Du 7 mai au 4 juin 2023 : Pour la quatrième fois, direction l'Amérique Latine, mais ce coup-ci pour un périple dans les terres les plus australes du continent sud Américain, entre Argentine et Chili.
29 jours de périple nous amenant des fameuses chutes d'Iguaçu aux terres les plus australes à Ushuaia en mode bout du monde à l'approche de l'hiver. Des sommets mythiques de Patagonie tel que le Fitz Roy avec sa Laguna de Los Tres au Cerro Torre en version automnale. De la vie captivante de Santiago du Chili et l'historique ville de Valparaiso, puis un retour sur San Pedro de Atacama après un passage il y a 9 ans et une nouvelle ascension d'altitude avec l'ascension du Sairecabur (6 000m). Et une fin dans la chaleur du nord Argentin autour de Salta et de ces montagnes colorées rappelant des paysages désertiques et arides à l'influence amérindienne proche de la Bolivie, avant de terminer à Buenos Aires avec sa vie palpitante aux contrastes de ces quartiers historiques tel que la Boca...
Quelques chiffres marquants de ce voyage Andin :
- Plus haut sommet réalisé : Sairecabur (5 975 m)
- Puissance des Chutes d'Iguaçu : 1 800 mètres cube par seconde
- Hauteur des chutes d'Iguaçu : 80 mètres
- Nombre de vols internes : 8
- Altitude 0 à Ushuaïa
Budget :
-Vol depuis la France : 1050€ par personne.
-Vols intérieurs : 560€ par personne.
-Hébergements : 444€ par personne.
-Restauration + Supermarché : Environ 300€.
-Trajets bus et taxis : Environ 300€.
-Excursions et parcs nationaux : 550€ par personne.
Soit un total par personne de 3 200€.
Voici le film de notre voyage retraçant en moins de 6 minutes l'ensemble de nos aventures dans l'ordre chronologique :
Et les vidéos de chaque spots :
Cliquez sur "Lire la suite" pour découvrir le récit & la sélection des meilleures photos pour chaque journée
Rappel : Toutes ces lignes de ce récit ont été écrites à chaud souvent chaque soir avant de se coucher, ou dans les gares routières et moments
de pause. Les phrases sont simples pour retracer au plus vrai mes sensations et la réalité du jour.
JOUR 1 : Dimanche 7 mai 2023 : Vol Lyon > Paris puis Paris > Buenos Aires
Début de ce long périple de nuit en quittant Chamrousse vers 5h du matin, direction l’aéroport de Lyon St Exupéry d’où nous allons prendre notre premier vol jusqu’à Paris avec Air France. Pour la petite anecdote, nous monterons à bord d’un avion flambant neuf effectuant son deuxième trajet commercial avec passagers. Court transfert à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle avant ce long trajet de 13h30 qui va nous mener en Amérique Latine.
Nous arrivons à Buenos Aires comme prévu à 21h30 heure locale. Rapide passage des formalités, très simple pour entrer sur le territoire Argentin, aucun visa nécessaire. Nous sortons de l’aéroport et tombons directement sur notre chauffeur de taxi réservé préalablement en France via notre hôtel. Ce dernier, grâce au wifi de l’aéroport, nous avait envoyé par WhatsApp sa description et une photo. Suit 30 minutes de voiture jusqu’à notre hotel, un premier aperçu de la ville en mode nocturne s’offre à nous. L’impatience monte, et ce malgré la fatigue après quasiment plus de 24 h sans sommeil depuis notre départ. Nous voici ainsi arrivé dans le quartier Constitucion et la rue Carlos Calvo où se situe la Querencia de Buenos Aires, petit hotel tenu par un français. Ce premier trajet est avancé par Yann, le propriétaire, pour nous éviter de changer de l’argent à l’aéroport où le taux est mauvais. Ce lieu cosy est composé de seulement 5 chambres autour d’un petit patio végétalisé. L’accueil est excellent, nous nous affalons tout de même rapidement dans la chambre pour un repos bien mérité.
Prix aller/retour par personne Lyon > Buenos Aires : 1 060 € (Air France).
Site officiel de l'aéroport Ézeiza : www.aa2000.com.ar/ezeiza
JOUR 2 : Lundi 9 mai 2023 : Buenos Aires
Après un repos bien mérité, nous émergeons vers 8h puis enchainons sur le petit déjeuner préparé par Yann. Nous en profitons pour nous renseigner sur la ville sans barrière de la langue. Il est
ensuite temps de partir découvrir cette capitale. Nous commençons par acheter un adaptateur pour les prises locales dans une Ferreteria à une rue de l’hotel (700 ars), puis partons direction le
quartier de San Telmo en suivant simplement toujours tout droit la rue Calvos Calvo jusqu’à l’embranchement avec la rue Defensa avec son marché couvert Mercado de San Telmo. Cette rue pavée nous
mène jusqu’à la Plaza de Mayo encadrée de la Casa Rosada, le Cabildo et la principale cathédrale de la ville. Cette verdoyante place de Mai est l’épicentre de la contestation en Argentine. En son
centre, la pyramide de Mayo, un obélisque blanc, fut érigé à l’occasion du 1er anniversaire de l’indépendance de Buenos Aires vis-à-vis de l’Espagne. Nous poursuivons ensuite par la
diagonale Roque Saenz Pena jusqu’à la Plaza de la Republica où se dresse l’Obelisco Palacio de Las Aguas. Nous obliquons à droite via l’avenue Corrientes jusqu’à la rue piétonne Florida, très
commerçante et grouillante de monde. Tous les 20 mètres, nous sommes sollicités pour changer de la monnaie en pleine rue, mais nous préférons un bureau de change officiel. Nous changeons donc 1
000€ à deux pour 510 000 pesos argentin. Nous poursuivons jusqu’à la Plaza Saint Martin et enfin jusqu’au centre culturel Recolta et son fameux cimetière. Nous revenons par les anciens docks où
une ambiance particulière règne, avec de bonnes adresses branchées en bar et restauration et pour toile de fond de hauts grattes ciels récents qui contrastes avec les briques rouges de ce
quartier Puerto Madero. Retour via San Telmo jusqu’à l’hotel pour boucler cette première découverte de la ville en tout de même 18 km !
Distance du jour parcourue à pied : 18 km.
Hôtel : La Querencia de Buenos Aires (105 € chambre double pour 2 nuits).
Restaurant du midi : 6 050 pesos (13,60 €).
JOUR 3 : Mardi 9 mai 2023 : Vol vers Iguazu et visite des chutes côté Brésilien
Déjà un premier réveil matinal : 5h pour cette deuxième journée. Nous quittons l’hotel à 6h en taxi réservé la veille (3 500 pesos) direction l’Aeroparque Jorge Newbery. 30 minutes de trajet sont nécessaires pour gagner ce deuxième aéroport de la capitale d’où partent la plupart des vols nationaux. Ce dernier est déjà bondé de bon matin avec une longue file d’attente pour l’enregistrement. Décollage comme prévu à la minute près à 8h45, très ponctuel les argentins, pour 1h50 de vol jusqu’à Iguazu. L’aéroport est situé en pleine forêt au milieu de nulle part. Une fois débarqué, nous enchainons directement par un transfert en minibus réservé la veille par internet avec Four Tourist Travel (6 000 pesos pour 2 personnes aller puis retour le 11 mai, moins cher que de prendre uniquement l’aller). Nous sommes déposés devant l’hotel Mola, il est 11h30. Logement réservé via Booking, 44€ la chambre double avec petit déjeuner, payé en CB en arrivant, 19 780 pesos). Nous sommes accueillis et posons nos sacs à dos de voyage. Nous repartons directement vers le terminal de bus situé à quelques rues seulement, environ 10 minutes à pied. Nous achetons nos tickets aller et retour avec la compagnie Rio Uruguay direction les chutes coté Brésilien : 700 pesos par personne par trajet. Il y a un départ toutes les heures à la demie. Nous quittons ainsi Iguazu à 12h30. Il faut compter environ 50 minutes de route avec un passage de la frontière Brésilienne sans contrainte, un simple contrôle des passeports. Le bus nous dépose au centre d’accueil du Parc National d’Iguazu. Nous prenons nos billets d’entrée dans la foulée, environ 15€ par personne payés en CB via des bornes automatiques. Impossible de payer en monnaie pesos argentin ici bien évidement. Des bus impériaux nous mènent ensuite au fameux circuit pédestre, compris dans le billet d’entrée. Dès le début de la boucle, les points de vue s’enchainent, de plus en plus proches de ce spectacle grandiose de la nature. La force des éléments se fait de plus en plus ressentir. Le bruit en devient même assourdissant. 2 kms de marche face au côté argentin des chutes se terminant sous les embruns vivifiants du majestueux Salto Floriano. Nous avons une vue somptueuse sur la Garganta del Diablo, toute proche. De superbes arcs-en-ciel se forment dans la bruine de l’après-midi, le moment parfait de la journée pour contempler ces chutes. La météo est de plus complètement de la partie avec un ciel bleu azur, et un débit d’eau qui est à son paroxysme à cette période de l’année grâce aux nombreuses précipitations ces derniers jours apparemment. Le circuit prend fin par deux ascenseurs remontant le long de ces chutes abruptes. Retour par ces mêmes bus dès qu’ils sont pleins (attention à l’horaire pour ne pas rater le dernier bus retour en Argentine). Nous arrivons à bien combiner notre retour avec le départ de 16h30 pour le bus vers Iguazu, attention le dernier départ est à 17h30. De retour en Argentine, nous en profitons pour faire quelques courses à 2 757 pesos : 1 grande bouteille de Coca d’1,5 l à 619 ars, des petits pains pour sandwich à 651 ars, des tranches de fromage à 414 ars, des tranches de jambon à 530 ars, des petits biscuits à 292 ars er des chips à 530 ars). Retour à l’hotel Mola vers 17h45 pour un moment de repos bien mérité depuis notre réveil matinal sans même avoir eu le temps de manger de la journée. Mais nous ressortons bien évidement pour remédier à cela, et choisissons l’Imperial Ego Iguazu avec deux pizzas gigantesques parmi les meilleurs que nous aurons dégustés dans notre vie pour seulement 3 000 pesos (soit 15€ à deux). Nos ventres sont rassasiés, tout juste le temps de digérer par la petite marche nous séparant du centre-ville à notre hébergement.
L'un des plus imposants ensembles de chutes d'eau du monde, situé dans une forêt tropicale luxuriante d'Amérique du Sud.
S'étendant en partie sur la frontière entre le nord-est de l'Argentine et le sud du Brésil, il s'agit de l'un des plus grands ensembles de chutes d'eau sur Terre, seulement concurrencé en dimension par les chutes Victoria en Afrique. Situées dans un méandre étroit de la rivière Iguaçu, elles plongent en totalité de 82 m.
Les chutes d'Iguaçu sont composées d'une série étendue et complexe d'au moins 300 chutes d'eau distinctes en fonction du niveau d'eau de la rivière et longeant sur 2,7 km un escarpement de basalte fragmenté. Au-dessus des chutes, plusieurs îles divisent la rivière en écoulements de dimension variable alimentant les cataractes. Au centre des chutes se trouve la Gorge du diable, un gouffre étroit, semi-circulaire, au fond duquel plonge la moitié des eaux de la rivière. Les chutes d'Iguaçu produisent de gigantesques nuées d'embruns qui trempent en permanence la région alentour, en créant un microclimat humide favorable au développement d'une diversité de plantes et d'animaux.
La forêt tropicale entourant les chutes est ce qui reste de la forêt atlantique autrefois étendue. Le parc national d'Iguazu protège les milliers d'espèces végétales et animales vivant entre ses frontières.
Les chutes d'lguaçu font environ trois fois la largeur des chutes du Niagara d'Amérique du Nord et sont plus hautes de 50 % environ. Le nom de ces chutes et de la rivière vient d'un mot en langue indigène guarani signifiant "grandes eaux".
La rivière Iguazu, il s'agit de l'un des principaux affluents du fleuve Paraná. Le plus long en Amérique du Sud après l'Amazone, qu'il rejoint à 23 km en aval des chutes.
Distance du jour parcourue à pied : 7,6 km.
Hôtel : Hotel Mola (19 780 ars, 44 € chambre double pour 2 nuits).
Restaurant du soir : Imperial Ego Iguazu, deux pizzas au feu de bois tellement bien garnies : jambon cru, fromages, roquette (3 000 pesos, 15 €)
Vol Buenos Aires > Iguazu : Aerolineas Argentina (47 438 ars, 103 € pour 2).
JOUR 4 : Mercredi 10 mai 2023 : Chutes d’Iguazu côté Argentin
Une nuit réparatrice et un petit déjeuner copieux en mode buffet vers 8h. Nous quittons l’hotel direction une nouvelle fois la gare routière à pied pour emprunter un bus jusqu’à Cataracas Argentina. Des départs ont lieu toutes les 20 minutes pour 650 pesos par personne par trajet, compter environ 25 minutes. Nous arrivons ainsi à l’entrée du parc vers 10h, puis nous nous acquittons du billet d’entrée à 5 500 pesos par personne. Il faut ensuite prendre un ticket pour prendre le train qui nous mène au fameux Garganta del Diablo. Une passerelle de 1 100 m traverse le paisible Rio Iguazu pour nous mener doucement jusqu’à l’un des sites les plus spectaculaires du monde. Cette plateforme surplombe ce torrent d’eau assourdissant d’une puissance phénoménale, avant de plonger dans des profondeurs obscures. La vapeur d’eau qui s’en dégage créée un nuage d’eau visible à des kilomètres et empêche d’apercevoir le pied des chutes. Nous revenons en train jusqu’à la gare à mi-parcours et en profitons pour manger nos sandwichs au milieu des coatis qui portent toujours une grande attention à la nourriture, ils peuvent parfois même se montrer agressifs. En début d’après-midi, nous commençons par le circuit supérieur de 1 750 m. On contemple ainsi différents panoramas depuis le haut des cascades. Les paysages sont tous plus impressionnants les uns que les autres. On enjambe à nouveau l’Iguazu puis nous passons au-dessus du puissant Salto San Martin avant de revenir par de petites îles. Nous poursuivons ensuite par le circuit inferieur de 1 400 m qui descend et longe les chutes au plus près. L’angle est à nouveau différent et continu à nous en mettre plein les yeux. Nous rencontrons de nombreux petits singes s’amusant de branches en branches. La faune y est également dense avec sympathiques papillons colorés. Il est temps de revenir sur nos pas et de quitter ces chutes d’Iguazu majestueuses et un uniques, faisant partie des plus belles merveilles du monde. Retour en ville toujours avec les bus Rio Uruguay. Nous marquons une heure de pause à l’hotel jusqu’à 17h avant de repartir à la découverte, direction le Hito Argentino, à 3 km de marche en traversant Iguazu. Un petit obélisque aux couleurs de l’Argentine se dresse au-dessus des confluents impressionnants du Parana et de l’Iguazu. Ici, nous sommes au carrefour de 3 frontières, à notre droite le Brésil et sur notre gauche le Paraguay. Nous profitons du coucher du soleil avant de revenir sur nos pas en 20 minutes jusqu’au centre-ville. Repas dans le même très bon restaurant que la veille à 4 500 pesos à deux soit 11€.
Nous sommes ici à l'un des plus imposants ensembles de chutes d'eau du monde, situé dans une forêt tropicale luxuriante d'Amérique du Sud.
S'étendant en partie sur la frontière entre le nord-est de l'Argentine et le sud du Brésil, il s'agit de l'un des plus grands ensembles de chutes d'eau sur Terre, seulement concurrencé en dimension par les chutes Victoria en Afrique. Situées dans un méandre étroit de la rivière Iguaçu, elles plongent en totalité de 82 m.
Les chutes d'Iguaçu sont composées d'une série étendue et complexe d'au moins 300 chutes d'eau distinctes en fonction du niveau d'eau de la rivière et longeant sur 2,7 km un escarpement de basalte fragmenté. Au-dessus des chutes, plusieurs îles divisent la rivière en écoulements de dimension variable alimentant les cataractes. Au centre des chutes se trouve la Gorge du diable, un gouffre étroit, semi-circulaire, au fond duquel plonge la moitié des eaux de la rivière. Les chutes d'Iguaçu produisent de gigantesques nuées d'embruns qui trempent en permanence la région alentour, en créant un microclimat humide favorable au développement d'une diversité de plantes et d'animaux.
La forêt tropicale entourant les chutes est ce qui reste de la forêt atlantique autrefois étendue. Le parc national d'Iguazu protège les milliers d'espèces végétales et animales vivant entre ses frontières.
Les chutes d'lguaçu font environ trois fois la largeur des chutes du Niagara d'Amérique du Nord et sont plus hautes de 50 % environ. Le nom de ces chutes et de la rivière vient d'un mot en langue indigène guarani signifiant "grandes eaux".
La rivière Iguazu, il s'agit de l'un des principaux affluents du fleuve Paraná. Le plus long en Amérique du Sud après l'Amazone, qu'il rejoint à 23 km en aval des chutes.
Distance du jour parcourue à pied : 19,2 km.
Hôtel : Hôtel Mola (19 780 ars, 44 € chambre double pour 2 nuits).
Restaurant du soir : Imperial Ego Iguazu, deux hamburger excellents (4 500 pesos, 11 €).
JOUR 5 : Jeudi 11 mai 2023 : Iguazu puis vol vers Buenos Aires
Enfin une grasse mat, petit déjeuner vers 9h, toujours bien copieux. Nous quittons l’hotel vers 10h30 tout en laissant nos sacs à dos et partons marcher dans Iguazu. Nous arpentons les ruelles et différents parcs avant de flâner à nouveau vers l’Hito Tres Fronteras face au Brésil et au Paraguay. La température est estivale et même très chaude au soleil, la simple idée de se retrouver dès demain surement en doudoune à l’extrême sud du continent Américain nous donne déjà froid dans le dos… Retour à l’hotel Mola vers 15h pour prendre le minibus réservé au préalable avec Four Tourist Travel direction l’aéroport (6 000 pesos à deux l’aller-retour). Retour dans ce petit aéroport récent pour une première attente jusqu’au décollage à 18h55. S’ensuit moins de 1h de vol encore avec Aerolineas Argentina jusqu’à l’aéroport international de Buenos Aires que nous atteignons vers 21h. Repas à l’aéroport puis très longue nuit à patienter et essayer de fermer les yeux à Ezeiza Ministro Pistarini. La fatigue se fait ressentir au moment d’écrire ces quelques lignes allonger sur le sol du deuxième étage du terminal, mais l’impatience nous gagne à l’idée d’aller découvrir ces terres les plus australes. Réservation en ligne à la dernière minute pour le trajet en taxi de l’aéroport d’Ushuaia au Mirador del Beagle Hosteria, 5 000 pesos aller-retour à deux.
Vol Iguazù > Buenos Aires : Aerolíneas Argentinas (31 695 ars, 69 € pour 2).
Vol Buenos Aires > Ushuaïa : Aerolíneas Argentinas (27 659 ars, 60 € pour 2).
JOUR 6 : Vendredi 12 mai 2023 : Ushuaïa, ascension du Cerro del Medio (974 m) et Laguna Margot (870 m)
Décollage comme prévu à 4h40 du matin pour 4h de vol jusqu’à Ushuaïa en finissant par sombrer. Nous atterrissons vers 9h30 alors que le jour ne s’est toujours pas levé. L’aéroport est situé sur une petite île mais proche de tout dans cette petite localité du bout du monde. Il n’y a pas de navette ou bus faisant la courte liaison (5 minutes), bien anticiper votre arrivée si vous ne voulez pas prendre un taxi lambda plein tarif. Malgré notre réservation tardive la veille pour notre transfert, un petit message sur WhatsApp suffira pour qu’on se présente à nous en nous organisant même un taxi privé jusqu’à notre hotel que nous gagnons vers 9h30 sur les hauteurs de la ville.
Nous y sommes directement bien accueilli, et pouvons même déjà poser nos affaires dans la chambre, prendre un rapide petit déjeuner et même une douche bien méritée après cette nuit blanche dans l’aéroport de la capitale. Nous décidons de découvrir la ville et ce bout du monde en débutant par une randonnée directement accessible depuis notre hébergement. Le sentier commence du terminus de la route où nous sommes situés à travers la forêt par une belle montée d’environ 1h avant d’en sortir et pouvoir enfin contempler la baie d’Ushuaïa. Il commence même à neigeoter, du mimosa, mais le soleil ne reste pas loin. L’ambiance est glaciale et bien automnale, le sol blanchit peu à peu. Plus nous gagnons de l’altitude, plus le vent se renforce et la température ressentie nous rappel bien que nous sommes à l’extrême sud de la Patagonie. Nous sommes d’ailleurs accompagnés depuis le début de la rando par un copain chien (voir photos) qui nous suivra de début au sommet. Nous ne croiserons personne d’autre, nous resterons seuls au monde dans ces contrées lointaines. Le calme est saisissant après ces dernières journées et dernière nuit dans le bruit au milieu du monde. Nous passons la Laguna Margot (870 m) où certains névés bétons deviennent difficiles à franchir puis atteignons le sommet du Cerro del Medio (974 m) par un immense pierrier. Le panorama qui se dévoile à la dernière seconde est magique, la météo se dégage quasiment complètement pour ainsi profiter d’une vue lointaine sur le Canal de Beagle et le port d’Ushuaïa. Nous sommes frigorifiés mais récompensés par le spectacle qui s’offre à nous. Nous redescendons par le même itinéraire avec des jambes commençant à se faire lourdes et une fatigue qui nous rappel à l’ordre après cette nuit sans sommeil. Cette rando nous aura pris 3h30 pour 800 m de dénivelé et 12 km de distance avec un panorama unique sur cette extrémité des Andes qui plonge vers l’au-delà. Nous ne réalisons pas encore que nous sommes bien là, à Ushuaïa, même si la météo et la force des éléments nous le fait tout de même bien ressentir. Dès cette première journée, nous aurons eu les 4 saisons en l’espace de quelques heures. Retour à notre hébergement où nous devons hélas laissé notre chien pour un peu de repos, rustique mais bien chauffé en étant tout de même loin du centre-ville.
Distance du jour parcourue à pied : 15,2 km.
Dénivelé positif : 800 m
Hôtel : Mirador del Beagle Hosteria (57 120 ars, 129€ chambre double pour 4 nuits).
JOUR 7 : Samedi 13 mai 2023 : Ushuaïa, Canal de Beagle
Nuit reposante et calme jusqu’à notre réveil fixé à 7h. Nous prenons un petit déjeuner simple, thé et confitures en libre service puis partons à pied pour rejoindre le port d’Ushuaia. A la descente, il faut tout juste 20 minutes de marche via un petit sentier, des escaliers puis dans les rues en allant toujours tout droit. A 9h20, nous nous rendons à la petite cabane de l’agence Patagonia Explorer (Piratour) où nous avons préalablement réservé par internet notre circuit (113€ à deux). La taxe d’accès au port est de 500 pesos. Nous embarquons à bord d’un petit bateau à moteur, plus petit et agréable que les autres en mode « usine à touristes ». Nous étions seulement une quinzaine pour un bateau de 26 places. Nous quittons le port avec une vue magnifique sur cette petite bourgade de 8 000 habitants surmontée par ces sommets enneigés de l’extrême sud des Andes dont le Cerro del Medio que nous avons gravi la veille. 40 minutes de navigation nous menant dans un premier temps aux Isla Bridges où nous débarquons pour une petite marche entre Argentine et Chili, au milieu de cet immense Canal de Beagle. Le vent se renforce déjà rendant l’ambiance glaciale. Mais les couleurs grâce aux éclaircies et aux nuages en perpétuels mouvements rendent la luminosité austère. Nous poursuivons la navigation jusqu’aux l’Isla de Los Pajaros et Los Lobos Marino remplies de colonies d’otaries et de cormorans dont nous nous approchons de très près. Nous passons ensuite proche du fameux phare des éclaireurs où le cadre avec les sommets enneigés en arrière-plan rend ce lieu immense face à nos petites personnes. Ici, l’imaginaire d’aventures prend tout son sens. Cet archipel battu par les vents est aussi captivant que changeant. Son passé chargé d’histoire, jalonné de naufrages, nous rappelle que la nature à souvent le dernier mot. Pendant le retour, notre guide en profite pour nous expliquer et nous présenter les fonds marin carte à l’appui. Nous sommes de retour au port vers 14h, direction un petit restaurant pour remplir nos ventres vides et creusés par la houle marine. Nous allons ensuite faire des courses pour les prochains jours dans une supérette au bout de la grande rue commerçante parallèle à la cote. Pour 6 770 pesos nous achetons des pique niques pour les midis et le repas du soir dans notre hotel situé sur les hauteurs loin du centre-ville. Nous revenons ensuite via le port puis de petites ruelles où se mélange de nombreux styles de baraques, des petites cabanes traditionnelles aux constructions récentes. Il ne nous faut ensuite pas plus de 30 minutes de marche pour regagner nos quartiers d’altitude au Mirador del Beagle. Nous retrouvons notre petit chien qui nous a accompagné la veille qui est venu nous dire bonjour avant de passer une soirée reposante au calme.
Distance du jour parcourue à pied : 10 km.
Restaurant du midi : Quinquela, 6 750 pesos pour 2 belles grandes pizzas.
Excursion Canal de Beagle : Agence Piratour, 113 €
Hôtel : Mirador del Beagle Hosteria (57 120 ars, 129 € chambre double pour 4 nuits).
JOUR 8 : Dimanche 14 mai 2023 : Ushuaïa, Parc National de la Terre de Feu
Une sorte de petite routine s’installe, nous nous réveillons peu après 7h et enchainons sur le petit déjeuner. Nous quittons l’hotel vers 9h face au lever du soleil, et il s’avère de toute beauté grâce à un ciel totalement dégagé. L’ambiance est juste féérique mais complètement glaciale avec un sol et des ruisseaux gelés. Nous descendons à l’angle de l’Avenida Maipù et l’Avenida Juana Fadul, repéré préalablement la veille d’où partant les minibus pour les différentes destinations nature du coin. Les départs se font à 10h, 11h et 12h et les retours à 15h et 17h. Pour ce jour, le trajet aller-retour pour le Parc National Tierra del Fuego coute 8 000 ars par personne. Tout juste 20 minutes de route sont nécessaires pour l’atteindre. L’entrée dans le parc est gratuite en cette période hors-saison depuis le début du mois de mai. Nous nous faisons déposer à la Bahia Enseneda d’où part le Senda Costera de 8 km. Il y a ici la plus australe boite aux lettres (voir photo). Nous longeons vers l’Ouest le littoral du Canal de Beagle, très calme et plat ce matin. Les couleurs et les différents paysages s’enchainent, alternant paysages en forêt, petites criques et points de vue sur les sommets enneigés du Chili face à nous. De nombreuses moules et coquillages parsème les plages. La faune qui nous entoure : rapaces, oiseaux, chevaux et même un renard peu farouche. Il nous faudra 3h pour rejoindre le bureau des gardes (4h sur les topos). Nous faisons un petit aller-retour pour apercevoir le lac Acigami, puis enchainons sur le petit sentier Paseo de la Isla, facile, à travers l’archipel Cormoranes, le long de la berge des rivières Lapatara et Ovando. Un lieu privilégié pour observer les oiseaux aquatiques. Nous poursuivons par un aller-retour jusqu’à la Laguna Negra d’1 km face à une ravissante tourbière. Puis enfin, heureusement pour nos jambes, nous terminons par le Mirador Lapataia avec un magnifique point de vue en hauteur qui permet d’observer la largeur et la grandeur des lieux de ce bout du monde. Il est 14h15, le temps de marcher encore un peu en direction de la frontière Chilienne au bout de la baie, mais surtout d’enfin faire une pause pour manger nos sandwichs. 15h, timing parfait, sans attendre et surtout sans rater le minibus régulier de retour. La fatigue et le froid commençaient à nous gagner. Nous laissons les paysages défiler à travers la fenêtre. Retour sur Ushuaia vers 15h30, encore 30 minutes de marche pour nous achever et ainsi regagner les hauteurs de la ville à notre hébergement.
Pour cette journée, nous ne conseillons pas spécialement de faire le train de la fin du monde, très court et avec peu d’intérêt. Nous aurons quasiment croisé personne de la journée, ce qui rajoute beaucoup de charme et met encore plus en valeur l’austérité de la région en cette période hors saison automnale. Nous avons aujourd’hui marché 20 km pour après de 350 m de dénivelé tout de même. Tout effort est bien évidement largement récompensé ici.
Distance du jour parcourue à pied : 19,4 km.
Restaurant du midi : Sandwichs jambon et fromage achetés la veille en supérette (prix d’une baguette ici : 480 ars).
Transport régulier pour le Parc National Terre de Feu : 8 000 ars.
Hôtel : Mirador del Beagle Hosteria (57 120 ars, 129 € chambre double pour 4 nuits).
Site Internet officiel du Parque Nacional Tierra Del Fuego : www.argentina.gob.ar/parquesnacionales/tierradelfuego
JOUR 9 : Lundi 15 mai 2023 : Ushuaïa, Laguna Esmeralda
Comme la veille, après notre petit déjeuner, nous descendons des hauteurs de la ville pour prendre les minibus réguliers près du port. Comme nous avons déjà voyagés avec eux la veille, nous bénéficions d’une petite ristourne sur chaque ticket de -500 pesos soit 5 500 ars l’aller-retour par tête jusqu’au parking de la randonnée au bord de la Nationale 3. Compter environ 30 min de route. Après la pluie nocturne, le temps s’est rapidement dégagé pour laisser place à un ciel enfin totalement bleu. La température est également plus douce que les autres jours, le sol n’a d’ailleurs pas regelé durant la nuit, les sommets n’ont également pas reblanchi. Nous débutons cette marche de 10 km à 10h30, le sentier traverse une longue forêt à castors avant de déboucher sur les flancs dégarnis de la montagne opposé. Environ 250 m de dénivelé positif pour monter sur cette ancienne moraine glaciaire qui cache cette immense Laguna Esmeralda qui culmine à tout juste 450 m d’altitude. Le vent y devient d’un seul coup violent, descendant des glaciers et sommets alentours : le Cerro Domo Blanco et le Cerro Bonete. L’ambiance devient ainsi glaciale mais typique de ces terres australes. Nous nous abritons derrière un bosquet grignoter un morceau face aux vagues de ce grand lac aux eaux turquoise. Nous redescendons par le même chemin. Le soleil reste sérieusement bas en cette période automnale, nous le verrons à peine nous effleurer derrière l’arête rocheuse qui nous fait face, juste dommage pour des couleurs encore plus marquées. Mais ce grand cirque en vaut la peine. Par contre, nous n’aurons jamais autant marché dans la boue du début à la fin d’une rando, une perpétuelle prise de tête pour ne pas s’enfoncer jusqu’à la cheville et y laisser la basket. Cette balade est assez fréquentée, en particulier par les locaux, beaucoup plus de monde que dans le Parc National de la Terre de Feu la veille où nous n’avons quasiment croisé personne. Nous sommes de retour au parking à 14h15 et bouclons cette escapade en moins de 3h de marche (coté 4 à 5h sur les panneaux). Nous patientons 45 minutes jusqu’au retour en minibus à 15h (autre retour possible à 17h comme la veille). Dernière traversée et montée dans Ushuaia jusqu’à notre Mirador del Beagle Hosteria, nous sommes presque nostalgiques. Comme à chaque retour et encore plus que d’habitude après toute cette boue, nous faisons une lessive des fringues et prenons une bonne douche chaude. Et comme d’habitude également, nous passons une bonne heure à organiser et préparer la suite du voyage : réservation des transferts aéroport pour le lendemain et des différentes excursions des prochains jours. Repas simple à l’hotel grâce à la bouilloire et nos petites courses.
Distance du jour parcourue à pied : 15,8 km.
Dénivelé positif du jour : 400 m
Repas du midi : Sandwichs jambon et fromage achetés en supérette.
Transport régulier pour le point de départ de la Laguna Esmeralda sur la N3 : 5 500 ars.
Hôtel : Mirador del Beagle Hosteria (57 120 ars, 129 € chambre double pour 4 nuits).
JOUR 10 : Mardi 16 mai 2023 : Vol Ushuaïa vers El Calafate
Dernier réveil à Ushuaia avec une météo capricieuse ce matin pour notre départ. Pluie et nuages bas. Nous aurons donc eu beaucoup de chance durant ces 4 jours passés à l’extrême sud du continent américain. Petit déjeuner à 8h avant d’attendre notre taxi réservé avec Tolkeyen Patagonia initialement prévu à 8h30 (réservé à l’avance pour l’aller et retour). Horaire déjà limite à notre gout pour un vol prévu à 10h35. Les minutes passent, en vain, je contact rapidement l’agence via WhatsApp et obtiens instantanément une réponse, notre taxi s’était perdu… Il arrivera vers 9h, le stress monte pour arriver à l’heure. Mais une fois arrivé à l’aéroport, celui-ci étant récent, moderne et petit, les formalités sont expédiées et nous décollons pile poil à l’heure, toujours avec la compagnie Aerolineas Argentina pour 1h35 de vol. L’arrivée sur El Calafate se fait après une longue traversée d’un plateau sec et aride, le long de l’immense Lago Argentino. Nous avons anticipé notre transfert la veille avec Always Glaciers : 1 600 pesos par personne (au lieu de 2 000 pesos sur place, bénéficiant de tarifs avantageux avec l’hotel). Il nous faut 20 minutes de trajet le long de ce gigantesque lac aux eaux turquoise pour rejoindre le centre-ville d’El Calafate où se situe notre hotel réservé en France via Booking, deux nuits avec salle de bain dans une grande chambre de 7 places oui oui très confortable pour 49€ (22 000 pesos). Nous partons ensuite en ville manger deux très bons burgers pour 5 000 pesos, puis rejoignons les rives du Lago Argentino, le long de la Laguna Nimez avec ces quelques flamants d’Argentine et d’autres espèces. Nous faisons ensuite quelques courses pour le pique-nique du lendemain à 2 993 pesos.
Distance du jour parcourue à pied : 10,6 km.
Repas du midi : Wanaco, 5 000 ars, deux burgers maison avec frites.
Hôtel : Calafate Hostel (22 000 ars, 49 € chambre double avec salle de bain pour 2 nuits).
Courses : 2 993 ars (pain, jambon, fromage).
Vol Ushuaïa > El Calafate : Aerolineas Argentinas (71 095 ars, 159 € pour 2).
JOUR 11 : Mercredi 17 mai 2023 : El Calafate, Glacier Perito Moreno
Après une nuit peu agréable pour ma part, la faute à un trop plein d’eau se déversant sur le toit bruyamment. Nous prenons petit déjeuner copieux à 7h30 en mode self-service. Nous avons choisi et réservé il y a deux jours l’excursion « Trekking » sur le glacier avec Hielo y Aventura à 270 € soit 70 000 pesos par personne (payé en CB). Départ à 8h30 de notre El Calafate Hostel en bus. Après le traditionnel ramassage des clients dans les différents hôtels, nous roulons 1h30 à travers des paysages sublimes dont les sommets ont été soupoudrés de neige dans la nuit. Quelques rayons laissent entrevoir de belles lumières sur le Brazo Rico. Mais la météo va devenir de plus en plus bouchée, enchainant sur de la pluie puis de la neige. Ambiance Patagonne. Peu après être rentré dans le Parc national des Glaciers (5 500 pesos par personne), nous marquons un arrêt point de vue. Lointain hélas, un peu bouché aussi, mais le gigantesque glacier Perito Moreno se dévoile tout de même. Nous poursuivons ensuite jusqu’au petit port où nous embarquons sur un bateau pour 20 minutes de navigation sur les eaux glaciales du Brazo Rico. Plus nous approchons de cette langue glaciaire, plus elle devient imposante. Nous nous sentons minuscule face à ce mur de glace. Nous débarquons sur la rive opposée et enchainons une marche de 30 minutes à travers une forêt de Lengas puis prenons pied sur la moraine glaciaire en rive droite.
De là, encadré par des guides, nous chaussons les crampons pour une marche glaciaire d’environ 1h30. Les crevasses, les pénitents de glace, les sculptures naturelles sont de toutes beautés. Ce glacier, dont l’écoulement est bien plus rapide que nos glaciers alpins est revêtu d’un bleu inhabituel. Nous entendons et observons à plusieurs reprises des chutes de glace monstrueuses dans l’immensité du lac. La force, et le bruit de cette masse se fracassant dans l’eau est impressionnant. Les vagues en sont parfois très hautes et le son en est assourdissant. Nous en avons plein les yeux. La météo est heureusement un peu plus sèche et lumineuse. Le seul bémol est le manque de visibilité sur les hauts sommets qui nous entoure, et ainsi mieux se rendre compte de l’immensité de la masse glaciaire et de la profondeur de cette vallée encastrée au milieu des hauts sommets de Patagonie et de ce Parc National Los Glaciares (zone Sud). Ce glacier Perito Moreno est bien l’un des « champs de glace » les plus mobiles de la planète. Il mesure 30 kms de long, 5 kms de large et jusqu’à 60 mètres de hauteur. Sa constante avancée le rend véritablement exceptionnel en parcourant jusqu’à 2 mètres par jour. Il a permis la formation d’icebergs de la taille d’immeuble. C’est ici la plus grande réserve d’eau du pays avec une surface de 1 600 km2, le Lago Argentino montre que les glaciers couvraient autrefois une superficie bien supérieure. De nos jours, alors que la plupart des glaciers reculent dans le monde, le Perito Moreno est considéré comme stable sur le plan de sa surface.
Nous revenons sur nos pas jusqu’au refuge pour manger nos sandwichs puis nous reprenons le bateau le long du flanc sud du glacier. Court trajet en bus jusqu’aux nombreuses passerelles face à la langue glaciaire. Les photos s’enchainent dans toutes les directions face à cette immensité qui nous fait face. Nous savourons jusqu’au bout et ce, même sans soleil, sous des pluies venant du Pacifique et se bloquant sur cette barrière montagneuse. Il est temps de quitter ce Parc Los Glaciares pour 1h30 de bus jusqu’à El Calafate. Nous sombrons tous d’ailleurs, bercés par ces grandes lignes droites au milieu des montagnes. Retour à El Calafate Hostel vers 18h15, le temps de se réchauffer et quitter nos vêtements humides avant de nous diriger vers un bon restaurant pour 4 200 pesos à deux : pizza et empanadas. Lors de cette journée, comme souvent en voyage, le hasard oblige, nous sommes retombés sur des Argentins en voyage lors de l’excursion en bateau sur le Canal de Beagle à Ushuaia.
Distance du jour parcourue à pied : 10,3 km.
Repas du soir : Wanaco, 4 200 ars, empanadas et pizza.
Hôtel : Calafate Hostel (22 000 ars, 49 € chambre double avec salle de bain pour 2 nuits).
Excursion sur le glacier Perito Moreno : 140 000 ars (314,40 € avec Hielo y Aventura).
Entrée Parc National Los Glaciares : 5 500 ars par personne (augmentation à 10 000 ars à partir 22 mai 2023).
JOUR 12 : Jeudi 18 mai 2023 : El Calafate, Glaciarium
Matinée tranquille dans les rues commerçantes d’El Calafate, nombreux magasins de vêtements de montagne, de souvenirs et restaurants. Nous prenons ensuite la première navette gratuite de 12h direction le musée Glaciarium situé sur les hauteurs à 7km du centre-ville. La vue panoramique y est déjà belle sur cet immense lac et les sommets enneigés alentours avec des couleurs automnales encore bien présentes. La visite de ce musée nous prend 1h30, il est composé de quelques films sur la progression du Perito Moreno et la formation de cette fameuse cavité de glace au bout de sa langue glaciaire faisant jonction avec la terre et laissant déverser le Lago Roca vers le Lago Argentino. La force de la nature et la puissance de sa chute reste impressionnante. Un très bon complément après sa découverte hier. Ce musée expose également les différents glaciers du monde, leurs formations, leurs évolutions et en terminant logiquement sur le réchauffement actuel. Le prix d’entrée est de 4 000 pesos (sans le glaciobar), prix tout de même élevé mais l’inflation en Argentine est juste énorme actuellement. Par exemple, le prix du Parc National des Glaciers que nous avons payés hier 5 500 pesos, passe à partir de ce 22 mai 2023 à 10 000 pesos… Au niveau des restaurants, les tarifs ont augmentés d’environ 1 000 soles par plat après avoir comparé les anciennes cartes en ligne sur Facebook de notre restaurant d’hier.
Nous rentrons à l’hotel pour récupérer nos sacs à dos de voyage puis nous nous dirigeons à pied en 20 minutes vers la nouvelle gare routière sur les hauteurs d’El Calafate. Nous partons en bus pour El Chalten à 18h, réservation comme d’habitude au préalable par internet à 5 800 pesos par personne en semi-cama. Il nous faut 2h40 de route le long de cette plus grande réserve d’eau naturelle du pays face au coucher du soleil pour atteindre notre nouvelle destination. Nous fermons rapidement les yeux dans ce bus confortable à moitié rempli. Nous arrivons à 20h45 à El Chalten en pleine nuit glaciale d’automne. Je récupère un petit plan en arrivant à la gare routière située tout juste à l’entrée de la ville, nous repérons rapidement la direction de notre hotel dans cette petite bourgade tout en long, environ 10/15 minutes de marche. Notre première impression en arrivant, la plupart des hôtels et restaurants ont portes closes. Nous débarquons dans le Rancho Grande Hotel tout plein de vies, et bien remplit de monde. Nous nous installons rapidement dans notre chambre sans salle de bain. Nous avions réservé en France via Booking 43 200 pesos, payé en CB sur place donc 80€ les 4 nuits. Nous mangeons sans réfléchir ici même un plat de pâtes chacun à 5 800 pesos à deux. Peu cuites, ce sera notre première déception en restauration depuis notre arrivée en Argentine. Repos, nous avons déjà hâte d’être demain, de découvrir où nous sommes.
Distance du jour parcourue à pied : 9,4 km.
Entrée musée Glaciarium : 4 000 pesos
Repas du soir : Rancho Grande Hotel, 5 800 ars, pâtes au fromage.
Hôtel : Rancho Grande Hotel (43 200 ars, 90 € chambre double avec salle de bain commune dans les couloirs pour 4 nuits).
Trajet en bus d’El Calafate à El Chalten : 12 500 ars par personne (28 €)
JOUR 13 : Vendredi 19 mai 2023 : El Chalten, Laguna de Los Tres, Fitz Roy
Petit déjeuner à l’hotel et départ à 9h45. Direction l’un des sites les plus majestueux et photogénique du Parc National Los Glaciares : la Lagunas de Los Tres. Le départ est très bien indiqué, situé à l’extrémité du village d’El Chalten. Le sentier est très bon et grimpe progressivement en lacets. Les premiers points de vue ne se font pas attendre, tout d’abord sur le Vallon encaissé d’El Chalten derrière nous, puis sur l’immense vallée glaciaire bordées de hauts sommets, le Cordòn de Los Condores où une large rivière s’écoule. Le sentier se sépare ensuite en deux : la Laguna Capri sur notre gauche que nous ferons au retour et sur notre droite nous débutons par un point de vue lointain sur le Fitz Roy. Le ciel est clair et dégagé, sauf sur ce mythique sommet qui ne se laisse qu’à peine dévoiler pour le moment. Mais le paysage est déjà de toute beauté. On poursuit dans la forêt de nires, des hêtres australs, puis en terrain plus accidenté jusqu’au Rio Blanco où se situ un campement. Les kilomètres défilent rapidement. Mais à partir d’ici, la pente se redresse clairement, la neige et la glace deviennent denses et omniprésentes. Nombreux prétendants se retrouvent en difficultés, nous poursuivons avec un rythme de folie. Nous voici, après plus de 900 m de dénivelé positif et 12 kms de marche, 3h45 plus tard, à la majestueuse Laguna de Los Tres (1 170 m). Lac bien évidement glaciaire, posé aux pieds des impressionnantes et verticales parois du Fitz Roy. Nous restons éberlués, le sourire niais, face à cette beauté. Ce fameux Fitz Roy, connu pour ces rudes conditions est juste là, face à nous, à la fois si proche et lointain. Et pour clôturer le tout, la météo est ici, pour une fois, complètement dégagée pour observer non-stop ces faces fraichement plaquées de neige, typiques de Patagonie. L’ambiance nous laisse sans voix. Nous savourons sans même nous assoir dans l’euphorie du spectacle qui s’offre à nous. Nous mitraillons de photos malgré la fatigue. Pendant toute la montée, nous n’aurons fait aucune vraie pause, tellement l’excitation nous a gagnée. Un cadre tout simplement époustouflant et magnifié grâce à dame nature. 45 minutes de contemplation, mais il faut déjà commencer à revenir sur nos pas, 14h, le chemin est encore long par ces courtes journées d’automne. La première partie raide de la descente est difficile et casse-gueule, entre neige, glace et rochers glissants. Mais nous ne faisons que doubler, nous sommes à 200%. Puis, une fois le bas de la moraine atteinte, il ne reste plus qu’à laisser dérouler nos jambes de plus en plus lourdement pendant 9 kilomètres. Le ciel commence doucement à se voiler, tout en restant lumineux, rendant l’ambiance austère, ce sont encore des couleurs différentes qui se dévoilent. Nous revenons par la Laguna Capri, offrant encore un cadre et un point de vue nouveau, sous un vent à nouveau présent. Tout est si beau ici, loin de tout. Nous ressentons les éléments sur ces terres Patagonnes. Nous rentrons, bien claqués à El Chalten après 6h de marche non-stop et 25 kms avalés, les pieds humides et transits de froid, mais surtout avec des images plein la tête, et l’appareil photos. Une douche brulante bien méritée, une courte pause et nous ressortons manger dans un petit restaurant local à moins de 3 minutes de marche, suite à la déception du repas de la veille dans notre hébergement. Ce nouveau s’avèrera excellent et copieux avec un accueil irréprochable du patron cuisto, et en plus juste tous les deux, pour 7 000 pesos.
Distance du jour parcourue à pied : 28,7 km.
Dénivelé positif et négatif : 1 000 m.
Repas du soir : Restaurant B Fitz, 7 000 ars, burgers maison excellents.
Hôtel : Rancho Grande Hotel (43 200 ars, 90 € chambre double avec salle de bain commune dans les couloirs pour 4 nuits).
JOUR 14 : Samedi 20 mai 2023 : El Chalten, Laguna Torre (650 m), Cerro Torre
Ce coup-ci, très bon petit déjeuner bien copieux, surement un raté la veille, avec céréales, pain, confitures, thé et salade de fruits. Nous quittons l’hotel Rancho Grande à 10h, hélas avec un temps bien couvert, et même quelques averses accompagnées de bourrasques de vent. Après un petit égarement dans El Chalten, histoire de chauffer nos muscles douloureux de la veille, nous trouvons le départ de cette nouvelle escapade au niveau d’une petite installation électrique dans la rue Comandante Arrua. La pluie finit heureusement par cesser et le ciel devient un peu plus lumineux, les troupes se remotivent. Le chemin débute par une courte montée puis suit les rives du torrent, face à une jolie cascade. La grimpe se poursuit jusqu’au Mirador Torre donnant une vue sur cet immense vallon que nous allons remonter jusqu’à la Laguna Torre surmontée bien évidement par le fameux Cerro Torre culminant à 3 128 m. Mais, le coquin ne se dégagera à peine, laissant ces hauts glaciers perchés sous des nuages se déversant de neige. L’ambiance est bien automnale. Le sentier redescend légèrement et traverse des bosquets de lengas avant de couper à travers une plaine broussailleuse puis d’anciennes moraines recouvertes de végétation. Nous suivons ensuite les eaux glacées du Rio Fitz Roy avant d’enchainer sur une grimpette finale jusqu’au Mirador Maestri perché au sommet de l’imposante moraine refermant la Laguna Torre. La vue et le cadre sont une nouvelle fois éblouissants, et ce, malgré le manque de soleil. De nombreux icebergs flottent et parsèment ce lac. Le Glacier Grande s’y jette directement, face à nous. Le ciel s’assombrit à nouveau et de nouvelles précipitations nous atteignent. Nous poursuivons tout de même un peu plus haut sur la moraine pour profiter d’un point de vue panoramique. Nous marquons là une pause dans ce cirque immense. Nous revenons via une petite boucle par un second campement De Agostini qui sert de base pour l’ascension du Cerro Torre. Le bon sentier permet de laisser dérouler la marche ce qui facilite la progression, car nous aurons encore avalés plus de 22 kms et 600 m de dénivelé aujourd’hui. Gros repas pour remplir nos ventres affamés depuis ce matin à l’hotel pour 7 000 pesos tout de même, mais très copieux : mijoté d’agneau et frites maison.
Distance du jour parcourue à pied : 23,2 km.
Dénivelé positif et négatif : 600 m.
Repas du soir : Restaurant Rancho Grande, 7 000 ars, mijoté d’agneau et frites.
Hôtel : Rancho Grande Hotel (43 200 ars, 90 € chambre double avec salle de bain commune dans les couloirs pour 4 nuits).
JOUR 15 : Dimanche 21 mai 2023 : El Chalten, Mirador Las Aguilas
La pluie tombe, nous en profitons donc pour trainer un peu ce matin. Nous prenons le petit déjeuner toujours copieux vers 10h. Bonne nouvelle, le temps devient rapidement sec et plus lumineux. Nous quittons l’hotel vers midi, direction une jolie boucle à l’entrée de la ville. Nous la traversons entièrement et constatons que 80% des hôtels et restaurant sont fermés à cette période. Nous avons le sentiment d’être dans une ville fantôme, un peu comme dans nos stations de sports d’hiver hors saison, mais tant mieux pour notre dépaysement et le calme qui règne actuellement. El Chalten accueille pourtant chaque année des milliers de randonneurs et grimpers venu du monde entier pour ces sommets mythiques du Parc National Los Glaciares. C’est une ville récente fondée en 1985 dans le but de consolider la présence argentine sur ce territoire disputé par le Chili. Elle conserve l’aspect pionnier, mais il y a de nombreux chantiers pour accueillir toujours plus de touristes en été. Nous traversons le pont au-dessus du Rio Fitz Roy à l’entrée de la ville. Le sentier débute à côté du bureau des rangers du Parc National. Nous grimpons jusqu’au Mirador de Las Aiguillas en environ 30 minutes, le soleil ressort pour nous accueillir au sommet, et nous laisser à nouveau bouche bée face au 360° qui s’offre à nous. De l’immense Lago Viedma et sa large plaine, au bien évidement Fitz Roy où nous étions au pied il y a deux jours. Et surtout, et enfin, au Cerro Torre qui a voulu rester en partie caché hier. Cette aiguille abrupte a la face plâtrée de neige, impressionnant ! Nous clôturons en beauté cette partie du voyage en Patagonie face à ce spectacle, ces deux géants de l’alpinisme, et grâce à cette météo à nouveau clémente. Nous sommes, de plus, seuls au monde là-haut pour nous poser un instant, mais la température reste automnale. La limite pluie-neige s’est située juste à notre niveau cette nuit. Nous redescendons par le Mirador Los Condores pour observer ces derniers sur les falaises opposées avec en plus une vue surplombante sur El Chalten et sur l’immense vallon glaciaire où s’écoule le Rio Las Vueltas. Retour dans le centre-ville où nous faisons quelques courses (1 700 pesos) pour des biscuits en prévision des trajets du lendemain, et prenons ENFIN notre première bière locale ici. Nous aurons tout de même parcouru encore 10 kms et un petit 300 m de dénivelé, les jambes récupèrent un peu. Dernière soirée et nuit au Rancho Grande, qui fut donc l’un des seuls ouvert à cette période et du coup régulièrement blindé.
> Retrouvez également cette sortie sur Altituderando.
Distance du jour parcourue à pied : 12,2 km.
Dénivelé positif et négatif : 300 m.
Repas du soir : Restaurant Rancho Grande
Hôtel : Rancho Grande Hotel (43 200 ars, 90 € chambre double avec salle de bain commune dans les couloirs pour 4 nuits).
JOUR 16 : Lundi 22 mai 2023 : Trajet en bus d’El Chalten à l’aéroport d’El Calafate puis vol d’El Calafate à Buenos Aires
Début d’une longue journée de transition vers le Chili. Petit déjeuner vers 9h30 avant de quitter l’hotel pour 10h. Nous patientons 30 minutes au chaud, le temps de compter nos pesos et de faire le point sur nos dépenses depuis le début du voyage. Il nous reste 325 000 pesos sur un total de 520 000 pesos échangés à Buenos Aires soit une dépense totale en 15 jours de 195 000 pesos (sauf les hôtels que nous avons toujours payés en CB sans frais) soit 770€.
Nous traversons une dernière fois El Chalten, sous un beau soleil automnal avec une dernière fois la vue sur le Cerro Torre et le Fitz Roy. Notre bus quitte à 11h30 la gare routière direction sans arrêt l’aéroport d’El Calafate (5 800 pesos par personne). Le paysage défile, de toute beauté, le long des deux immenses lacs de cette région avec toujours des sommets enneigés pas très loin. Le long de la route, ce sont des centaines de lamas qui se mettent à courir à l’approche du bus, mais aussi des chevaux, vaches et moutons bordent le trajet que nous conseillons de faire de jour. Nous nous assoupissons tout de même quelques instants bercés par ces longues lignes droite dans ce confort d’un bus cama. Arrivée à l’aéroport d’El Calafate vers 14h d’où va débuter une longue attente jusqu’à notre vol prévu à 21h30. Mais nous avons préféré réserver un bus jusqu’à l’aéroport plutôt que le centre-ville d’El Calafate où nous aurons patienté difficilement avec nos gros sacs à dos. Le Vol de cette nuit est toujours effectué avec Aerolineas Argentina jusqu’à l’Aeroparque de Buenos Aires, 2ème aéroport de la ville où sont concentré les vols domestiques, mais aussi quelques vols internationaux, comme celui que nous allons enchainer demain matin pour Santiago du Chili. Nous terminons par une longue nuit dans l’Aeroparque toujours bien vivant et remplit toute la nuit.
Trajet en bus d’El Chalten à l’aéroport d’El Calafate : 12 500 ars par personne (28 €)
Vol El Calafate > Aeroparque de Buenos Aires > Santiago du Chili : Aerolineas Argentinas (472 € pour 2).
JOUR 17 : Mardi 23 mai 2023 : Vol de Buenos Aires vers Santiago du Chili
Après cette nuit de patience dans l’aéroport, le corps bien fatigué, l’heure de l’enregistrement sonne enfin, à 5h. Départ du vol comme prévu à 7h20 pour 2h30 de trajet jusqu’à la capitale Chilienne que nous atteignons vers 8h30. Nous changeons ici d’heure en reculant d’une heure sur nos montres. Le jour se lève enfin plus tôt. Toutes les formalités d’entrée sont rapides, un visa de 90 jours nous est donné. Nous changeons un petit montant à l’aéroport : 23 000 pesos argentins pour 30 800 pesos chiliens via une machine automatique à l’étage du terminal. Nous choisissons ensuite de ne pas prendre un taxi mais les navettes régulières Centroaeropuerto toutes les 15 minutes qui nous déposent dans le centre-ville. Pour nous, ce sera le terminus Los Heros pour 2 200 pesos chiliens par personne. Il nous faut ensuite 20 minutes de marche pour rejoindre notre hébergement réservé par Booking : l’Hotel Brasilia à 150 850 pesos la chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits. Nous avons désormais hâte de découvrir cette nouvelle ville, son ambiance, mais nos corps méritent tout de même un peu de repos après cette nuit blanche et ces longues heures d’attentes allongées par terre. Notre premier aperçu en arrivant : les rues sont bien vivantes, les klaxons de retour, les petits vendeurs en tout genre également mais avec une certaine modernité côtoyant toujours beaucoup de pauvreté.
Hôtel : Hotel Brasilia (150 850 clp, 175 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
JOUR 18 : Mercredi 24 mai 2023 : Santiago du Chili
Nous débutons cette journée par un énorme petit déjeuner en mode buffet à notre hotel Brasilia. Puis nous partons à pied à la découverte de cette capitale de 6 000 000 habitants à 543 m d’altitude. Nous sommes logés dans le quartier Barrio Brasil, nous ne sommes ainsi pas très loin du cœur de la ville en suivant tout simplement la rue Catedral jusqu’à la fameuse Plaza de Armas avec sa fontaine à la gloire du libérateur Simon Bolivar et ses nombreux palmiers du Chili. Nous en profitons également pour changer des euros dans un cambio AFEX : 400 € pour 352 800 pesos chiliens. Nous déambulons ensuite dans les rues piétonnes et déjà grouillantes de monde du Paseo Ahumada et du Paseo Estado. Clowns, stands, vendeurs et quantités de boutiques en tout genre divertissent les milliers de Santiaguinos, jusqu’à la Place de la Constitution avec son monument en hommage à Allende en face du palais où siège la présidence chilienne. Nous remontons ensuite vers le fameux Mercado Central avec ses superbes étals de poissons et crustacés présentés sur des piles de glace d’un côté, et des rabatteurs de restaurants de l’autre pour une expérience culinaire. Nous sortons de ce marché et suivons la rue Bellavista jusqu’au quartier du même nom avant de bifurquer sur notre gauche via Pio Nono, court passage où la pauvreté et les inégalités sociales ressurgissent. De là, après s’être acquitté de nos tickets aller et retour à 14 790 pesos (funiculaire + télécabine), nous empruntons le funiculaire qui grimpe de 300 m jusqu’au Cerro San Cristobal qui est le sommet du Parque Metropolitano, offrant ainsi une vue panoramique sans égal sur Santiago. Malgré le ciel légèrement couvert et la pollution, ça vaut le coup d’œil sur cette immensité de la ville à perte d’horizon. Haute de 14 m et d’une blancheur de neige, la statue de la Virgen de la Inmaculada Concepcion domine la ville. En bon français, nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre le Teleferico construit par Poma, composé de deux tronçons jusqu’aux quartiers Providencia et Las Condes. Les cabines sont neuves et l’appareil a été rénové, confort et un personnel au petit soin comme dans tous les transports par câbles en Amérique Latine. Les hauts gratte-ciels étincelants et les résidences ultra-sécurisées contrastes avec le reste de la ville. En toile de fond, des sommets qui deviennent peu à peu blanc à l’approche de l’hiver. Luxueux quartiers avec la tour du Costanera Center qui est le plus haut bâtiment d’Amérique du Sud. Nous revenons tranquillement toujours via le Teleferico puis le funiculaire dans le Barrio Bellavista, qui est synonyme de carette, de vie nocturne pour les locaux où la fête bat ici son plein jusqu’à l’aube. Nous avons hélas choisi de manger ici, mais pour 40€ à deux, beaucoup trop chic avec quasiment rien dans l’assiette. Loin d’être rassasié aujourd’hui. J’aurais largement préféré un petit resto local proche du marché central ou vers la Place des Armes où les locaux se retrouvent pour manger après le travail, simplement. Retour en se laissant un peu perdre entre grandes artères et petites ruelles pour s’imprégner de cette vie extérieure à 200 à l’heure typique d’Amérique du sud. Changement d’ambiance, comme dans chaque passage d’un quartier à l’autre, en franchissant la grande autoroute Via Norte Sur, nous retombons dans ce paisible quartier relégué hors plan avec ses maisons délabrées et ses nombreux graffitis colorés, attention tout de même à ne pas rentrer trop tard et éviter de s’y attarder à la nuit tombée. Retour à l’hotel avec une fois n’est pas coutume plus de 18 bornes dans les jambes.
Distance du jour parcourue à pied : 18 km.
Repas du midi : 40€
Hôtel : Hotel Brasilia (150 850 clp, 175 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
JOUR 19 : Jeudi 25 mai 2023 : Valparaiso
Petit déjeuner à l’hotel vers 8h, direction en 40 minutes de marche le Terminal Turbus Alameda où nous avons réservé préalablement nos billets aller-retour par Internet : 25 € à deux, 5 200 pesos par tête). Départ à 9h45 pour 2h de trajet via une autoroute jusqu’à Valparaiso. La gare routière se situe à deux pas du centre-ville, ainsi très pratique pour se promener à pied toute la journée. Nous nous dirigeons facilement jusqu’au fameux Ascensor Concepcion qui est le plus ancien funiculaire de la ville, de 1883, il fonctionnait à l’origine à la vapeur. Il nous conduit logiquement sur les hauteurs au Paseo Gervasoni. Valparaiso compte 15 ascensores brinquebalants nous hissant sur les collines et dans les allées sinueuses où il est d’ailleurs très facile de se perdre avec ses multiples voies sans issues, virages et escaliers. Malgré le ciel couvert et une météo pour le coup pas très photogénique comme on l’espérait, les rues pavées et raides, et les maisons traditionnelles du 19ème siècle dont les façades peintes forment un patchwork de couleurs vives, valent tout de même le détour. Nous poursuivons dans ce quartier beaucoup plus calme, paisible et piéton que le bord de mer, avec ces 2 voies à forte circulation, jusqu’au Paseo Yugoslavo offrant un point de vue dégagé sur la ville et son port avec ses conteneurs en contrebas. L’océan Pacifique nous fait face. Nous redescendons par de petites rues taguées et austères jusqu’à la grande Plaza Sotomayor où se dresse l’Edificio de la Comandancia Naval, bâtiment de la marine Chilienne avec sa façade bleue. Au milieu, le Monumento a Los Heroes de Iquique, hommage aux martyrs. Nous prenons notre repas dans un petit restaurant local pour 11 000 pesos à deux : poisson et frites accompagné d’une pression du coin. L’après-midi se poursuit en arpentant les rues, toujours grouillante de monde avec des commerces et stands en tout genre. Retour au terminal à 16h30 pour ce coup-ci quasiment 3h de trajet à cause de nombreux bouchons à l’entrée de Santiago du Chili, toujours avec Turbus. Nous rentrons à l’hotel de nuit à pied, sans réel sentiment d’insécurité, en marchant vite comme à notre habitude, et clôturons cette journée avec encore 18 bornes dans les jambes. Dernière nuit dans la capitale chilienne.
Distance du jour parcourue à pied : 18 km.
Repas du midi : Poissons avec frites + 1 boisson : 11 000 pesos.
Trajet bus aller-retour Valparaiso avec Turbus : 22 800 clp, 26 €.
Hôtel : Hotel Brasilia (150 850 clp, 175 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
JOUR 20 : Vendredi 26 mai 2023 : Vol de Santiago vers Calama, puis transfert sur San Pedro de Atacama
Petit déjeuner dès l’ouverture à 8h au Brasilia Hotel, puis nous rejoignons rapidement le carrefour Los Heros à pied en 20 minutes pour prendre la navette Centroaeropuerto (2 200 pesos par personne). Nous avons choisi la compagnie à bas coût Sky Airlines pour rejoindre Calama en 2h. Pourtant élue meilleure compagnie low-cost d’Amérique du sud, l’attente à l’enregistrement fût simplement insupportable, plus d’une heure avec tout au plus 1 à 2 comptoirs d’ouverts au mieux. Bref, avec un peu de retard, nous arrivons à l’aéroport de Calama à 14h. Nous enchainons avec le transfert en minibus préalablement réservé que nous payons sur place au comptoir avec Transfert Pampa (15 000 pesos par personne). La route s'élève, en douceur, mais vers des altitudes qui en Europe ne voient pas passer de véhicule, dans la région la plus aride et la plus rude du pays , et au moins, pour le premier qualificatif, du monde. 1h15 de route plus tard, après un beau paysage défilant sur ces lignes droites sans fin au milieu du désert, nous descendons sur San Pedro de Atacama pour ma deuxième fois 9 années plus tard. Je me rappel quasiment de tout comme si c’était hier avec une pensée particulière en redécouvrant le Licancabur. Nous sommes déposés devant le Rukka Hostel Boutique vers 16h30. Rapide installation avant d’aller acheter à boire pour nous réhydrater étant sans boisson depuis ce matin. Nous allons ensuite à l’agence Andes Travel payer l’excursion du lendemain : 55 000 pesos par tête avec un réveil encore matinal en prévision. Petit tour dans la ville pour raviver les souvenirs en repassant devant les lieux connus. Repas dans une pizzeria vers 18h pour 27 000 pesos, et surtout enfin du repos.
Distance du jour parcourue à pied : 10,8 km.
Repas fin d’après-midi : deux pizzas, 27 000 pesos.
Vol Santiago du Chili > Calama : Sky Airlines, 145 USD, 133 €.
Transfert en minibus Calama > San Pédro de Atacama : Avec transfert Pampa, 15 pesos par personne.
Hôtel : La Rukka Hostal Boutique (248 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 4 nuits).
JOUR 21 : Samedi 27 mai 2023 : Salar d’Atacama, Piedras Rojas
C'est parti, je suis de retour dans la région la plus aride, la plus rude sans doute du monde, l'Atacama.
Réveil très matinal à 5h. Deux barres et deux petits jus de fruit ont été déposés dans le frigo par notre hôte comme le petit déjeuner n’est servi qu’à partir de 7h45. Comme prévu, le minibus de Andes Travel passe nous chercher vers 6h20, un groupe WhatsApp a même été créé pour nous informer en temps réel de l’ordre de prise en charge dans les hôtels. C’est parti pour cette longue excursion à la découverte du sud de Atacama. Enfin, à la re découverte ayant déjà parcouru en partie le secteur il y a 9 ans lors du notre voyage en Famille au Pérou, Bolivie et Chili. Après une heure de route, nous débutons par le fameux Salar d’Atacama et la réserve des flamants d’Atacama aux différentes couleurs des nôtres. Le ciel est légèrement voilé et donne du coup une ambiance différente. On aurait tout de même préféré un franc soleil, pourtant si habituel dans cette région. Nous repartons ensuite sur la route avec ces immenses lignes droites sans fin, nous marquons une pause pour prendre le petit déjeuner sur cette ligne imaginaire du Tropique du Capricorne. De très bonne qualité, au milieu de ce désert loin de toute civilisation, aux côtés seulement de quelques renards curieux. Nous sommes un petit groupe de 8, c’est parfait. Nous sommes d’ailleurs les seuls étrangers. Nous poursuivons 1h de route jusqu’à 4 200 m d’altitude pour redescendre ensuite aux Piedras Rojas et le Salar d’Aguas Calientes. Le ciel voilé laisse enfin passer les rayons du soleil pour admirer sous de superbes lumières ce lieu magique et varié : entre volcans, sommets enneigés, lagunes, le blanc du sel et le rouge de la roche, c’est magnifique. Lieu que je n’avais d’ailleurs pas découvert en 2014. Nous revenons ensuite jusqu’aux immenses Lagunas Miniques et Miscanti, hélas avec un ciel plus assombrit. A comparer avec les photos du précédent voyage, le soleil change vraiment la donne pour le côté photogénique et la splendeur… Je suis légèrement triste de ne pas faire découvrir ce coin qui m’avait complètement ébloui à ma Chlochlo. Retour ensuite sur San Pedro de Atacama en repassant devant l’observatoire astronomique le mieux placé au monde où le ciel est habituellement le plus pure et sans pollution lumineuse. Les vents sont prévisibles et réguliers soufflant du Pacifique avec des turbulences minimes permettant d’obtenir des images de la plus haute qualité. Nous mangeons enfin, il est tout de même 16h, un menu local compris dans l’excursion. Une journée ainsi bien complète avec tout de même beaucoup de route, mais nous étions aux premières loges à l’avant du véhicule pour profiter du paysage. Nous changeons 250€ pour 297 000 pesos dans une casa de cambio, les distributeurs de la ville ne fonctionnant pas comme régulièrement (ou vides). Le taux de change est moyen mais pas exécrable, nous perdons tout au plus 6 euros, dans le but de payer en cash l’ascension du Volcan Sairecabur avec Christiano de Vulcano Expedition qui n’accepte pas la CB. Nous achetons un peu d’eau et nous reposons. L’acclimatation va être rapide.
Distance du jour parcourue à pied : 9,4 km.
Entrée dans la réserve : 23 000 pesos/personne.
Excursion Piedras Rojas avec Andes Travel : 127€, 110 000 clp.
Hôtel : La Rukka Hostal Boutique (248 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 4 nuits).
JOUR 22 : Dimanche 28 mai 2023 : Ascension du Volcan Sairecabur
Réveil encore plus matinal : 4h20. Christian passe nous chercher comme prévu à 5h30 pour 2h de route en 4x4 jusqu’au pied de l’ascension par la voie sud du Volcan Sairecabur. La piste s'élève, doucement mais surement, vers des altitudes qui en Europe ne voient pas passer de véhicule. Être guide de haute montagne au Chili, c'est aussi bien être chauffeur de 4x4 sur des pistes sableuses très délicates, mécano, l'homme à tout faire du désert et de la haute montagne, qui doit mener ses clients jusqu'en haut, si ce dernier en a la force et la volonté. Nous marquons une pause sur la piste vers 7h15 pour prendre un maté de coca et quelques biscuits face au lever du soleil. Nous sommes déjà à 4 000 m d’altitude, la température nous réveille rapidement sous cette nuit étoilée. Nous montons jusqu’au terminus de cette piste chaotique vers 5 400 m. Le soleil est encore caché derrière la montagne, et une légère bise descente se fait bien sentir. Une petite couche de neige est tombée la veille, nous sommes rapidement frigorifiés. L’ascension commence temporairement à plat avant d’attaquer une première pente verglacée jusqu’à un petit col marquant la frontière entre le Chili et la Bolivie. Le soleil nous gagne enfin et réchauffe doucement nos pieds et mains gelés. Les sommets alentour sont désormais baignés de lumière et le ciel révèle une parfaite pureté. Nous attaquons une seconde pente raide et chaotique, évoluons au maximum sur la neige mais les énormes blocs et plaques de glace ne sont pas loin. Nous hésitons à sortir les crampons, mais nous poursuivons ainsi. Les deux seuls autres prétendants du jour auront eu fait le choix inverse. Le souffle devient rapidement court avec le peu d’acclimation possible sur ce sommet débutant déjà haut en altitude. Nous arrivons à un premier replat où la vue devient rapidement saisissante à cheval entre Bolivie et Chili, et même l’Argentine au loin. Une courte descente qui fait mal aux pattes puis nous arrivons sur les 100 derniers mètres horribles au milieu de blocs rocheux énormes, instables et glissants, sans chemin ni sente et intercalés par de bonnes plaques de glace pour corser le tout. La progression est lente et difficile, la peur de se coincer facilement entre deux rochers est omniprésente. Nous parvenons, non sans difficultés, et sincèrement à bout de force sur ce majestueux sommet de 6 000 m, mon 3ème 6000 face au deuxième réalisé en 2014 : le Volcan Licancabur (5 920 m) et son cône parfait. Le panorama est juste majestueux et s’étend à perte de vue, de cet immense Sud Lipez Bolivien jusqu’au désert d’Atacama en passant par ces nombreux volcans tous plus esthétiques les uns que les autres. Les larmes et l’émotion monte malgré la fatigue. Les touches humaines sont bien rares dans ce décor extrême. Nous ne trainons tout de même pas, car le mal d’altitude se fait déjà ressentir, je ne l’avais jamais aussi mal vécu pour ma part d’ailleurs. Cette descente où la vigilance doit rester omniprésente devient stressante, et ce, amplifié par la fatigue générale et le cerveau qui répond un peu moins. Il nous faudra quasiment 2h pour revenir aux 4x4 avec un mal de tête qui s’avère violent pendant toute la descente en véhicule. Nous sommes de retour sur San Pedro de Atacama vers 16h sous une chaleur bien agréable, vraiment deux salles deux ambiances en l’espace de quelques heures. Nous achetons un peu d’eau, prenons une bonne douche et marquons un repos bien mérité. Le mal d’altitude disparait finalement rapidement, nous allons clôturer cette belle journée dans un sympathique restaurant du centre avec un menu local pour 8 000 pesos (entrée + plat).
"Le corps à une mémoire" entend-on souvent, j'espérais que le mien s'en souvienne par rapport à mes différentes éruptions dans le monde de l'altitude (6 fois au dessus de 5 000 m), donc de bien réagir à la raréfaction de l'oxygène, mais chacun réagit différemment, et ce, malgré l'habitude de boire beaucoup plus d'eau qu'à l'habituel.
L'Altiplano
Un immense haut plateau des Andes centrales aux étonnants paysages d'un autre monde et aux conditions de vie rigoureuses.
Sur fond de volcans, l'Altiplano est un paysage balayé par le vent composé de lacs, d'étendues salifères et de hautes plaines avec peu de végétation, occupant environ 200 000 km2 des Andes centrales. Principalement situé en Bolivie, il s'étend en partie dans le sud jusqu'au Pérou, au Chili et à l'Argentine, et comprend une large zone urbaine: les villes adjacentes boliviennes de La Paz et d'El Alto.
Terre de feu, de glace, de sel et de vent
L' Altiplano, bordé à l'ouest par la cordillère occidentale, un chaine faisant partie des Andes avec quelques gigantesques volcans et larges plaines de sel, comme le Salar de Uyuni (voir notre voyage de 2009), est principalement aride, surtout au sud, où la pluviométrie annuelle n'est cue de 200 mm environ. En raison de la haute altitude, l'oxygène est rare et le climat plutôt rigoureux. La température, pouvant être de 10 à 25 C dans la journée, chute la nuit dans le sud à -20 C Parmi la faune locale, qui s'est adaptée à ces conditions, on trouve la vigogne (parente du lama), la viscache (un rongeur ressemblant à un lapin) et le renard des Andes.
Distance du jour parcourue à pied : 11,6 km.
Dénivelé positif : 400 m
Restaurant du soir : 8 000 pesos (entrée + plat).
Ascension Sairecabur avec Vulcano Expedition : 153€, 140 000 clp.
Hôtel : La Rukka Hostal Boutique (248 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 4 nuits).
JOUR 23 : Lundi 29 mai 2023 : San Pedro de Atacama et Vallée de la Lune
Enfin une grasse matinée bien méritée après ces nombreux réveils matinaux. Un bon petit déjeuner sans se presser en mode vacances à l’hotel vers 9h30. Nous partons ensuite réserver la petite excursion du soir toujours avec Andes Travel pour la Vallée de la Lune, de 15h à 19h pour 25 000 pesos (au lieu de 35 000 habituellement, mais je vais découvrir la raison ce soir l’ayant déjà faite il y a 9 ans). Nous décidons ensuite de marcher et d’aller découvrir cette immensité du désert d’Atacama en prenant un peu de hauteur. Après une rapide recherche sur internet au réveil, nous prenons la direction de Pukara de Quitor située à 3 km, des ruines pré Inca datés du XIIème siècle sur les flancs d’une colline. Arrivés sur place, nous constatons que l’entrée est payante, 7 500 pesos tout de même (8€ environ), nous n’en voyons pas l’intérêt, et nous avons à présent tout juste le cash nécessaire pour un dernier repas ce midi au Chili. Après une nouvelle rapide recherche sur Maps.me, un petit belvédère, hors des sentiers battus se cache non loin d’ici : le Cruz Papal. 20 minutes de montée sur un petit sentier et nous voici seuls au monde au-dessus de l’oasis de San Pedro de Atacama et face à l’interminable désert. Bien évidemment, nous profitons du panorama sur la chaine volcanique des Andes et de ces deux sommets gravis : le Sairecabur (hier) et toujours le majestueux Licancabur (il y a 9 ans). Le ciel nous gatte pour cette dernière journée ici, les différentes couleurs sous ce soleil de plomb nous en mettent plein la vue. Nous revenons via une boucle à l’entrée de la ville sur cette route typiquement américaine qui rejoint Calama. 13h tout pile, nous rejoignons un restaurant recommandé par notre hôte : la Picada del Indio, avec un excellent menu local à 7 000 pesos comprenant une entrée : salade de poisson, un plat : poulet sauce champignon avec une purée maison, et un dessert, parfait ! Nous repassons rapidement par la chambre pour réserver l’entrée via le wifi pour la Réserve de la Vallée de la Lune : 10 800 pesos par personne (cher payé car nous n’y passerons finalement que 1h). Puis tout s’enchaine à nouveau, rendez-vous à 15h devant l’agence pour le début de l’excursion. Nous entrons dans cette splendide Vallée de la Lune qui porte bien son nom, et nous change complètement d’ambiance en l’espace de quelques minutes : dunes de sable, roche érodée et vallons étroits. Je me rappel totalement de ce lieu que j’avais fort apprécié comme si c’était hier. Les photos s’enchainent comme tous les jours. Mais stupéfaction, sans explications, mais l’ayant déjà parcourue, je remarque que la partie supérieure de la vallée est barrée par deux barrières après les trois petits doigts rocheux. Énormément déçu car le plus beau était à venir, je vais essayer de me renseigner pour en trouver la raison. Nous passons donc seulement 1h dans ce lieu de toute beauté, puis nous nous arrêtons au borde de la route prendre un bon apéro : deux cocktails qui vont bien nous monter à la tête, accompagné d’apéritifs : jambon, fromage, chips… Puis nous montons au fameux point de vue au-dessus de la ville sur la route de Calama. Lieu qui fait partie des plus beaux spots à sunsets de notre globe. Nous profitons 1h face à ce large panorama, laissant la lumière décliner peu à peu. J’en profite pour faire un Time Lapse (voir vidéo). Le changement par rapport à il y à 9 ans : nous n’avons plus le droit de prendre les fameux apéros sur ce spot, d’où l’arrêt plus bas, et nous n’avons plus le droit de rester dès que le soleil disparait. Surement à cause d’abus, mystère… Bref, nous clôturons tout de même ce séjour de 4 jours à San Pedro de Atacama de la plus belle des façons avec un ciel dégagé puis une nuit étoilée. Nous sommes de retour à 18h30, nous dépensons nos derniers pesos chiliens : 1 bouteille d’eau et quelques biscuits pour le lendemain où un long trajet en bus de 13h nous attend jusqu’à Salta. Retour en Argentine par bus réservé avec la compagnie Andesmar spécialement de jour pour profiter du paysage réputé. Dernière nuit paisible ici.
Distance du jour parcourue à pied : 16,2 km.
Restaurant du midi : 7 000 clp (entrée + plat + dessert).
Excursion Vallée de la Lune : 58€, 25 000 clp.
Entrée Parc Vallée de la lune : 25€, 10 800 clp.
Hôtel : La Rukka Hostal Boutique (248 € chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 4 nuits).
JOUR 24 : Mardi 30 mai 2023 : Trajet en bus de San Pedro de Atacama (Chili) à Salta (Argentine)
Réveil une nouvelle fois matinal vers 5h45 pour rejoindre à pied le terminal de bus de San Pedro à 10 minutes. Départ du bus Andesmar réservé il y a deux semaines par Internet à 7h30 (il y a un bus par jour du lundi au samedi pour rejoindre l’Argentine) pour 13 longues heures de trajet. Mais 13h de toute beauté à travers des paysages sublimes et variés. Du lunaire au désert aride, des cactus aux vallées verdoyantes, de petits villages de l’altiplano en passant par d’immenses salars jusqu’à la grande ville de Salta. Nos regards n’arrivent pas à se fermés. Nous reparcourons comme il y a 9 ans cette fameuse grande montée en ligne droite jusqu’à la frontière Bolivienne où nous dépassons déjà l’altitude du Mont Blanc à 4 900 m d’altitude. Nous passons la frontière entre le Chili et l’Argentine au milieu de nulle part, puis enchainons la traversée de l’immense Salinas Grande qui ressemble en plus petit au Salar d’Uyuni avant de terminer dans des paysages plus humides et verdoyants à l’approche de Salta. Le terminal de bus est proche du Parc Central où la télécabine fonctionne encore en soirée. Nous ne trainons pas pour rejoindre notre hotel situé à moins de 10 minutes à pied : l’Hotel Relax, réservé une nouvelle fois via Booking. Nous enchainons malgré la fatigue sur la réservation obligatoire des excursions des deux prochaines journées, puis mangeons proche de la Plaza du 8 mai pour 7 000 pesos à deux avant d’enfin aller nous écrouler dans notre lit.
Distance du jour parcourue à pied : 3,1 km.
Restaurant du soir : 7 000 pesos (burger maison), Aires Caseros.
Trajet San Pedro de Atacama > Salta : 18 000 pesos avec Andesmar.
Hôtel : Hotel Relax (35 535 ars, 75€, chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
Site Internet de la compagnie de bus Andesmar : www.andesmar.com/en
JOUR 25 : Mercredi 31 mai 2023 : Salta, Quebrada de Cafayate
Une nouvelle fois, le réveil sonne tôt à 5h45 pour enchainer sur un petit déjeuner à 6h30. Début de l’excursion à 7h15 avec Tiamar Travel pour 21 000 pesos à deux. Pour commencer, ce sont deux bonnes heures de route, le temps d’essayer de refermer un peu les yeux jusqu’à l’entrée de la vallée que nous allons parcourir aujourd’hui : la Quebrada de Cafayate. Nous changeons totalement de paysage en l’espace de quelques kilomètres par rapport à la plaine verdoyante de Salta. Nous entrons dans un cadre montagneux composé de grès aux couleurs chaudes avec des formations rocheuses insolites sculptés par le Rio de Las Conchas. Les strates sédimentaires tortueuses du canyon dévoilent une fascinante polysomie, allant de l’ocre rouge au vert verdoyant en fond de vallée. Les contrastes sont sublimes et totalement dépaysants une fois de plus. Nous nous arrêtons bien évidement à la fameuse « Garganta del Diablo » et « El Anfiteatro », des couloirs creusés dans la roche permettant d’admirer la pierre déformée par les mouvements tectoniques. Nous marquons la pause repas du midi dans un restaurant proposant un menu du jour à 2 600 pesos par personne : entrée (empanadas), plat (viande avec frites), dessert (glace), une petite touche de fraîcheur car ici, au soleil, la température re grimpe à nouveau vers les 25°C. Nous faisons ensuite un tour dans cette ville plaisante et tout de même assez touristique avant de visiter bien évidement une cave, cette localité étant la deuxième région viticole d’Argentine. Un cépage donnant des vins blancs aromatiques vieillit en fût de chêne, nous goutons aussi un bon rouge, fait à partir du Cabernet Sauvignons. Nous rentrons par la même route à travers ce magnifique canyon que nous redécouvrons sous des lumières différentes avec un soleil plus rasant. Retour sur Salta vers 18h30 tout de même avec plus de 400 kms de trajet parcouru. Nous prenons notre repas du soir sans un restaurant proche de la Plaza de 9 de Julio pour 3 800 pesos à deux.
Distance du jour parcourue à pied : 10,8 km.
Restaurant du soir : 3 800 pesos (une large pizza à partager), Aires Caseros.
Excursion Quebrada de Cafayate & Quebrada de Huamahuaca : 99€, 46 500 pesos avec Tiamar Travel.
Hôtel : Hotel Relax (35 535 ars, 75€, chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
JOUR 26 : Jeudi 1er juin 2023 : Salta, Quebrada de Humahuaca
Comme à l’accoutume, le réveil sonne tôt à 5h45 en enchainant sur le petit déjeuner à 6h30. Après un petit message pour nous confirmer l’heure exacte de passage par la guide, nous quittons Salta vers 7h20. C’est parti pour un nouveau long trajet routier sur la même route que nous avons emprunté dans l’autre sens lors de notre trajet en bus de San Pedro de Atacama à Salta. Nous arrivons vers 10h30 à Purmamarca situé à 2 192 m d’altitude. C’est ici que se situe le fameux Cerro de Los Siete Colores (Montagne des sept couleurs), une spectaculaire formation rocheuses perchée au-dessus de ce pittoresque village avec ses maisons ocre en adobe. C’est toutefois une destination très touristique mais agréable où on peut facilement y passer la nuit (gare routière à proximité, dépose possible depuis San Pedro de Atacama). Nous revenons ensuite 3 kms en arrière pour continuer sur la nationale dans cette superbe Quebrada de Humahuaca qui serpente jusqu’à la Bolivie, dans un paysage aride et fascinant se composant d’un réseau de canyons creusés par une rivière désormais à sec. Cette vallée est dominée par des montagnes dont les strates sédimentaires en vagues ondulantes de couleurs variées ont donné naissance, sous le jeu de l’érosion à d’étonnantes formations. La palette de couleurs de ce site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco change sans cesse, passant du blanc crème au rouge profond. La vallée est ponctuée de localités amérindiennes dotées de belles églises en adobe et d’intéressantes traditions artisanales. La population est un mélange d’argentins d’origine urbaine et de paysans locaux, c’est une richesse à découvrir. Nous mangeons dans un restaurant local pour 5 000 pesos à deux avec un sympathique menu et un petit concert traditionnel à la clé, en bons français nous avons même droit à une dédicace musicale sur notre défaite à la dernière coupe du monde de foot. Il nous reste ensuite plus qu’à reparcourir les plus de 250 kms dans l’autre sens pour rentrer sur Salta vers 18h30. Encore une sacrée journée avec des paysages variés et des villages rappelant la proximité de la Bolivie. Nous prenons notre repas du soir à l’excellent Aires Caseros pour 7 257 pesos avec un inoubliable Bondiola Braseado al pisco, un énorme plat à se partager : cou de bœuf dans une sauce mijotée dans de la bière noire, des patates maison à l’ancienne, du maïs et des courges. Nous en ressortons totalement plein. Le petit retour à pied jusqu’à notre hotel Relax nous fait digérer. Nous avons désormais hâte de découvrir enfin Salta de jour car depuis que nous sommes arrivés, nous y arrivons que de nuit. En tout cas, les quelques monuments éclairés la nuit nous font envie ; tout comme la télécabine donnant accès à un point de vue, avec on l’espère du soleil.
Distance du jour parcourue à pied : 13,2 km.
Restaurant du soir : 7 257 pesos (cou de bœuf dans une sauce mijotée dans de la bière noire, des patates maison à l’ancienne, du maïs et des courges), Aires Caseros.
Excursion Quebrada de Cafayate & Quebrada de Huamahuaca : 99€, 46 500 pesos avec Tiamar Travel (12 600 pesos / pers).
Hôtel : Hotel Relax (35 535 ars, 75€, chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 3 nuits).
JOUR 27 : Vendredi 2 juin 2023 : Salta
Enfin une petit grasse matinée. Nous libérons la chambre vers 10h. Nous découvrons enfin Salta de jour, nous commençons par un petit tour dans le centre-ville, passons par l’Iglesia San Francisco, une église à la façade rouge et or avec un petit cloitre fleuri. Nous poursuivons jusqu’à la Plaza 9 de Julio où se situe la Catedral Basilica de Salta toute de rose vêtue et magnifiquement éclairée la nuit. Nous la parcourons en pleine messe. Nous enchainons sur la Plaza Belgrano où une cérémonie militaire s’y tient, puis nous revenons par la rue Alberdi, une rue piétonne et commerçante grouillante de monde. Nous allons ensuite flâner dans le grand Parque San Martin où les locaux aiment y passer du temps autour d’un petit lac et avec ses nombreux espaces ombragés. Un lieu très paisible pour revivre notre voyage et se poser un moment. Nous souhaitons ensuite emprunter le Teleferico jusqu’au Cerro San Martin pour clôturer notre séjour ici, mais l’attente y est interminable car cette télécabine certes débrayable tourne à très petit vitesse avec en plus un cadencement des cabines très espacé. Plus d’une heure, nous en profitons donc pour aller manger dans un petit restaurant typique, pas cher et recommandé par notre hôte pour tout juste 5 000 pesos, Elisa Restaurant : 2 gros plats de viande et une fameuse bière locale la Salta en 1L. Nous allons ensuite faire un marché couvert, souvenirs et articles en tout genre se mélangent. Puis il est l’heure de retourner à l’Hotel Relax récupérer nos sacs et prendre un taxi compteur (3 000 pesos) pour rejoindre l’aéroport de Salta. Ce sera notre huitième vol interne, et le septième et dernier avec Aerolineas Argentinas, moyen de transport que nous recommandons logiquement, malgré l’empreinte carbone dans ce pays si étendu et vaste, avec très peu de différence avec le bus en therme de coût et des heures voire même des journées gagnées. 1h40 de vol contre 22h de bus pour un Salta à Buenos Aires.
Nous arrivons à 23h à l’Aeroparque de Buenos Aires, nous prenons un taxi officiel (3 450 pesos) jusqu’au Cru’s Hotel Boutique dans le centre-ville. Nuit en chambre double avec petit déjeuner autour d’un patio rénové pour 63 €.
Distance du jour parcourue à pied : 11,4 km.
Restaurant du midi : 5 000 pesos (2 gros plats de viande et une fameuse bière locale la Salta en 1L), Elisa Restaurant.
Vol Salta > Buenos Aires : 122€, 54 547 pesos avec Aerolineas Argentinas.
Hôtel : Cru’s Hotel Boutique (17 562 ars, 37€, chambre double avec salle de bain et petit déjeuner pour 1 nuit).
JOUR 28 : Samedi 3 juin 2023 : Buenos Aires
Petit déjeuner copieux vers 8h au Cru’s Hotel Boutique. Une belle dernière journée de marche à la découverte de Buenos Aires nous attend : 23 kilomètres. Nous quittons l’hotel à 11h après y
avoir laissé nos gros sacs à dos. Direction la Réserve Écologique Costanera Sur. C’est un immense havre de paix aux portes de la ville, entre les gratte-ciels et l’Océan Atlantique. Le ciel se
dégage peu à peu. Nous rejoignons ensuite le centre-ville et la rue Florida pour changer nos derniers sous. Et ce ne sera pas mince affaire, voir même quasiment impossible d’échanger nos pesos
argentins en Euros. Nous sommes contraints de passer par le « marché noir » en changeant à l’abris des regards dans un petit kiosque de rue. Nous traversons une nouvelle
fois la plus large avenue au monde : l’Avenida 9 de Julio qui mesure 140 mètres de largeur, pour une longueur de seulement 4 kilomètres. De plus elle
compte pas moins de 18 voies. A titre de comparaison, les Champs-Elysées possèdent 8 voies et sont deux fois moins longues (2 kilomètres).
Puis nous longeons à nouveau Puerto Madero sur des kilomètres jusqu’au fameux stade de La Bombera dans le quartier de La Boca. Lieu tout simplement
incontournable avec ces façades colorées et son ambiance si particulière. Même de jour, attention tout de même dans les alentours, mais il est plutôt aisé de s’y rendre à pied. C’est le quartier
populaire par excellence avec El Caminito, la plus célèbre des rues avec ses façades en tôle ondulée. Nous terminons cette immense boucle de 23 kms tout de même, en profitant jusqu’à la dernière
minute de notre voyage en rentrant à 18h à l’hotel. L’heure pour nous de commander un taxi à 4 000 pesos pour rejoindre l’aéroport international Ezeiza où va prendre fin cet immense périple aux
distances folles et aux paysages tellement variés. La tristesse nous envahie très rapidement. Nous sommes tout simplement abattu de devoir déjà quitter ce continent sud-américain, si incroyable
et dépaysant, permettant de se couper totalement de notre mode de vie européen. Nous trainons une dernière fois dans cet aéroport que nous connaissons à présent très bien après y avoir passer la
nuit. Nous décollons avec 45 minutes de retard vers minuit trente avec Air France pour 13h de vol jusqu’à Charles de Gaulle.
Distance du jour parcourue à pied : 23 km.
Prix aller/retour par personne Lyon > Buenos Aires : 1 060 € (Air France).
JOUR 29 : Dimanche 4 juin 2023 : Retour en France…
Le trajet retour passe comme souvent beaucoup plus vite qu’à aller. Nous dormons quasiment durant tout le vol. Arrivée à Paris heure locale vers 18h19 dans le Terminal F bondé. Là, nous accusons vraiment le coup, entre chaleur, sur fréquentation, tristesse et fatigue. Et pour rajouter une couche, notre dernier vol nous est annoncé avec 1h de retard… Nous arrivons ainsi à Lyon vers 23h. Nous ne réalisons bien évidement pas, nous sommes encore là-bas avec tellement aucune envie de reprendre notre mode de vie calme à la française. Tout parait mort ici…
Prix aller/retour par personne Lyon > Buenos Aires : 1 060 € (Air France).