuite mit plus d'un siècle et demi pour être achevée (1605 à 1765), elle dissimule un intérieur d'une richesse époustouflante, ce serait l'église la plus couverte d'or du pays (on y croit !). Nous avons une parfaite symétrie jusqu'à l'escalier en trompe-l'oeil situé au fond, ses éléments symboliques (le rouge vif des murs rappelant le sang du christ) et syncrétique (les plantes équatoriennes et les visages d'indiens cachés le long des piliers). Les Quitenos la tiennent fièrement pour la plus belle église du pays, nous approuvons. Ne manquez pas non plus à droite de l'entrée, une représentation des Enfers où pourrissent les pécheurs précisément répertoriés par catégories. Colonnes, autels, retables, portes, tout a été passé à la feuille d'or, jusqu'à l'infinie variété de motifs floraux et géométriques couvrent murs et plafonds. L'or de l'Amérique, l'or des "conquistadores".

Nous poursuivons par un musée à ne pas manquer : Casa del Alabado, le musée d'art précolombien (entrée 4 $). Comme son nom l'indique, il est consacré aux cultures précolombiennes de l'Équateur. Il occupe un beau bâtiment colonial du XVIIe organisé autour d'un patio intérieur superbement restauré. Le parcours essentiellement thématique permet de découvrir un ensemble d'objets en pierre, poteries et figurines époustouflantes de qualité, qui tout révèle un aspect de la vision du monde Napo, Tolita-Tumacé ou Mayo-Chinchipe. Au programme la force spirituelle des ancêtres, le monde primordial, les mondes parallèles, le pouvoir du chaman, le monde des élites... Incroyables poteries zoomorphes et étonnantes figures de handicapés considérés comme des intercesseurs privilégiés entre monde physique et monde spirituel.

La pluie est de retour, petit changement de programme, à la place de l'immense statue de la vierge de Quito qui nous surplombe depuis hier perché au sommet d'El Panecillo (Petit Pain) qui est la seule statue vierge ailée au monde et d'où la vue s'étend sur toute la ville jusqu'aux volcans environnants, nous nous rendons dans la partie Nord Est de la ville où la Basilica del Voto Nacional coiffe une colline (entrée 2 $). Ce monstre néogothique a été dessiné par un architecte d'origine française, Emilio Tarlier qui s'est inspiré de la Cathédrale de Bourges. Culminant à 117 m, nous partons à l'assaut des tours : il faut passer sur des planches de bois branlantes, sous le toit principal puis grimper ses tourelles par des escaliers métalliques assez raides et vertigineux. Une visite hors des sentiers battus. De là, une panorama à 360° parfait sur la vallée, on distingue très bien le Quito moderne avec ses buildings, du Quito colonial. A ne pas rater si l'on n'a pas le vertige., la vue pousse même jusqu'aux lointains sommets (dans les nuages) et aux habitations accrochés aux contres-pentes abruptes de la ville. On se rend bien compte de la faible largeur de cette zone urbaine et de son extrême longueur (30 km contre 4 à 7 km de large). Cette basilique à la particularité d'avoir des gargouilles en forme d'animaux d'Équateur : iguanes et tortues des Galapagos, singes, pumas, crocos d'Amazonie.

17 h 30, après plus de 8 h de visite non-stop, retour tranquillement à notre hôtel par de petites ruelles remplies de charme.

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